L'autre jour, après le travail, durant ma demi-heure de marche quotidienne au cours de laquelle je discourre avec moi-même sur plein de trucs innintéressants de la vie, j'ai croisé un des anciens musiciens de la comédie. Évidemment, parce que ya du peuple à Montréal, parce que j'avais mes lunettes fumées et aussi parce que ya des grandes chances qu'il ne se souvienne plus de moi, on n'a fait que se croiser rapidement, et je me suis immédiatement sentie soulagée qu'il ne m'ait pas vue.
Bon, évidemment, quand je me sens soulagée de pas avoir envie de parler à quelqu'un, je finis toujours par me sentir cheap, mais bon, ce gars-là en particulier, j'ai vraiment essayé de le trouver smatte, mais bon, ça a juste pas marché. Ou non, c'est pas tout à fait vrai : c'était un gars très sympathique - à ce que j'ai vu les fois où je lui ai parlé, ce qui doit bien donner un total d'ouf, une bonne minute et quart - mais juste, vraiment, juste trop tranquille, sérieux, gêné.
Parce que c'est triste, je peux bien apprécier les gars très doux et tranquilles, mais je suis bien obligée d'avouer que si j'ai le choix, je préfère (quelle horreur !) les freaks beaucoup trop joyeux que vous rencontrez alors qu'ils sont complètement gelés mais qui, de façon étonnante, réussissent à se souvenir de vous des mois plus tard et à vous trouver dans une foule alors que vous êtes dans un bizarre d'endroit - et je les préfère parce que ces freaks-là, ok, ils sont bizarres, mais ya moyen d'avoir une conversation avec eux, et, surtout, ils feront pas d'histoire lorsque vous vous cacherez derrière eux et leur guitare au moment de la photo.
J'en étais à peu près là dans mes touchantes réflexions pro-freaks quand j'ai croisé, à deux coins de rue de mon point d'arrivée, un gars en vélo que j'ai vaguement entendu émettre quelques mots à mon endroit. Je n'ai pas compris quoi, étant donné que j'étais très prise à évaluer mon appréciation des gens, mais comme il me regardait toujours quand je me suis retournée pour vérifier s'il m'avait vraiment parlé, j'ai eu un espèce de flash-back de New York ("est-ce qu'il vient de me dire *********?") et je me suis souvenue que non, je n'aime pas les freaks.
Mais maintenant que j'y pense (parce que j'ai apparemment de nouveau du temps à perdre), je pense que tout est dans l'approche. Le freak gelé à la guitare de tout à l'heure, par exemple, lui, la première fois que je l'ai vu, il s'est présenté avec un sourire démesuré en disant : "Bonjour, moi, c'est ****." On a tous piqué un fou rire, mais bon, au moins, il avait quand même l'air d'un être humain innofensif. Et c'est, selon moi, la différence fondamentale.
Là-dessus, j'arrête de parler de freaks et je m'en vais prendre une douche en disant que j'ai vraiment besoin de partir en Angleterre l'an prochain (et pourquoi pas avant la session de septembre ? ah, comme j'aimerais...) et en souhaitant un prompt rétablissement au cou de Tweety !
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