Coco a subi ce matin son troisème examen de la vue à vie.
Si vous ne le savez pas, Raiontzukai et moi sommes de grandes invalides de la vision. J'ai eu des lunettes à 5 ans et Raiontzukai à 7. Autrement dit, ce n'est qu'une question de temps avant de Coco et Bout d'Chou n'en portent aussi. L'année dernière, quand j'ai amené Coco chez l'optométriste en prévision de l'école, j'étais prête à ce que le verdict tombe. J'avais bien averti Coco qu'il aurait peut-être besoin de lunettes. Si bien que quand l'optométriste m'a dit que tout était beau, j'ai réellement été étonnée. Quoi? Pas de lunettes? Vraiment? Me semble que ça se peut pas.
Ce matin, j'étais moins fataliste, mais je me disais que justement : si je ne m'attendais pas à ce que Coco ait besoin de lunettes, sans doute qu'il en aurait besoin. Hé oui, je suis une humaine typique qui croit avoir une influence sur la fatalité avec ses comportements.
Pis non. Coco n'est toujours pas myope. J'étais totalement flabbergastée pendant que je l'écoutais nommer une à une les lettres sur les lignes 15 et 20 du panneau de l'optométriste. C'est une sorte de fascination : je n'y arrive pas, comment fais-tu, toi, pour y arriver?
Ainsi, pour vrai, je suis démesurément fière de mon accomplissement génétique : moi, Quartz, format minuscule et myope de haut niveau, j'ai créé un être humain dans le 50e percentile qui, à 6 ans, n'a toujours pas besoin de lunettes.