Ce matin, parce qu'il faisait frette que le maudit et que la station d'autobus est située à 10 minutes à pied du garage, mon garagiste a donné un lift à Raiontzukai du garage à la station.
Je formule le postulat que j'ai le meilleur garagiste - en plus du meilleur agent de voyage - et que, à la lumière de cet épisode, je n'ai plus besoin d'aucun autre argument pour tenter de le démontrer.
Friday, November 10, 2017
Thursday, November 09, 2017
Quote du jour :
Maridi : La solution passe par toi!
C'est pas que c'est drôle, c'est que c'est un truc dont on a trop souvent pas conscience.
Je me suis évachée sur ma chaise, les mains au-dessus de la tête, autour de mon dossier de chaise pour ruminer là-dessus. (Ne posez pas de questions, moi, je trouvais ça confortable, c'est tout ce qui compte.) J'ai entrepris de me frotter les pouces l'un sur l'autre pour favoriser la réflexion. Et à un certain moment, j'ai pris conscience que j'étais littéralement en train de me tourner les pouces...
Maridi : La solution passe par toi!
C'est pas que c'est drôle, c'est que c'est un truc dont on a trop souvent pas conscience.
Je me suis évachée sur ma chaise, les mains au-dessus de la tête, autour de mon dossier de chaise pour ruminer là-dessus. (Ne posez pas de questions, moi, je trouvais ça confortable, c'est tout ce qui compte.) J'ai entrepris de me frotter les pouces l'un sur l'autre pour favoriser la réflexion. Et à un certain moment, j'ai pris conscience que j'étais littéralement en train de me tourner les pouces...
In:
Day-to-day,
Moments,
Quotations
Mon petit bonheur de ce 8h15, le fait que je porte aujourd'hui une grosse veste en lainage dotée de POCHES.
Le pire, c'est que ça fait déjà quelques fois que je porte cette veste. Je savais, techniquement, qu'elle avait des poches. Mais, à force sans doute de porter des vêtements de femmes, c'est-à-dire dotés de fausses poches qui servent à rien à part "faire beau", j'ai perdu l'habitude d'utiliser mes poches. C'est seulement ce matin, alors que j'ai les mains gelées, que j'ai catché, en marchant dans le couloir, que ces poches-là sont vraiment du format idéal pour mes mains. Et comme ma veste est en lainage, c'est VRAIMENT confo, là-dedans. C'est comme une version intérieure, socialement acceptable et convenable dans le style business casual des MITAINES, gang. C'est merveilleux, rien de moins.
Le pire, c'est que ça fait déjà quelques fois que je porte cette veste. Je savais, techniquement, qu'elle avait des poches. Mais, à force sans doute de porter des vêtements de femmes, c'est-à-dire dotés de fausses poches qui servent à rien à part "faire beau", j'ai perdu l'habitude d'utiliser mes poches. C'est seulement ce matin, alors que j'ai les mains gelées, que j'ai catché, en marchant dans le couloir, que ces poches-là sont vraiment du format idéal pour mes mains. Et comme ma veste est en lainage, c'est VRAIMENT confo, là-dedans. C'est comme une version intérieure, socialement acceptable et convenable dans le style business casual des MITAINES, gang. C'est merveilleux, rien de moins.
In:
Day-to-day
Wednesday, November 08, 2017
I'm not sure whether it's the intolerance culture or its blatant constant enabling that's killing me but I am fucking dying, people.
In:
Ramblings
Le matin, chez nous, c'est la course contre la montre.
Normalement, j'essaie de me lever avant les enfants pour me préparer et me consacrer à eux ensuite. En fait, comme on se sépare les enfants le matin (au même titre qu'on se les sépare la nuit), ma tactique consiste à me péparer jusqu'à l'heure à laquelle je dois réveiller Coco, à ensuite le convaincre de se lever, à l'aider à choisir ses vêtements et à ensuite finir de me préparer pendant qu'il s'habille. Raiontzukai, lui, en télétravailleur doté d'un crâne rasé, arrive à se préparer avant d'aller réveiller Bout d'Chou.
Sur papier, ça semble sans faille. Mais je ne vis pas sur papier.
Ainsi, presque chaque jour, il y a un impondérable, style Bout d'Chou qui décide que ce matin, c'est Maman qui s'occupe de lui, même si elle est encore en pyjama et qu'elle a même pas encore brossé ses dents. Ou Coco qui lyre interminablement parce qu'il veut que je reste assise dans sa chambre à le regarder s'habiller, ou mieux, à le regarder ne pas s'habiller.
La conséquence de ça, c'est que je finis par me préparer par coups de quelques secondes, puisque je suis systématiquement interrompue par un enfant qui veut que je lui brosse les dents, que je lui mette de la poudre sur le bout du nez ou que vienne l'aider à accomplir une tâche quelconque, préférablement une qu'il est très bien capable d'accomplir tout seul.
C'est comme ça que, ce matin, j'ai saisi les quelques secondes dont je disposais pendant que Coco finissait de s'habiller après avoir perdu un maximum de temps à rester assis sur son lit à rien faire, pour aller enlever mon pyjama et enfiler mes vêtements de la journée. Évidemment, Coco a soudainement adopté la vitesse de la lumière et il est arrivé dans ma chambre alors que j'avais achevé la première étape, sans avoir entamé la deuxième. Le visage de Coco s'est fendu d'un grand sourire, et il s'est écrié : "Toute nue!", avant de se diriger vers la chambre de Bout d'Chou pour lancer : "Papa, Bout d'Chou! J'ai vu Maman toute nue! Pis j'ai vu ses seins!"
Et bien sûr, parce que ça ne pouvait pas juste s'arrêter là, Bout d'Chou s'est écrié : "Veux voir!", et il est accouru dans la chambre pour constater mon état - dans l'intervalle, j'avais réussi à enfiler une bonne partie des mes vêtements - et s'enquérir : "Maman toute nue?"
Manifestement, il va falloir que je commence à m'embarrer dans la salle de bain pour m'habiller le matin.
Normalement, j'essaie de me lever avant les enfants pour me préparer et me consacrer à eux ensuite. En fait, comme on se sépare les enfants le matin (au même titre qu'on se les sépare la nuit), ma tactique consiste à me péparer jusqu'à l'heure à laquelle je dois réveiller Coco, à ensuite le convaincre de se lever, à l'aider à choisir ses vêtements et à ensuite finir de me préparer pendant qu'il s'habille. Raiontzukai, lui, en télétravailleur doté d'un crâne rasé, arrive à se préparer avant d'aller réveiller Bout d'Chou.
Sur papier, ça semble sans faille. Mais je ne vis pas sur papier.
Ainsi, presque chaque jour, il y a un impondérable, style Bout d'Chou qui décide que ce matin, c'est Maman qui s'occupe de lui, même si elle est encore en pyjama et qu'elle a même pas encore brossé ses dents. Ou Coco qui lyre interminablement parce qu'il veut que je reste assise dans sa chambre à le regarder s'habiller, ou mieux, à le regarder ne pas s'habiller.
La conséquence de ça, c'est que je finis par me préparer par coups de quelques secondes, puisque je suis systématiquement interrompue par un enfant qui veut que je lui brosse les dents, que je lui mette de la poudre sur le bout du nez ou que vienne l'aider à accomplir une tâche quelconque, préférablement une qu'il est très bien capable d'accomplir tout seul.
C'est comme ça que, ce matin, j'ai saisi les quelques secondes dont je disposais pendant que Coco finissait de s'habiller après avoir perdu un maximum de temps à rester assis sur son lit à rien faire, pour aller enlever mon pyjama et enfiler mes vêtements de la journée. Évidemment, Coco a soudainement adopté la vitesse de la lumière et il est arrivé dans ma chambre alors que j'avais achevé la première étape, sans avoir entamé la deuxième. Le visage de Coco s'est fendu d'un grand sourire, et il s'est écrié : "Toute nue!", avant de se diriger vers la chambre de Bout d'Chou pour lancer : "Papa, Bout d'Chou! J'ai vu Maman toute nue! Pis j'ai vu ses seins!"
Et bien sûr, parce que ça ne pouvait pas juste s'arrêter là, Bout d'Chou s'est écrié : "Veux voir!", et il est accouru dans la chambre pour constater mon état - dans l'intervalle, j'avais réussi à enfiler une bonne partie des mes vêtements - et s'enquérir : "Maman toute nue?"
Manifestement, il va falloir que je commence à m'embarrer dans la salle de bain pour m'habiller le matin.
In:
Day-to-day,
Motherhood
Quartz découvre les joies de la médication
Il fut une époque où je ne craignais pas les médicaments.
Toutefois, quand j'ai quitté le nid familial, mon système immunitaire est devenu méga performant et j'ai pratiquement arrêté d'être malade. Par conséquent, je n'ai jamais acheté de médicaments contre le rhume. Ensuite, je suis tombée enceinte, état dans lequel vous pouvez à peu près rien prendre pour vous soulager quand vous êtes malades. Et bien évidemment, parce que la nature est bien faite de même, il s'agit également d'un état qui vous anihile le système immunitaire. Ainsi, même si je dois me compter chanceuse d'avoir toujours échappé aux grippes qui ont bien souvent décimé l'étage où je travaille pendant mes grossesse, les rhumes que j'ai attrappé pendant ces périodes, ils m'ont maganée solide. Raiontzukai, de son côté, soit parce qu'il est un homme, soit parce qu'il travaille exclusivement de la maison et que ça a diminué ses défenses immunitaires, se ramasse toujours à râler sur le divan quand il attrappe un rhume. Et ceci n'est même pas une image. Il a donc découvert les joies des Tylénols rhume et sinus pendant ma dernière grossesse. Personnellement, je ne les avais jamais mis à l'essai, d'une part parce que quand je ne suis pas enceinte, les rhumes ne me maganent pas tant et d'autre part parce qu'après avoir passé des années de grossesse et d'allaitement à se demander si on a le droit de consommer tel et tel médicament, hé bien ya de quoi commencer à éviter d'ingérer toute substance chimique.
Mais là, j'ai le rhume. Je ne suis pas si poquée, je dois dire, mais je tousse en maudit, de préférence la nuit. C'est pour cette raison qu'avant-hier, j'ai décidé de prendre une Tylénol rhume et sinus avant de me coucher. Ça a été magique. Hier soir, j'ai voulu m'abstenir de prendre des médicaments, en me disant que toute façon, le pire était peut-être passé. Je sais même pas pourquoi j'ai cru que c'était crédible de penser ça. De fait, je me suis réveillée à minuit en toussant comme une consomption, pour citer ma mère, à m'en faire couler les larmes des yeux. Je suis allée prendre une Tylénol rhume et sinus, et après quelques minutes, les choses se sont calmées et j'ai pu dormir....
Faque, coup donc. Si c'est ça que ça prend pour dormir un peu, il va falloir que je revois mon aversion pour les substances chimiques.
In:
Day-to-day
Tuesday, November 07, 2017
Last week, I placed an order with MEC. Items were shipped separately, from different stores. Oddly enough, though, after it seemed everything had been shipped, I received an additional shipping notification from MEC. I waited until I received the first two parcels, and sure enough, they contained all the items I had ordered. So I got very curious as to what would be in that third parcel.
That parcel was shipped last week, and its status hasn't been updated since last Wednesday. Tell me: what do I do now?
I know only the shipper of the parcel can make any sort of claim with Canada Post. That would mean I would have to contact MEC to have them check with Canada Post what is going on. Except that we're talking about a parcel that clearly contains something I did not order. For that reason, somehow, it doesn't feel like contacting MEC is the way to go.
I'm probably going to wait it out and hope eventually the parcel resufarces. But still. The suspense is killing me, folks.
That parcel was shipped last week, and its status hasn't been updated since last Wednesday. Tell me: what do I do now?
I know only the shipper of the parcel can make any sort of claim with Canada Post. That would mean I would have to contact MEC to have them check with Canada Post what is going on. Except that we're talking about a parcel that clearly contains something I did not order. For that reason, somehow, it doesn't feel like contacting MEC is the way to go.
I'm probably going to wait it out and hope eventually the parcel resufarces. But still. The suspense is killing me, folks.
In:
Day-to-day
Comme promis, au sujet de mon agent de voyage.
J'en ai parlé souvent, les quelques fois où j'ai dû ou voulu faire affaire avec un agent de voyage, j'ai été profondément déçue. Ou frustrée. Ou les deux. Je suppose que le problème vient du fait que je suis exigeante. En effet, comme je suis habituée d'organiser mes voyages seule, et que je suis un peu intense, ce qui veut dire que je vais des recherches en masse, je m'attends à ce qu'un agent se force pour moi. Je m'attends à ce qu'il fasse la même chose que je ferais sans lui. Or, la plupart des agents de voyage préfèrent la simplicité - et bon, dans l'absolu, je ne les blâme pas - et ne vont généralement pas trop se donner dans les recherches, que ce soit pour les prix ou les options répondant à vos critères. En conséquence, avant de rencontrer mon Merveilleux Agent, les quelques fois où j'avais tenté de faire affaire avec un agent, sauf pour l'achat de forfaits impossibles à acheter sans passer par une agence, j'avais fini par réserver moi-même parce que la personne ne me proposait rien qui satisfaisait à mes besoins.
Est arrivé le projet Australie-Nouvelle-Zélande, au sujet duquel j'ai tergiversé le plus longtemps possible, puisqu'il reposait sur de nombreuses conditions : tout d'abord, Maridi devait accoucher d'un bébé en santé. Ensuite, Raiontzukai devait obtenir un congé sans solde de trois mois. Ensuite, je devais moi-même accoucher d'un bébé en santé avec lequel je serais à l'aise de voyager six mois plus tard. Toutes ces conditions se sont réalisées, et Coco avait environ un mois quand j'ai écrit à Maridi pour lui dire : "C'est officiel, on vient en Australie avec vous!" Le plan était (pas du tout) simple : Maridi et sa famille partiraient en janvier pour la Nouvelle-Zélande, et on se rejoindrait en Australie en février. En avril, Maridi et sa famille embarqueraient pour une croisière à destination d'Hawaii, tandis que Raiontzukai, Coco et moi irions à notre tour explorer la Nouvelle-Zélande.
Maridi et Fred, étant crinqués, et ayant eu beaucoup plus de temps que nous, avaient déjà fait et refait l'itinéraire pour l'Australie à de nombreuses reprises. Jusqu'au jour où j'ai confirmé à Maridi que nous nous joignions à eux, je n'avais pas été à l'aise d'y participer, puisque je n'étais pas certaine de faire le voyage. Et comme, ce jour venu, je manquais cruellement de sommeil, de temps et de concentration, je me suis contentée de me greffer à l'itinéraire déjà élaboré.
Restait la Nouvelle-Zélande. Histoire de m'inspirer, je suis aller ramasser des brochures sur la destination dans une agence de voyage. C'est là que m'a abordée Merveilleux Agent. Il m'a dirigée vers les bonnes brochures et est même allé m'en chercher d'autre dans le backstore, puis il m'a laissé sa carte. Peu après, après avoir consulté mes amis sans avoir réussi à obtenir de recommandations pour un bon agent, et comme je ne me sentais définitivement pas capable d'organiser le tout moi-même, j'ai décidé d'appeler Merveilleux Agent, histoire de voir si ça se passerait aussi mal que mes autres tentatives.
J'ai été ren.ver.sée. À notre première rencontre, je lui ai expliqué le projet. Je lui ai dit qu'on réservait une partie des trucs nous-mêmes. Une autre partie avec une agente australienne. Et qu'on espérait réserver la Nouvelle-Zélande et une partie des billets d'avion avec lui. Et il m'a dit un truc que je n'aurais jamais cru entendre la bouche d'un agent de voyage : "Je sais que ce n'est pas le cas de tous les agents, mais moi, j'aime ça, travailler sur des gros projets comme ça."
On a donc entrepris d'élaborer un itinéraire sur mesure. J'envoyais à mon agent l'itinéraire que j'avais en tête, avec les dates et le nombre de nuitées, il faisait parvenir le tout à son agente de réservation - extraordinaire elle aussi, je dois dire -, qui me revenait avec une estimation détaillée, comprenant notamment le noms des lieux d'hébergement. Je repassais sur l'estimation, je notais les éléments qui me convenaient moins et je renvoyais le tout à mon agent en lui demandant de les faire modifier : y aurait-il un vol plus tôt dans la journée? pourrait-on ajouter une excursion à tel endroit à telle date? pourrions-nous rester dans un hôtel situé plus près de telle attraction à tel endroit? Il transmettait le tout à l'agente de réservation, et ainsi de suite. Jamais je ne l'ai senti exaspéré de retravailler toujours le même projet, jamais je n'ai senti qu'il voulait faire fitter mon projet dans un moule qui lui convenait à lui. Je tripais solidement.
En 2015, nous avons commencer à penser au Costa Rica. Encore une fois, je suis allée chercher des brochures pour m'inspirer à l'agence, Bout d'Chou dans le porte-bébé. Merveilleux Agent était là, mais je ne lui avais plus reparlé depuis plus d'une année et demie. Je doutais donc qu'il se souvienne de moi. Il m'a encore abordée pour savoir ce que je cherchais. Après que je lui ai répondu, il m'a souri : "Quartz?" J'étais impressionnée qu'il se rappelle non seulement de moi, mais également de mon nom, mais il a alors fait un mouvement vers le porte-bébé en demandant : "Vous en avez eu un autre?" Et il a ajouté qu'il était justement en train de préparer un voyage en Nouvelle-Zélande pour des clients. C'est important gang : il se souvenait de mon nom, du fait que je venais d'avoir un bébé en 2013, et de la destination pour laquelle je l'avais consulté.
Nous avons refait affaire avec lui pour le Costa Rica en 2016, puis pour aller dans le Sud au début de cette année. Quand j'ai commencé à préparer le Japon, toutefois, je me suis rendu compte que ce serait vraiment plus facile, compte tenu des enfants, de rester dans des appartements plutôt que des hôtels. Nous nous sommes donc rabattu sur une immeuble à appartements recommandé dans mon Lonely Planet ainsi que sur des Airbnb. Et tant qu'à réserver les hébergements nous-mêmes, aussi bien nous occuper des billets d'avion également. C'est donc quand j'ai eu besoin de l'assurance-annulation que j'ai appelé mon agent.
Pensez-vous qu'il m'a fait feeler cheap parce que j'avais réservé mes trucs moi-même? Pas du tout. Il m'a demandé où nous allions, quel était notre itinéraire de vol, il s'est exclamé que nous avions vraiment eu un bon prix pour les billets d'avion et il m'a donné d'abondantes explications sur le trajet exact du vol vers le Japon ainsi que sur la fluctuations des prix des billets.
Alors voilà. Mon agent, c'est juste LE MEILLEUR.
J'en ai parlé souvent, les quelques fois où j'ai dû ou voulu faire affaire avec un agent de voyage, j'ai été profondément déçue. Ou frustrée. Ou les deux. Je suppose que le problème vient du fait que je suis exigeante. En effet, comme je suis habituée d'organiser mes voyages seule, et que je suis un peu intense, ce qui veut dire que je vais des recherches en masse, je m'attends à ce qu'un agent se force pour moi. Je m'attends à ce qu'il fasse la même chose que je ferais sans lui. Or, la plupart des agents de voyage préfèrent la simplicité - et bon, dans l'absolu, je ne les blâme pas - et ne vont généralement pas trop se donner dans les recherches, que ce soit pour les prix ou les options répondant à vos critères. En conséquence, avant de rencontrer mon Merveilleux Agent, les quelques fois où j'avais tenté de faire affaire avec un agent, sauf pour l'achat de forfaits impossibles à acheter sans passer par une agence, j'avais fini par réserver moi-même parce que la personne ne me proposait rien qui satisfaisait à mes besoins.
Est arrivé le projet Australie-Nouvelle-Zélande, au sujet duquel j'ai tergiversé le plus longtemps possible, puisqu'il reposait sur de nombreuses conditions : tout d'abord, Maridi devait accoucher d'un bébé en santé. Ensuite, Raiontzukai devait obtenir un congé sans solde de trois mois. Ensuite, je devais moi-même accoucher d'un bébé en santé avec lequel je serais à l'aise de voyager six mois plus tard. Toutes ces conditions se sont réalisées, et Coco avait environ un mois quand j'ai écrit à Maridi pour lui dire : "C'est officiel, on vient en Australie avec vous!" Le plan était (pas du tout) simple : Maridi et sa famille partiraient en janvier pour la Nouvelle-Zélande, et on se rejoindrait en Australie en février. En avril, Maridi et sa famille embarqueraient pour une croisière à destination d'Hawaii, tandis que Raiontzukai, Coco et moi irions à notre tour explorer la Nouvelle-Zélande.
Maridi et Fred, étant crinqués, et ayant eu beaucoup plus de temps que nous, avaient déjà fait et refait l'itinéraire pour l'Australie à de nombreuses reprises. Jusqu'au jour où j'ai confirmé à Maridi que nous nous joignions à eux, je n'avais pas été à l'aise d'y participer, puisque je n'étais pas certaine de faire le voyage. Et comme, ce jour venu, je manquais cruellement de sommeil, de temps et de concentration, je me suis contentée de me greffer à l'itinéraire déjà élaboré.
Restait la Nouvelle-Zélande. Histoire de m'inspirer, je suis aller ramasser des brochures sur la destination dans une agence de voyage. C'est là que m'a abordée Merveilleux Agent. Il m'a dirigée vers les bonnes brochures et est même allé m'en chercher d'autre dans le backstore, puis il m'a laissé sa carte. Peu après, après avoir consulté mes amis sans avoir réussi à obtenir de recommandations pour un bon agent, et comme je ne me sentais définitivement pas capable d'organiser le tout moi-même, j'ai décidé d'appeler Merveilleux Agent, histoire de voir si ça se passerait aussi mal que mes autres tentatives.
J'ai été ren.ver.sée. À notre première rencontre, je lui ai expliqué le projet. Je lui ai dit qu'on réservait une partie des trucs nous-mêmes. Une autre partie avec une agente australienne. Et qu'on espérait réserver la Nouvelle-Zélande et une partie des billets d'avion avec lui. Et il m'a dit un truc que je n'aurais jamais cru entendre la bouche d'un agent de voyage : "Je sais que ce n'est pas le cas de tous les agents, mais moi, j'aime ça, travailler sur des gros projets comme ça."
On a donc entrepris d'élaborer un itinéraire sur mesure. J'envoyais à mon agent l'itinéraire que j'avais en tête, avec les dates et le nombre de nuitées, il faisait parvenir le tout à son agente de réservation - extraordinaire elle aussi, je dois dire -, qui me revenait avec une estimation détaillée, comprenant notamment le noms des lieux d'hébergement. Je repassais sur l'estimation, je notais les éléments qui me convenaient moins et je renvoyais le tout à mon agent en lui demandant de les faire modifier : y aurait-il un vol plus tôt dans la journée? pourrait-on ajouter une excursion à tel endroit à telle date? pourrions-nous rester dans un hôtel situé plus près de telle attraction à tel endroit? Il transmettait le tout à l'agente de réservation, et ainsi de suite. Jamais je ne l'ai senti exaspéré de retravailler toujours le même projet, jamais je n'ai senti qu'il voulait faire fitter mon projet dans un moule qui lui convenait à lui. Je tripais solidement.
En 2015, nous avons commencer à penser au Costa Rica. Encore une fois, je suis allée chercher des brochures pour m'inspirer à l'agence, Bout d'Chou dans le porte-bébé. Merveilleux Agent était là, mais je ne lui avais plus reparlé depuis plus d'une année et demie. Je doutais donc qu'il se souvienne de moi. Il m'a encore abordée pour savoir ce que je cherchais. Après que je lui ai répondu, il m'a souri : "Quartz?" J'étais impressionnée qu'il se rappelle non seulement de moi, mais également de mon nom, mais il a alors fait un mouvement vers le porte-bébé en demandant : "Vous en avez eu un autre?" Et il a ajouté qu'il était justement en train de préparer un voyage en Nouvelle-Zélande pour des clients. C'est important gang : il se souvenait de mon nom, du fait que je venais d'avoir un bébé en 2013, et de la destination pour laquelle je l'avais consulté.
Nous avons refait affaire avec lui pour le Costa Rica en 2016, puis pour aller dans le Sud au début de cette année. Quand j'ai commencé à préparer le Japon, toutefois, je me suis rendu compte que ce serait vraiment plus facile, compte tenu des enfants, de rester dans des appartements plutôt que des hôtels. Nous nous sommes donc rabattu sur une immeuble à appartements recommandé dans mon Lonely Planet ainsi que sur des Airbnb. Et tant qu'à réserver les hébergements nous-mêmes, aussi bien nous occuper des billets d'avion également. C'est donc quand j'ai eu besoin de l'assurance-annulation que j'ai appelé mon agent.
Pensez-vous qu'il m'a fait feeler cheap parce que j'avais réservé mes trucs moi-même? Pas du tout. Il m'a demandé où nous allions, quel était notre itinéraire de vol, il s'est exclamé que nous avions vraiment eu un bon prix pour les billets d'avion et il m'a donné d'abondantes explications sur le trajet exact du vol vers le Japon ainsi que sur la fluctuations des prix des billets.
Alors voilà. Mon agent, c'est juste LE MEILLEUR.
In:
Day-to-day,
Travels
On dira ce qu'on voudra, mais se racker les abdos à force de tousser, ça ne devient pas moins humiliant en vieillissant.
In:
Thought
Monday, November 06, 2017
J'ai une collègue qui fait du télétravail aujourd'hui. Sur le tableau à l'entrée de son cubicule, il est donc écrit telework. Ça doit faire cinq fois que je passe devant et systématiquement, je lis plutôt tabarnak...
In:
Day-to-day
Au cas où vous vous demanderiez ce qui nous intéresse quand on est traducteur -
Je vais consulter une collègue pour un dossier. La conversation porte sur le mot "couple". Déjà, j'aurais dû me douter que ça dégénérerait. Ma collègue ouvre le Multidictionnaire où elle constate que la définition du mot, au sens de deux personnes unies par l'amour ou l'amitié, est précédé d'une fleur de lys, indiquant que ce sens est propre au Québec. On s'étonne de la chose et on se demande ce qui est utilisé ailleurs dans la francophonie. Elle consulte donc le Petit Robert de 2003, et constate que ce terme est défini, dans le même sens, comme visant "un homme et une femme". Nous sommes renversées. C'est une édition de 2003, pas de 1973! Nous nous disons donc que la nuance que tente de mettre en lumière de Multi est celle de l'existence des couples de même sexe. Nous trouvons une édition plus récente du Petit Robert où nous voyons que la définition parle maintenant, de façon totalement passive-agressive, plutôt de "deux personnes, généralement un homme et une femme". Dans un autre sens, il est également question de deux personnes réunies dans le cadre d'une activité, ce qui me trouble également parce que ça veut dire que manifestement, quand je m'assois à côté d'une autre personne dans l'autobus, je me trouve à former un couple avec elle. En fait, j'ai immédiatement annoncé à ma collègue que, comme nous étions toutes les deux dans son bureau à travailler sur un dossier, nous formions un couple de jurilinguistes.
Prochaine ressource, le Grand Robert qui, lui, à la suite de la définition concernant les personnes unies par des relations affectives, physiques, propose un amalgame de tout ce que nous venons de trouver, soit :
Deux personnes, souvent un homme et une femme, réunies provisoirement (au cours d'une activité sociale, danse, réunion); spécialt lorsque des relations sexuelles sont possibles ou envisagées entre eux.
Ainsi, ce dictionnaire-là est en train de me dire que j'ai formé un couple avec vraiment plein de gens sans le savoir. Notamment avec Peanut pendant la période où nous étions simples colocs. D'autre part, la précision "lorsque des relations sexuelles sont possibles ou envisagées" me renverse, parce que, hé bien... non, juste non. Je refuse d'appliquer la notion de couple à quantité de contextes de ma vie personnelle où des relations étaient possibles ou envisagées. Pis anyway, c'est quoi, ça, une relation sexuelle "possible"? À partir de quel moment elle est "possible", s'il-vous-plaît?
Faque. Je suis troublée.
Je vais consulter une collègue pour un dossier. La conversation porte sur le mot "couple". Déjà, j'aurais dû me douter que ça dégénérerait. Ma collègue ouvre le Multidictionnaire où elle constate que la définition du mot, au sens de deux personnes unies par l'amour ou l'amitié, est précédé d'une fleur de lys, indiquant que ce sens est propre au Québec. On s'étonne de la chose et on se demande ce qui est utilisé ailleurs dans la francophonie. Elle consulte donc le Petit Robert de 2003, et constate que ce terme est défini, dans le même sens, comme visant "un homme et une femme". Nous sommes renversées. C'est une édition de 2003, pas de 1973! Nous nous disons donc que la nuance que tente de mettre en lumière de Multi est celle de l'existence des couples de même sexe. Nous trouvons une édition plus récente du Petit Robert où nous voyons que la définition parle maintenant, de façon totalement passive-agressive, plutôt de "deux personnes, généralement un homme et une femme". Dans un autre sens, il est également question de deux personnes réunies dans le cadre d'une activité, ce qui me trouble également parce que ça veut dire que manifestement, quand je m'assois à côté d'une autre personne dans l'autobus, je me trouve à former un couple avec elle. En fait, j'ai immédiatement annoncé à ma collègue que, comme nous étions toutes les deux dans son bureau à travailler sur un dossier, nous formions un couple de jurilinguistes.
Prochaine ressource, le Grand Robert qui, lui, à la suite de la définition concernant les personnes unies par des relations affectives, physiques, propose un amalgame de tout ce que nous venons de trouver, soit :
Deux personnes, souvent un homme et une femme, réunies provisoirement (au cours d'une activité sociale, danse, réunion); spécialt lorsque des relations sexuelles sont possibles ou envisagées entre eux.
Ainsi, ce dictionnaire-là est en train de me dire que j'ai formé un couple avec vraiment plein de gens sans le savoir. Notamment avec Peanut pendant la période où nous étions simples colocs. D'autre part, la précision "lorsque des relations sexuelles sont possibles ou envisagées" me renverse, parce que, hé bien... non, juste non. Je refuse d'appliquer la notion de couple à quantité de contextes de ma vie personnelle où des relations étaient possibles ou envisagées. Pis anyway, c'est quoi, ça, une relation sexuelle "possible"? À partir de quel moment elle est "possible", s'il-vous-plaît?
Faque. Je suis troublée.
In:
Day-to-day
Sunday, November 05, 2017
Le destin, c'est s'acheter une paire de souliers supposés résister à l'eau en vue du déluge qu'on prévoit affronter au Japon la veille d'une méga averse de pluie, soit l'occasion rêvée de les mettre à l'essai.
Merci, la vie.
Merci, la vie.
In:
Day-to-day,
Travels
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