L'autre soir - c'est-à-dire il y a deux jours -, Raiontzukai et moi sommes tombés sur Bonsoir Bonsoir à la télé. (Bon, c'est pas le meilleur show de la vie, mais c'est vraiment mieux que Pénélope, pis bon, j'ai pas le câble.) Parmi les invités figurait Émilie Perrault, qui racontait qu'elle a fait un podcast pour essayer d'expliquer le retrait subit du milieu artistique de Julie Masse.

Voilà qui a réveillé la fan de 10 ans en moi d'un seul coup! Julie Masse était mon idole, je connaissais ses chansons par coeur, je collectionnais les articles de revue à son sujet, je faisais partie de son fan club, j'avais même réussi à ramener chez moi l'énorme présentoir en carton à son effigie utilisé pour vendre Circle of One chez le disquaire du centre d'achat près de chez nous! J'aurais donc ben voulu être Julie Masse. Je suis passée par-dessus cette phase-là (ledit retrait subit a pas mal aidé), mais aujourd'hui encore, si on me laisse assez longtemps seule avec Spotify (genre quand je fais une journée de télétravail), ben je finis avec du Julie Masse.

Enfin.

D'abord j'ai été un peu déçue qu'il s'agisse d'un podcast. Je ne voyais vraiment pas à quel moment j'aurais le temps de m'installer avec ça. Normalement j'écouterais dans l'autobus, mais là, c'est l'été, je prends mon vélo.

Pis finalement, hier soir, quand je suis revenue à la maison (à vélo, justement), je me suis rendu compte que j'avais un peu de temps libre, là, pendant que je défaisais mes choses et que j'attendais que Raiontzukai revienne avec les enfants.

Faque j'ai parti ça. Ça m'a rappelé des tas de trucs que j'avais oubliés, comme la mort de son père. Ça m'a fait réaliser des trucs que j'étais trop petite pour voir à l'époque, comme le fait qu'elle était vraiment plus populaire que dans mon souvenir, et que 20 ans, c'est vraiment jeune pour dealer avec tout ça. Pis sérieux, c'est plutôt honteux, mais ça a fait remonter ma fan de 10 ans qui aurait donc ben voulu être Julie Masse, et surtout, celle qui était remplie d'amertume quand elle s'est fait crisser là par son idole. Je me souvenais même plus que j'avais été fâchée qu'elle disparaisse comme ça alors qu'elle devait faire un nouvel album en français!

Ainsi, je sais pas ce que vous faisiez hier soir à 17h, mais moi j'étais debout dans mon salon, en train de sortir mes vêtements de travail de mes sacoches de vélo, à en vouloir à Julie Masse. Surtout, je dois dire, quand je l'ai entendue dire qu'elle ne s'ennuyait pas de sa carrière parce qu'elle était donc ben amoureuse de son chum. Je l'avais oublié, mais je trouvais ça aussi extrêmement poche quand j'avais 10 ans. Faut croire qu'au moins je suis cohérente. Mais tsé. Vous pensez que vous évoluez, pis paf.

Si vous avez vous aussi envie de retrouver votre fan de 10 ans et de découvrir ce qu'elle pense de tout ça, écoutez le podcast.

Parce que vous attendiez la suite avec impatience, je le sais : Le Portugal avec les enfants (Partie 2) : Porto.

Ce matin, dans la cuisinette, moi et un collègue nous sommes teamés pour réussir à réciter le Notre Père (parce que seuls nous en étions incapables), afin de convaincre de grille-pain de griller ma toast.

Ouaip.

Quartz : Quand tu étais bébé, Bout d'Chou, tu dormais souvent sur moi. Je m'assoyais sur le divan avec toi et tu dormais. Longtemps. Des fois, j'avais besoin d'aller à la toilette et je pouvais pas parce que tu dormais. Des fois, j'avais faim et j'appelais Papa pour qu'il m'apporte quelque chose à manger. J'écoutais la télé et j'attendais que tu te réveilles.
Bout d'Chou : Mais pourquoi des fois tu avais envie et tu faisais pipi dans tes vêtements?

Eille, chose. C'est pas ça que j'ai dit.

Just so you know, right now, my right wrist is bleeding due to a mishandling on my part of a fork.

Don't ask.

Parce que quand je voyage, il faut que j'en parle : Le Portugal avec les enfants (Partie 1) : Lisbonne.

Comment scraper votre journée en vous faisant rentrer la face dans votre société patriarchale : découvrir l'existence du terme "parraineuse".