As you might remember, I live with two cats. I adopted Sambuca when I moved into my first appartment here, and chose that specific name because I was looking for something original that might surprise the neighbors if I actually had to call out her name outside. (Which, in case you're wondering, did happen once - and yes, I am aware I am linking to myself too much these days; fear not, it will pass.)
When we decided to get another cat, obviously, we needed a matching name, and because that decision had been made in Greece, we settled for Ouzo.
At the time, it was simply funny.
As time went by, the novelty attached to the cats' names wore off and, probably because we drink neither ouzo nor sambuca, most of the time we're not even aware anymore that they refer to liquor.
And then we had babies. Who eventually started talking. And saying the cats's names.
And I had not noticed before yesterday, but I'm guessing the fact that I have a 3-year-old who knows the words "ouzo" and "sambuca" and a 19-month-old who, although he has a very limited vocabulary, can clearly enunciate the word "ouzo", might be quite distressing to some.
Friday, January 06, 2017
Wednesday, January 04, 2017
Vous vous en souvenez peut-être, il y a maintenant 10 ans, je me suis, presque malgré moi, exilée en Outaouais après avoir vendu mon âme au diable (lire : le gouvernement fédéral).
J'ai occupé ce premier emploi pendant près de cinq ans. Il comportait certes certains éléments négatifs majeurs, que ce soit la Prise en charge incapable qui était à sa tête les deux premières années, le climat borderline malsain, les cliques et, surtout, l'élément qui m'a personnellement, quoique de reculon, poussée vers la porte, la haute gestion déficiente (pour utiliser un euphémisme) - MAIS s'y trouvaient également des grands éléments positifs : une équipe extraordinairement soudée (disons la plupart du temps), un travail qui constituait exactement ce que j'avais voulu, une certaine liberté (tributaire de votre rendement personnel, certes, mais ça n'en est pas moins avantageux), une cuisinette où rigoler intensément sur l'heure du diner.
Je ne le voulais pas vraiment, mais je n'ai pas eu le choix de partir. J'avais fait un bac en traduction parce que je voulais traduire, mais j'ai dû choisir entre la traduction et mon équilibre mental. Je ne traduis donc plus, et ya une partie de moi qui trouve le ratio trois-ans-d'université vs cinq-ans-de-travail plutôt insatisfaisant.
Depuis mon départ de cet emploi, j'en ai occupé deux autres. Mon emploi actuel est vraiment super. Ce n'est pas de la traduction, mais c'est le travail que je visais à faire dans plusieurs années. Il m'est juste tombé dessus vraiment beaucoup plus vite que prévu. Et j'aime ce que je fais. En plus, j'ai une bonne gestionnaire (chose que mes expériences antérieures m'ont appris à chérir!) et j'ai une équipe qui est, elle aussi, extraordinairement soudée, quoique un peu moins rigolote.
(Cela dit, il y a là-dedans une collègue qui garde mes enfants, qui me donne du chocolat et du thé, qui me dit régulièrement que je suis belle-bonne-fine-capable et qui me donne des vêtements, si bien que je crois qu'elle compense à elle seule pour ce léger écart!)
L'autre semaine, je suis allée prendre une marche, sur ma période de diner, avec celle qui a été mon encadreure à ce premier emploi. C'est quelqu'un que j'admire beaucoup, pour ses principes, ses compétences, ses expériences - pour l'ensemble de sa personne, au fond, je crois! De plus, à l'époque où elle m'encadrait, et même par la suite, elle m'offrait un soutien indéfectible contre notre Prise en charge frustrée, que ce soit en se battant pour que j'obtienne ma promotion au niveau d'autonomie ou en prenant ma part quand j'arrivais dans son bureau en sanglotant (bon, ça c'est arrivé une seule fois, mais je suis tellement orgueilleuse que le simple fait que j'aie pleuré devant quelqu'un au travail, c'est vraiment significatif!).
Mon ancienne encadreure a elle aussi quitté cet emploi, quelques années avant que je le fasse moi-même. Elle l'a fait pour la même raison que moi, parce que la gestion l'y avait poussée. En marchant, on discutait de la vieille époque, celle où on travaillait ensemble. Et elle a dit quelque chose qui m'a frappée : "Oui, c'étaient mes belles années, ça, je dois dire."
J'ai trouvé ça triste. Et surtout, j'ai compris.
Je n'irais pas jusqu'à dire que ça a été mes belles années à moi aussi parce que câline, j'ai toujours ben juste 33 ans, ce serait juste déprimant. Mais en effet, ça a été de maudites belles années.
J'ai occupé ce premier emploi pendant près de cinq ans. Il comportait certes certains éléments négatifs majeurs, que ce soit la Prise en charge incapable qui était à sa tête les deux premières années, le climat borderline malsain, les cliques et, surtout, l'élément qui m'a personnellement, quoique de reculon, poussée vers la porte, la haute gestion déficiente (pour utiliser un euphémisme) - MAIS s'y trouvaient également des grands éléments positifs : une équipe extraordinairement soudée (disons la plupart du temps), un travail qui constituait exactement ce que j'avais voulu, une certaine liberté (tributaire de votre rendement personnel, certes, mais ça n'en est pas moins avantageux), une cuisinette où rigoler intensément sur l'heure du diner.
Je ne le voulais pas vraiment, mais je n'ai pas eu le choix de partir. J'avais fait un bac en traduction parce que je voulais traduire, mais j'ai dû choisir entre la traduction et mon équilibre mental. Je ne traduis donc plus, et ya une partie de moi qui trouve le ratio trois-ans-d'université vs cinq-ans-de-travail plutôt insatisfaisant.
Depuis mon départ de cet emploi, j'en ai occupé deux autres. Mon emploi actuel est vraiment super. Ce n'est pas de la traduction, mais c'est le travail que je visais à faire dans plusieurs années. Il m'est juste tombé dessus vraiment beaucoup plus vite que prévu. Et j'aime ce que je fais. En plus, j'ai une bonne gestionnaire (chose que mes expériences antérieures m'ont appris à chérir!) et j'ai une équipe qui est, elle aussi, extraordinairement soudée, quoique un peu moins rigolote.
(Cela dit, il y a là-dedans une collègue qui garde mes enfants, qui me donne du chocolat et du thé, qui me dit régulièrement que je suis belle-bonne-fine-capable et qui me donne des vêtements, si bien que je crois qu'elle compense à elle seule pour ce léger écart!)
L'autre semaine, je suis allée prendre une marche, sur ma période de diner, avec celle qui a été mon encadreure à ce premier emploi. C'est quelqu'un que j'admire beaucoup, pour ses principes, ses compétences, ses expériences - pour l'ensemble de sa personne, au fond, je crois! De plus, à l'époque où elle m'encadrait, et même par la suite, elle m'offrait un soutien indéfectible contre notre Prise en charge frustrée, que ce soit en se battant pour que j'obtienne ma promotion au niveau d'autonomie ou en prenant ma part quand j'arrivais dans son bureau en sanglotant (bon, ça c'est arrivé une seule fois, mais je suis tellement orgueilleuse que le simple fait que j'aie pleuré devant quelqu'un au travail, c'est vraiment significatif!).
Mon ancienne encadreure a elle aussi quitté cet emploi, quelques années avant que je le fasse moi-même. Elle l'a fait pour la même raison que moi, parce que la gestion l'y avait poussée. En marchant, on discutait de la vieille époque, celle où on travaillait ensemble. Et elle a dit quelque chose qui m'a frappée : "Oui, c'étaient mes belles années, ça, je dois dire."
J'ai trouvé ça triste. Et surtout, j'ai compris.
Je n'irais pas jusqu'à dire que ça a été mes belles années à moi aussi parce que câline, j'ai toujours ben juste 33 ans, ce serait juste déprimant. Mais en effet, ça a été de maudites belles années.
In:
Ramblings
Tuesday, January 03, 2017
Ce matin, retour au bureau après une semaine de congé.
Je fais démarrer mon ordi comme d'habitude, et j'entre mon mot de passe.
Échec. Pensant que j'ai dû rater mon mot de passe, je ne prends pas la peine de lire le message d'erreur, et j'essaie une deuxième fois. Autre échec. Comme les comptes des utilisateurs se verrouillent après trois tentatives d'accès ratées, je jette un coup d'oeil au message d'erreur avant de recommencer -
The trust relationship of this workstation with the primary domain has failed.
Hmm. Manifestement, ce n'est pas une erreur de mot de passe. J'essaie une troisième fois pour faire bonne mesure, même résultat.
Il est 7h45, je suis le seul être vivant de mon étage et je n'ai même pas le numéro du dépannage. Je décide donc de faire du déni et de faire redémarrer mon ordinateur pendant que je vais à la cuisine faire mon café.
De retour après le redémarrage, aucun changement.
Je fais donc le tour du bureau pour trouver âme qui vive dotée du numéro du dépannage (en envisageant, advenant l'échec de l'entreprise, d'entrer dans les cubicules vides explorer, car ya certainement quelqu'un, en quelque part, qui a le numéro d'affiché sur ses murs ou son ordinateur), et j'ai trouvé la seule autre personne qui était déjà là et j'ai obtenu le numéro.
Une fois en communication avec un petit monsieur du dépannage, je lui récite mon obscur message d'erreur. Il le note et me répond : "C'est quand même un message d'erreur assez rare. Avez-vous essayé de redémarrer?"
Un message d'erreur rare, c'est bien ma chance. Comme le redémarrage n'a rien donné, mon petit monsieur me dit qu'il va m'ouvrir une demande. Je panique un peu, parce que, dois-je le dire? JE NE PEUX PAS OUVRIR MON ORDINATEUR. Je croyais qu'il pourrait me régler ça à distance, mais non, apparemment, mon ordinateur a "débarqué" du "domaine" et il faudrait l'y "remettre" manuellement.
Je demande si on sait combien de temps je pourrais attendre. Petit monsieur me répond que non, mais que, comme je me trouve dans l'impossibilité de travailler, il peut assigner à ma demande un niveau de priorité supérieur. Je dis "oui, s'il-vous-plaît" en tremblant intérieurement, séquelle du service de dépannage de mon ancien employeur, plus précisément cet épisode en deux parties.
Heureusement, il ne s'est écoulé qu'une seule heure avant qu'un technicien débarque dans mon bureau pour rétablir mon accès (après m'avoir expliqué que généralement, c'est un problème qui survient au bout de trois mois d'inactivité de la station de travail!). J'ai quand même passé toute cette heure à craindre de devoir passer deux jours entiers à rien foutre. Parce qu'ici, il n'y en a pas, de techniciens qui traînent sur l'étage et que je peux juste accrocher en cas de besoin afin de by-passer le processus normal...
Je fais démarrer mon ordi comme d'habitude, et j'entre mon mot de passe.
Échec. Pensant que j'ai dû rater mon mot de passe, je ne prends pas la peine de lire le message d'erreur, et j'essaie une deuxième fois. Autre échec. Comme les comptes des utilisateurs se verrouillent après trois tentatives d'accès ratées, je jette un coup d'oeil au message d'erreur avant de recommencer -
The trust relationship of this workstation with the primary domain has failed.
Hmm. Manifestement, ce n'est pas une erreur de mot de passe. J'essaie une troisième fois pour faire bonne mesure, même résultat.
Il est 7h45, je suis le seul être vivant de mon étage et je n'ai même pas le numéro du dépannage. Je décide donc de faire du déni et de faire redémarrer mon ordinateur pendant que je vais à la cuisine faire mon café.
De retour après le redémarrage, aucun changement.
Je fais donc le tour du bureau pour trouver âme qui vive dotée du numéro du dépannage (en envisageant, advenant l'échec de l'entreprise, d'entrer dans les cubicules vides explorer, car ya certainement quelqu'un, en quelque part, qui a le numéro d'affiché sur ses murs ou son ordinateur), et j'ai trouvé la seule autre personne qui était déjà là et j'ai obtenu le numéro.
Une fois en communication avec un petit monsieur du dépannage, je lui récite mon obscur message d'erreur. Il le note et me répond : "C'est quand même un message d'erreur assez rare. Avez-vous essayé de redémarrer?"
Un message d'erreur rare, c'est bien ma chance. Comme le redémarrage n'a rien donné, mon petit monsieur me dit qu'il va m'ouvrir une demande. Je panique un peu, parce que, dois-je le dire? JE NE PEUX PAS OUVRIR MON ORDINATEUR. Je croyais qu'il pourrait me régler ça à distance, mais non, apparemment, mon ordinateur a "débarqué" du "domaine" et il faudrait l'y "remettre" manuellement.
Je demande si on sait combien de temps je pourrais attendre. Petit monsieur me répond que non, mais que, comme je me trouve dans l'impossibilité de travailler, il peut assigner à ma demande un niveau de priorité supérieur. Je dis "oui, s'il-vous-plaît" en tremblant intérieurement, séquelle du service de dépannage de mon ancien employeur, plus précisément cet épisode en deux parties.
Heureusement, il ne s'est écoulé qu'une seule heure avant qu'un technicien débarque dans mon bureau pour rétablir mon accès (après m'avoir expliqué que généralement, c'est un problème qui survient au bout de trois mois d'inactivité de la station de travail!). J'ai quand même passé toute cette heure à craindre de devoir passer deux jours entiers à rien foutre. Parce qu'ici, il n'y en a pas, de techniciens qui traînent sur l'étage et que je peux juste accrocher en cas de besoin afin de by-passer le processus normal...
In:
Day-to-day,
Technology
It had only been about a year since I'd taken up yoga when I heard the voice for the first time.
I had had my fair share of certainties for a while, but that era was long gone - and as far as I can remember, they had always been sudden intuitions, never actual words that felt just as though they were uttered by someone. The voice.
Of course, for years, I had also had my own dark voices. But those were different, because they were clearly my own. The voice was - or at least felt like - that of an outsider.
Which is why the moment stuck with me. Or not really, I guess. Because the key element really is the simple fact that the voice was right.
To be honest, I'm quite a bad yoga student. Somehow, in a class, I involuntarily turn into a rebellious teenager and refuse to do what the teacher wants. Oh, the actual yoga positions I do just as asked. But the minute the teacher tries to tell me what to think? Then I really channel my inner teenager.
For example, teachers will often ask students to just focus on their practice and let any thought that goes through their minds float away. That's all I need to immediately start following a deep and complicated train of thought about any subject of current concern.
So it had only been about a year since I'd taken up yoga, and my life, yet again, had just been turned upside down. I was angry. I felt alone. I was utterly terrified. And, worst of all, I was empty.
Another frequent request from yoga teachers, at the beginning of a class, is for students to set an intention for their practice. My inner teenager obviously never bothered trying to figure out what that meant - but for 18 weeks, that moment was my minute to connect with her.
So when the teacher made that same request on week 19, I was at a loss. I reached within me, but couldn't find anything. Of course - did I mention? I was empty.
And suddenly, the voice spoke: "he will be a boy and he will be healthy".
It was weird enough - but it made perfect sense. All of a sudden, I was calm. I was settled. I just knew.
Of course, the feeling only lasted a couple of seconds. Then it was gone, and I couldn't summon it back. But I remembered. Remembered still when it was all confirmed, months later.
It's been years now. I have only heard the voice once since. But I do sometimes still stop and wonder who spoke then. I don't believe in any afterlife - but could it have been her? Or could it have been my Dad?
Could it have been me?
I had had my fair share of certainties for a while, but that era was long gone - and as far as I can remember, they had always been sudden intuitions, never actual words that felt just as though they were uttered by someone. The voice.
Of course, for years, I had also had my own dark voices. But those were different, because they were clearly my own. The voice was - or at least felt like - that of an outsider.
Which is why the moment stuck with me. Or not really, I guess. Because the key element really is the simple fact that the voice was right.
To be honest, I'm quite a bad yoga student. Somehow, in a class, I involuntarily turn into a rebellious teenager and refuse to do what the teacher wants. Oh, the actual yoga positions I do just as asked. But the minute the teacher tries to tell me what to think? Then I really channel my inner teenager.
For example, teachers will often ask students to just focus on their practice and let any thought that goes through their minds float away. That's all I need to immediately start following a deep and complicated train of thought about any subject of current concern.
So it had only been about a year since I'd taken up yoga, and my life, yet again, had just been turned upside down. I was angry. I felt alone. I was utterly terrified. And, worst of all, I was empty.
Another frequent request from yoga teachers, at the beginning of a class, is for students to set an intention for their practice. My inner teenager obviously never bothered trying to figure out what that meant - but for 18 weeks, that moment was my minute to connect with her.
So when the teacher made that same request on week 19, I was at a loss. I reached within me, but couldn't find anything. Of course - did I mention? I was empty.
And suddenly, the voice spoke: "he will be a boy and he will be healthy".
It was weird enough - but it made perfect sense. All of a sudden, I was calm. I was settled. I just knew.
Of course, the feeling only lasted a couple of seconds. Then it was gone, and I couldn't summon it back. But I remembered. Remembered still when it was all confirmed, months later.
It's been years now. I have only heard the voice once since. But I do sometimes still stop and wonder who spoke then. I don't believe in any afterlife - but could it have been her? Or could it have been my Dad?
Could it have been me?
In:
Moments,
Motherhood,
The darkness,
Writings
Subscribe to:
Posts (Atom)