Aarrrrrrrgh !
Pourquoi j'attire les freaks, merde ?????
Je déteste me faire aborder dans les autobus-métro. Je déteste ça parce que c'est jamais par une personne normale, on dirait. Les transports en commun sont le terrain de cruise de plusieurs gars, ça, je peux le comprendre - je leur conseillerais salement d'améliorer leurs techniques, parce que jusqu'à maintenant, yen n'a qu'un seul qui a réussi à ne pas avoir l'air totalement idiot - mais ça, ça peut passer. Mais pourquoi est-ce que tous les déficients de transport en commun me trouvent ? Est-ce que j'ai une marque dans le visage, quelque chose ?
Mise en situation : je suis dans le métro, au retour de mon cours-qui-finalement-n'a-pas-eu-lieu-pour-cause-d'extinction-de-voix-chez-le-prof et j'aperçois à 2 sièges de nous un gars, apparemment déficient, qui demande à une pauvre fille qui ne sait plus où se mettre quel autobus elle va prendre. Il lui donne ensuite le numéro de son autobus - et évidemment, c'est aussi l'autobus que je vais prendre. Je me retourne vers Galia en levant les yeux au ciel (Galia connaît mon historique avec les freaks d'autobus) et j'envisage rapidement de prendre un autre autobus. Mais bon, c'est ridicule, Galia me conseille de m'asseoir loin de lui, ce qui devrait suffir.
J'entre dans l'autobus et je m'assois. Qui est-ce qui est venu s'asseoir à côté de moi ? Le déficient, évidemment. Et quand je dis à côté, cé à côté : sans même laisser un siège entre nous deux, comme toute personne voulant respecter la bulle des gens le fait.
Comme je sais que j'attire ce genre de monde-là, j'ai quand même prévu le coup en sortant mon livre de juridique et en le lisant d'un air absorbé. Ça marche pendant une dizaine de minutes, puis, soudain :
"C'est quel livre que tu lis ? Ah, c'est les portefeuiles, ces trucs-là ?"
J'émets un vague borborygme ressemblant à un "oui."
"Moi, je m'appelle X, toi ?" d'enchaîner l'autre en me tendant la main.
J'ai donné un faux nom (je sais ! je suis horrible ! mais d'un coup qu'on se recroise, j'ai pas envie qu'il connaisse mon nom, merde !) en lui serrant la main, avant de retourner à ma lecture.
Je commençais à avoir peur de sortir au même arrêt que lui quand, finalement, il s'est levé en me souhaitant une bonne soirée. J'ai été soulagée : mon arrêt était le suivant.
Je m'accorde un paragraphe pour me défendre, ou du moins m'expliquer. J'ai rien contre les déficients. Je sais que le gars de ce soir, par exemple, il était pas dangereux pour deux sous et qu'il voulait juste être sympathique. Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise : je suis pas à l'aise avec les gens handicapés, et surtout quand ils ont des difficultés d'élocution. Ça me fait freaker, c'est plus fort que moi. Ça fait sans doute de moi une personne horrible, et tant pis, mais j'en ai vraiment plus qu'assez de devoir être gentille avec quelqu'un qui, en plus, me dérange dans ma lecture. Désolée.
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