Voici une lettre que j'ai écrit jeudi passé et que je devrais envoyer d'ici les prochains jours. Moi, je suis très satisfaite.
Objet : Règlement de compte
La situation actuelle me dit qu'il semble qu'un certain malentendu soit installé entre nous depuis quelques temps. Je m'étais dit au début que la simple logique s'impsait, mais comme ça n'est pas le cas, une mise au point claire de ma part est nécessaire.
Cette déduction logique est la suivante : move on. En d'autres mots, on ferme le chapitre et on passe à autre chose. Ou, encore en d'autres mots, peut-être plus clairs ceux-là : foutez-moi la paix.
Mais tant qu'à y être, autant cracher ce que j'ai à dire moi aussi, histoire qu'on en finisse une bonne fois pour toutes - et de remettre au moins le huitième de ce que vous m'avez fait endurer.
Si on commence par le début - par exemple, par cette fameuse partie de tock dont vous n'êtes jamais revenus ni l'un, ni l'autre, et dont la teneur semble s'être transofrmée subitement dès que j'aie commencé à être moins malléable que vous auriez aimé que je le sois.
Eh bien sachez que je n'ai envoyé chier personne cette soirée-là. Je n'ai jamais boulu insulter personne non plus, et à ma connaissance, je n'ai rien dit de méchant, mes commentaires se limitant à des "ah ouan, tu veux t'acharner sur mes pions ? Eh bien je vais m'acharner sur les tiens !" qui sont apparemment extrêmement malvenus chez vous, même dans un contexte de jeu.
Peut-être êtes-vous le genre de gens pour qui les "enfants" doivent se taire et être prêts à vous licher le cul en tout temps. Ça, j'aurais pu l'accpeter et le comprendre - mais je crois que vous tombez dans le pathétique quand un adulte sensé être mature et responsable boude pendant des semaines parce qu'il n'est pas capable de prendre quelques jokes. Moi, j'ai toujours cru que la bouderie était l'apanage des jeuesn de 5 ou 6 ans. Apparemment, je me trompais - quoiqu'il y a des gens qui ne grandissent jamais.
Laissez-moi vous rappeler ici un épisode que vous avez sûrement effacé de votre mémoire qui m'a l'air extrêmement sélective (voir plus loin). Un certain aprèes-midi de juillet 2002, vous avez rencontré la nouvelle blonde de votre fils Peanut pour la première fois. Vous avez commandé de la pizza pour souper. Une pizza all dressed, alors que la blonde en question n'aimait pas les champignons. Sans rechigner, et sans même penser à le faire, la blonde a enlevé les champignons de sa portion. Vous vous souvenez ? Moi, je me souviens de plusieurs blagues sur le fait que cette fille ne mangeait pas les champignons. Je me souviens aussi que la fille a trouvé ça drôle elle aussi, et qu'elle a accepté sans bouder et sans être insultée que l'on s'amuse à ses déens, même si c'était la toute premèere fois qu'elle rencontrait le parents de son chum et qu'elle ne les connaissait pas.
Quelqu'un qui donne devrait savoir prendre.
Et même si vous êtes àa la vieille mode, et croyez que les "enfants" devraient se taire et vous laisser avoir raison ou tort selon votre humeur, eh bien réalisez une chose dès cette minute : je ne suis pas une enfat, et encore moins votre enfant, que vous pouvez manier à votre guise. Vous pouvez obliger vos enfants à agir d'une manièere et les élever de cette façon-là ; moi, j'ai été élevée d'une autre manière, qui, ô surprise, n'est pas mauvaise simplement parce qu'elle n'est pas la vôtre ! De plus, j'ai vingt ans, je suis une adulte tout comme vous, que vous le vouliez ou non, et j'entends à ce qu'on me traite comme telle. Autrement dit, je ne suis pas que la "blonde de Peanut", de votre fils, donc votre fille par extension : je suis une adulte et je suis égale à vous, même si je n'ai pas le même âge.
J'ai parlé de mémoire sélective. Je pensais par exemple à ma légendaire "non-débrouillardise" qui tient à ce simple fait que je n'aie pas, un jour, rangé un matelas qui ne m'appartenait pas, que je ne savais pas où ranger, alors que j'étais chez quelqu'un qui, comme la suite l'a prouvé, jugeait tout ce que je faisais - et surtout, apparemment, tout ce que je ne faisais pas. Ah, et sans compter, tout ce que je ne faisais pas de la façon dont elle l'aurait fait, donc mal. Ah ! J'en ai pris, des affaires, sans dire un mot, en me disant qu'il fallait laisser passer la vague, qu'un jour ils se lasseraient ! Mais non : il existe des gens qui en prennent tant que vous leur en laissez, et à qui il faut imposer des limites parce qu'ils sont incapables de les voir.
Donc, je suis une pauvre conne qui ne sait rien faire, c'est ça ? Je suis partie un mois en voyage, en voiture, dans des endroits où on parlait seulement anglais, faisant mon lavage et mon épicerie, je me suis mis de l'argent de côté, je me suis achetée une auto que je paye moi-même, je suis présentement en appart' et je me débrouille toute seule pour y survivre et poursuivre mes études - mais évidemment, ça ne compte pas pour personne. Parce que ça n'appuie pas vos théories basées sur des interprétations de faits que votre mémoire a même modifiés.
Eh bien vous saurez que quand on me traite d'incapable, je n'ai pas envie de vous parler, aprce que je ne suis pas hypocrite comme certaines, et que je n'irai pas faire du sô-cial avec des gens qui ne m'aiment pas ! Je ne vous ai JAMAIS demandé de m'aimer, mais dans mon pays, où on m'a élevée si mal, on m'a appris à respecter les gens ! Et à me mêler de mes foutues affaires ! Parce que c'est moi la blonde de votre gars, et autant que vous aimeriez qu'il ait une autre blonde, autant que peut-être que moi j'aimerais qu'il ait des parents normaux ! Mais moi, je me suis fermée la gueule !
Que je prenne la pilule ou pas, ce n'est pas de vos affaires ! Vous pouvez dire que oui, parce que c'est votre gars, mais il y a deux personnes dans un couple, seulement deux, et j'ai moi aussi une mère qui est capable de me parler de contraception ! Je n'ai pas besoin d'une autre, et surtout, je n'ai rien à crisser d'une autre ! Si ma mère me fait confiance là-dessus, peut-être que c'est un message pour vous - ah mais non, c'est vrai, j'oublie toujours que vous, vos manièeres sont les meilleures, que dis-je, les seules à être valables...
Et si je tombe enceinte demain, qu'est-ce que ça peut bien vous foutre puisque anyway vous ne ferez rien pour aider ?!? Si on décide d'avoir un enfant, là, tout de suite, ça ne vous regarde pas, mais alors pas du tout, et vous allez ben faire avec ce que les deux personnes du couple vont décider !
Et vous tombez encore dans le pathétique quand vous vous fiez à une voyante pour vous raconter votre avenir ! Moi aussi je vais vous en faire, des prédictions de morts ou de naissance sur une période de 10 ans - et je suis sûre que je ne me tromperai pas de beaucoup ! Moi aussi, je vais vous prédire un bébé si vous me racontez qu'une des deux personnes ne se protèege peut-être pas ! Réveillez-vo7s, bordel, un jour ilf aut se mettre à vivre au lieu d'attendre de connaître le futur pour y faire face !
Éventuellement, moi, je me suis dit que vous verriez les limites, que vous n'étiez quand même pas idiots au point de ne pas voir ce que le respect impose : mais non ! Vous vous êtes mêlés de mes affaires, m'avez jugée sans me connaître et avez effacé de votre mémoire ce qui n'appuyait pas votre thèse ! Est-ce que je peux me mêler de vos affaire, moi aussi, d'abord, pour commencer ?
Est-ce que je peux vous dire que c'est un coup crissement bas de transformer un cadeau en prêt quand on est jaloux ?
Est-ce que je peux vous dire que c'est sans-coeur en sale d'approuver seulement ce qui vous avantage vous ?
Est-ce que je peux vous dire que c'est trsite d'être bordné au point de ne rien vouloir entendre ?
Est-ce que je peux vous dire que c'est un manque de connaissance de ses priorités que de mettre la charrue devant les boeufs (ou dans ce cas-ci, le pick-up fini devant le permis d'apprenti) ?
Est-ce que je peux vous rappeler qu'un jour vous avez pris la décision consciente de donner la vie à un autre être humain, et que vous devez, selon la loi, subvenir è ses besoins, et selon votre simple bon sens et coeur, l'aider à voler de se spropres ailes pour qu'un jour il vous soit reconnaissant ?
Aoutch. Ma prédiction à moi, c'est que vous n'avez pas aimé ça du tout.
Non ! J'espère que je ne vous ai pas jugé ? Que je ne suis pas mêlée de ce qui me regardait pas ? Que je n'ai pas fait comme si seulement mon point de vue était correct ?
Comme je disais, moi, je me suis dit qu'à force de ne rien faire, vous passeriez par-dessus. Qu'on pourrait peut-être juste "vivre et laissez vivre", que je me taise, et que vous vous taisiez. Mais ça, vous êtes pas capables ! Il faut toujours que vous critiquiez les autres parce qu'ils ne sont jamais assez biens à votre goût, parce qu'ils ne font jamais les choses comme il faut, jamais comme vous, vous le feriez à leur place !
Hé ! Allez-vous finir par comprendre que vous n'êtes pas à ma place ? Que vous pouvez peut-être avoir un cetain contrôle sur vos enfants, mais pas sur ceux des autres ? Que finalement, je n'en ai crissement rien à foutre de ce que vous pensez que je devrais faire et de ce que vous pouvez bien penser de moi ?
Non, je ne suis pas intéressée àa avoir affaire à vous, que ce soit à Noël ou n'iporte quand ! Je ne suis pas intéressée à me faire juger encore et toujours, sous une blele façade hypocrite ! Vous pensez peut-être que vous faites des efforts pour régler le tout - et je parie que ça vous donne bonne conscience, et j'avoue que vous devez en avoir besoin - mais c'est pas vrai du tout ! Parce que votre opinion ne change pas, qu'elle ne changera jamais, que vous ne voulez même pas la changer : vous voulez juste que je vous dise que vous avez raison !
Vous allez être déçus, parce que vous n'avez pas raison. Vous avez dépassé les bornes bien avant moi, et en ce qui me concerne, ça suffit. Je ne vous dois rien.
Et quant à ce qui concerne le bail, je vous prierais de vouloir bien me laisser en dehors de cette histoire. Ce n'est pas de vos affaires, mais je vais vous expliquer pourquoi je préférerais ne pas le signer - puisque de toute manière, c'est probablement la dernière fois que je vous explique quelque chose.
En septembre prochain, je serai en stage. Sûrement hors-Québec. Et puis en avril suivant, aussi. Puis en janvier. Par conséquent, il y a des grandes chances que je ne réside pas dans l'appartement. Si je signe l bail, je m'engage à payer le loyer, même durant les périodes où je résiderai ailleurs. Et Peanut (ou même vous, qui sait où vous pouvez aller dans le non-mêlage de vos affaires !) pourriez vouloir me forcer à payer le loyer, et avec ma signature sur le bail, vous le pourriez !
Regardez donc ça : ya pas que vous, finalement, qui veuille se protéger. Ya moi, aussi. Et le propriétaire. Mais c'est vrai que moi et le proprio, on vaut pas grand chose face à vos éminences... En fait, je crois même qu'à vos yeux, ya pas grand monde qui vaut quelque chose - à part vous...
Et quant à la fameuse question :"pourquoi est-ce que nous on devrait d'engager à quelque chose et pas ta blonde", je vous répéterai de, un, vous mêler de vos affaires, deux, de me laisser en dehors de ça, et je vous rappelerai que c'est pas moi qui a mis ce gars-là au monde, et que je n'ai aucune responsabilité par rapport à lui. Alors svp arrêtez d'essayer d'alléger votre conscience en rabaissant les autres. Et laissez-moi vous dire qu'on voit ça au primaire, des gens qui rabaissent les autres pour se donner l'impression d'être meilleurs.
Je crois bien que c'est tout. Je n'attends pas de réponse, je n'ai rien à faire d'une réponse : comme je l'ai déjà dit, moi, ya une belle lurette que je suis passée à autre chose et que je me fous pas mal de ce que vous pensez. Maintenant, je crois que c'est à votre tour de passer à autre chose. Vous avez bien une vie, vous aussi, non ? Vous pouvez pas juste vous occuper de vos affaires et pas des miennes, et me laisser vivre ma vie (moi, j'en ai une, en tk, et je laisserai personne, surtout pas vous et vos semblables, me la gâcher) ?
Et en passant, je garde une copie de cette lettre. Parce que j'ai vu à quel point les choses changent de proportions quand vous les manipulez pour leur faire dire ce que vous voulez... Et pour que ça soit bien lcair, mon seul but, c'est avoir enfin la paix que vous me devez come à tout être humain que vous appréciez ou non, tout comme je vous done celle qui est vôtre. Que vous soyiez insultés, frustrés, peinés ou quoi que ce soit, je m'en contrecâlisse. C'est clair ? Nous sommes des êtres humains qui ne s'entendront jamais et qui sont forcés à vivre à une trop petite distance l'une de l'autre. Il est peut-être temps que vous fassiez la part des choses, siboire.
Désolée des fautes de frappes, mais c'est long, tout ça !
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