Saturday, March 11, 2017

There is


There's a knot in my stomach.

There's a glance. Sideways. There's a turn I caught - but maybe not.

There's watchful avoidance. There's artificial normalcy.

There's an involuntary movement, or a converted outward vibration.

There's anticipation, there's a certain expectation, there's a fix.

There's curiosity, discovery and affirmation, there's a similarity.

There's a quest for equilibrium.

There's a world at stake - and a promise being kept.

Friday, March 10, 2017

Ce qui est terrible, avec un enfant anxieux, c'est que ça exige de gérer toute situation avec calme, empathie, patience.

Pis moi, le vendredi soir, c'est franchement pas les choses que j'ai le plus en banque.
Quote du Jour :

Lali: I'm getting married on Monday.
Nextdoor café owner: This coming Monday?
Lali: Yes. (silence) But I'm still available now!
Vous vous en souvenez peut-être, récemment, j'étais en maudit, et j'avais pas les mots pour exprimer pourquoi. J'avais pas nécessairement à ce moment-là l'intention de revenir éventuellement en parler, mais comme je continue d'y penser...

La situation ne semblait pas reliée au départ, mais à force de discuter avec Lali, j'ai fait un atterrissage en catastrophe dans la réalité, yet again, des drames de bureau. Pis les atterrissages en catastrophe, ça fait mal. Les drames, moi, ça me déprime. Découvrir une réalité qui ne correspond pas à celle que j'imaginais, ça me déçoit.

Pourtant, mon milieu de travail est parmi les plus sains que j'ai connus - je pense simplement que les drames de bureau, on a beau faire, on n'y échappe pas, jamais. Surtout dans un milieu de femmes comme le mien. Pis en fait, j'ai l'air de chialer contre les autres, mais j'en ai moi-même involontairement créé un, drame de bureau, et de toutes pièces, la semaine dernière. Bon, je me suis empressée d'éteindre les feux de mon mieux, et je crois que j'ai réussi, mais quand même. Comme quoi personne n'est vraiment au-dessus de ça. C'est juste, encore et toujours, un choc de constater l'imperfection des autres, et la sienne.

Bref, parce que j'ai conscience que je tourne en rond, j'étais en maudit parce je venais de réaliser la nécessité d'une petite révolution professionnelle personnelle. Qui a été mise en place, qui a été aidée par les événements - parce que comme d'habitude, ma vie professionnelle se passe et s'améliore toute seule sans que j'aie vraiment besoin d'intervenir  - et qui a donné des résultats quasi-instantanés. Pour ce qui est de ça, donc, j'ai passé à autre chose.

Par contre, le reste - les drames, les gâchis, les incompréhensions, etc. -, qui ne me concerne pas, mais qui m'a quand même jetée par terre, c'est encore là. Avec du potentiel, une promesse - que dis-je, une certitude - de nouvelles occurrences. Pis je trouve ça plate. Parce qu'en quelque part, avec mes congés de maternité, j'avais eu le temps de regagner une belle naïveté idéaliste centrée sur mon nombril, et d'oublier que c'est facile de perdre de vue le simple fait que câline, la vie, c'est plus simple que ça.

Pis c'est pas que je tiens à être naïve, mais le paysage est tellement plus beau dans une bulle.

Thursday, March 09, 2017

Quote du jour, de la part d'un collègue qui élabore un plan diabolique et envisage de le faire passer sur le dos d'une autre collègue -

Moi : On peut pas lui faire prendre le blâme, elle va être fâchée.
Lui : Oui - mais elle nous le dira pas.
Though dreams can be deceiving
Like faces are to hearts
They serve for sweet relieving
When fantasy and reality lie too far apart
Quand on a commencé à me faire réviser des textes traduits, j'ai pas beaucoup aimé. Moi, ce que j'aimais, c'était traduire. Réviser, je trouvais ça moins satisfaisant parce que ça m'enlevait tout le fun que j'avais à trouver des tournures françaises équivalentes à celles du texte anglais, en me laissant pognée avec les difficultés que le traducteur n'avait pas su contourner. Donc, aucun plaisir, et tous les problèmes.

Puis, le temps a passé, et maintenant, ce que j'aime dans le fait de réviser, c'est reformuler des trucs boîteux pour en faire quelque chose de joli et de sensé. Vraiment, j'adore ça. Faut que je me casse la tête parfois, mais le résultat est super satisfaisant.

Ce qui m'empêche pas d'avoir envie de vous dire, ce matin, que vraiment, si vous êtes pas capables de faire des énumérations verticales, faites-en pas.

Wednesday, March 08, 2017

Dégraffer deux agrafes d'un dossier.

Les échapper l'une après l'autre par terre.

Ne plus les retrouver pour cause de tapis chamoiré.

Craindre de se les foutre dans les pieds à très court terme....
J'ai un voisin de cubicule. Pas celui dont j'ai déjà parlé et qui me tombait sur les nerfs - celui-là a été relocalisé et je me suis empressée de l'oublier. Mon autre voisin de cubicule, le seul qu'il me reste, donc, est du style petit-chiot-trognon-qu'on-n'a-pas-le-choix-d'aimer. Il est doux, tranquille, il fait l'effort de me parler systématiquement en français même s'il doit pour ce faire chercher ses mots et il fait des blagues avec un regard incertain. Comme je disais, un petit chiot.

Parallèlement, et oui, c'est relié, avant d'avoir des enfants, j'ai passé de longues heures à magasiner des chemises habillées avec Raiontzukai - parce que dans notre couple, c'est Raiontzukai qui aime magasiner et c'est moi qui l'attends patiemment pendant qu'il essaie et hésite sans fin. Un jour je ferai mesurer mon ratio oestrogène-testostérone, mais passons. L'impression que j'ai tiré de cette expérience, c'était que Raiontzukai se cassait vraiment la tête avec le "fit" de ses chemises. Mais faut dire que ça m'intéressait pas vraiment et que je connais rien à la mode masculine.

Puis là. Est arrivé au bureau Petit Chiot. Qui est adorable, je le répète. Puis, un jour, comme ça, sans raison, au bout de longues semaines, j'ai SOUDAINEMENT remarqué à quel point ses chemises sont beaucoup trop grandes pour lui. C'est sérieusement ridicule. Par ricochet, j'ai aussi commencé à remarquer tous les hommes sur mon étage qui portent également des chemises trop grandes. Et oui, si vous vous le demandez, j'ai depuis avoué à Raiontzukai que je comprenais à présent tout ce gossage en magasin.

Enfin, même s'il n'est pas le seul à porter des chemises trop grandes, c'est défnitivement Petit Chiot qui remporte la palme. C'est vraiment triste, parce que c'est pas le fun, avoir ce genre de pensée négative à l'égard d'un Petit Chiot, et je me sens coupable.

Mais ce matin, Petit Chiot semble porter une chemise mieux ajustée. Et je le sais parce que quand je l'ai aperçu du coin de l'oeil, de mon bureau, à l'imprimante, je l'ai solidement pris pour quelqu'un d'autre.

Deux fois.
Ce matin, deux trucs dignes de mention.

Tout d'abord, parce que ce n'est pas juste parce que j'arrête de parler de mes personnages de blog qu'ils cessent d'exister, je prends encore l'autobus au même arrêt que la Garocheuse le matin, et elle se garoche encore avec autant de détermination. Mais ce matin, défiant toutes les probabilités, elle m'a laissée passer. Je suis encore sous le choc.

(Cela dit, c'est peut-être une séquelle du temps que j'ai passé à être enceinte dans les dernières années - car, puisqu'il faut rendre à César ce qui lui appartient, si la Garocheuse semble souffrir d'une grande anxiété quant à la nécessité d'embarquer dans l'autobus au plus vite, elle est néanmoins dotée de civisme, puisqu'elle m'a toujours laissé passer avant elle pendant mes grossesses. C'est plus qu'on peut en dire de bien des gens, croyez-moi. Mais bon, je crois qu'après un certain temps, les gens s'habituent à vous voir enceinte et ont du mal à concevoir que vous ne le soyez pas. C'est ainsi que, à mon retour au travail à l'automne dernier, lorsque l'alarme d'incendie a sonné sur l'étage dans le cadre de l'exercice annuel, est retonti dans mon bureau un collègue - avec qui je n'avais jusqu'alors jamais travaillé sans bébé dans le bedon - qui souhaitait confirmer que je n'étais pas enceinte et, donc, que je n'avais pas besoin d'aide pour sortir de l'immeuble...)

Deuxièmement, j'ai raté ce matin trois fois le mot de passe qui me permet d'accéder à mon disque dur. C'est distinct de mon mot de passe réseau, manifestement; en gros, quand j'essaie d'ouvrir mon ordi le matin, je dois commencer par saisir le mot de passe qui me permet d'accéder à mon disque dur, puis Windows démarre et c'est alors que je dois saisir mon mot de passe réseau. Et le mot de passe réseau, vous le savez si vous travaillez sur un ordi comme moi, quand on le rate trois fois, le système verrouille notre compte et il faut communiquer avec le soutien technique pour corriger la situation.

J'avais jamais raté mon mot de passe disque dur trois fois avant ce matin. Toutefois, je n'ai pas été bien étonnée de voir ensuite s'afficher à l'écran les mots "system locked" suivis du numéro du soutien technique. Je suis donc allée faire mon café avant de revenir m'installer à mon bureau pour téléphoner.... J'étais en train d'écouter le message automatisé quand j'ai lu la suite du texte affiché à l'écran, soit, "press ctrl+alt+del and try again".

J'ai raccroché.

J'ai fait ctrl+alt+del.

L'ordi a redémarré, et est réapparu l'écran habituel qui me demande d'entrer mon mot de passe disque dur.

Je l'ai fait.

Windows a démarré.

Pourquoi je peux pas juste faire ça quand je rate mon mot de passe réseau, s'il-vous-plaît?

Tuesday, March 07, 2017

Si vous vous posiez la question, ma gestionnaire ultra-motivée a réussi à mettre la main sur un diadème et un voile pour le shower de Lali. (J'avais ça dans ma boîte de courriel ce matin, et, alors que j'étais plutôt calme à mon arrivée au bureau, cette vision m'a catapultée dans un état d'énervement intense. Je vois vraiment pas comment je vais me concentrer sur mon travail jusqu'à l'heure à laquelle je vais pouvoir commencer à décorer la salle.)

Ainsi, Lali n'aura pas à se balader dans le bureau avec un sac à fruits et légumes sur la tête. J'étais pas certaine de savoir si elle apprécierait, puis finalement, hier, quand je suis allée à son bureau pour l'aviser de prévoir, pour aujourd'hui, s'attacher les cheveux d'une certaine façon qui me permettrait de lui pinner ledit sac sur sa tête le moment venu, elle m'a répondu : "Je vais pas me faire lancer des oeufs pourris, hein?"

Alors, franchement, si c'est là le niveau de ses attentes, je crois qu'elle sera franchement contente de son shower. Et qu'elle n'aurait pas trop été insultée de devoir porter un voile de fortune conçu à partir d'un sac de fruits et légumes.

Monday, March 06, 2017

Maybe it means I've reached the age at which I become old, ie I stop flawlessly keeping up with each trendy new technology, but god, smartphones annoy the bitch out of me.

(When it comes to love-hate relationships, that one must be my all-time number one. Or two, if I have to take into account the one I used to share with DraG.)
Faque j'ai pas mangé ma toast aujourd'hui non plus. Faut vraiment que je peaufine mon processus. Aujourd'hui, en plus, j'ai pas vraiment de raison. J'ai bien rencontré une collègue pour un texte à 9h30 ce matin, mais à 10h15 j'étais sortie de son bureau. Habituellement, je mange ma toast vers 10h. J'étais donc tout à fait dans les temps. Puis, je sais pas ce que j'ai fait, mais il était rendu 10h45. Je me suis levée de ma chaise et je me suis dirigée vers la cuisine pour faire ma toast. Puis, j'ai fait un petit détour pour aller saluer A, un collègue qui revient aujourd'hui de congé parental. Puis ya un rédacteur qui est venu me trouver là pour me poser des questions, si bien que quand j'ai fini par retourner à mon bureau, il était 11h15 et j'avais pas fait mon arrêt à la cuisine. Rendue là, j'ai abandonné, et j'ai attendu l'heure du diner...
Dans la catégorie, trop-de-François-Pérusse, le jour où vous allez dans une boutique, dans laquelle vous entendez la chanson Walking on the Moon de The Police, et vous en sortez avec, en background musical personnel dans votre tête, la parodie de Pérusse qui, elle, dit plutôt "Ah qu'yé donc moumoune"...
Quote du jour, prononcée par Coco, dont le père, si vous ne le savez pas, est atteint de calvitie malgré son jeune âge -

Coco : Quand je vais être grand, je vais être une Maman.
Quartz : Non, Coco. Quand tu vas être grand, si tu as des enfants, tu seras un Papa.
Coco : Ben non. J'ai des cheveux!

Sunday, March 05, 2017

Parce que j'aurais aimé qu'on me le dise - si un jour vous prend une envie de tout foutre à la poubelle les gogosses inutiles qui traînent chez vous depuis des années parce que clairement, vous ne les utiliserez plus jamais, ne le faites pas. C'est certain que vous allez le regretter.

Moi, par exemple, cette semaine, j'aurais un terrible besoin de mon diadème. Pis il est où? Aucune idée. Donc sans doute à la poubelle. Pis ce serait pas si grave si j'arrivais à en trouver un autre ailleurs, mais il semble que la production des diadèmes ait fait l'objet d'un moratoire dans les dernières années.

Pourquoi ai-je besoin d'un diadème? Parce que Lali se marie la semaine prochaine et qu'on lui organise un shower au bureau. J'ai encore quelques dernières ressources à exploiter pour mettre la main sur un voile ou une couronne, mais, prévoyant le cas où le tout se solderait par d'autres échecs, parce que parfois je ne sais pas reconnaître la défaite, je viens de passer plusieurs minutes à essayer de trouver une solution de fortune avec des bandeaux, des passes, des élastiques et du papier de soie. Parce que moi, j'ai jamais consacré la moindre seconde de ma vie à faire semblant d'être une mariée devant un miroir avant d'atteindre 33 ans. Quand il est devenu évident que le papier de soie ne tombait vraiment pas comme il faut (soit dès la première tentative), je me suis mise à la recherche d'un tissus blanc chez nous. Pas facile.

Sauf qu'on vient d'acheter des sacs à fruits et légumes réutilisables pour l'épicerie. Ils n'ont jamais servi, ils sortent tout juste de la laveuse.

Et ils sont blancs.

Faque, si personne n'arrive à mettre la main sur un accessoire convenable, ça se peut très bien que j'oblige Lali à se balader au bureau avec un sac à fruits sur la tête...
J'en parlais récemment, mais à un moment donné dans les dernières années - sans doute les trois années et demi, soit l'âge exact de Coco - j'ai arrêté d'écouter de la musique. Faut dire que je suis parfois un peu, juste un peu, intense et extrémiste, et que je ne connais qu'une seule façon d'écouter de la musique, soit l'écouter intensivement jusqu'à ce que je connaisse les paroles par coeur. Un truc que j'ai franchement pu le temps de faire. À défaut, donc, j'ai juste arrêté d'écouter de la musique. Jugez-moi, allez-y, ça me dérangera même pas - parce que même moi, je trouve pas ça optimal, comme solution.

Dernièrement, je déambule dans les méandres de ma maternité pour essayer de remettre en place dans ma vie des trucs que j'aime faire, et pour moi - parce qu'autant je peux aimer mes enfants, autant j'ai le front de croire que ya certainement moyen que je demeure une personne entière indépendamment d'eux. Parmi ces trucs-là, il y a la course et l'écriture - c'est d'ailleurs, si vous vous le demandiez, l'une des raisons pour lesquelles je me suis remise assidûment à bloguer. Et là je suis en train d'élaborer un plan qui me permettrait de recommencer à écouter de la musique. Parce que sérieusement, j'ai trois CD de retard sur Tori Amos et un sur Fiona Apple. Pis que c'est inacceptable.

En fait, faut dire que j'avais quand même tenté de procéder à l'écouter de trois de ces quatre CD-là, pis que ça n'avait pas super bien fonctionné. L'expérience avait été décevante, et les CD aussi, par ricochet.

Ce matin, Raiontzukai est parti à la quincaillerie avec les enfants, temps que moi je mets à profit pour m'acquitter d'une tâche Pinterest; j'en profite pour faire jouer le dernier CD de Tori Amos sur Youtube pendant que j'observe les images. Ce CD-là, j'en connaissais l'existence, mais vu mes derniers échecs en matière d'écoute de musique, je ne l'avais même pas acheté.

Et dès les premières notes de la première toune, je me suis souvenue de toutes les raisons pour lesquelles je tripais donc sur Tori.

I hate you, I hate you, I do
I hate that you're the one
Who can make me feel gorgeous
With just, just a flick of your finger
It is that easy