Hier après-midi, j'étais assise sur un banc dans un parc, en attendant que Peanut finisse de travailler. Je reçois soudain un message texte : c'est ma mère qui me demande de l'appeler quand j'aurai une minute car elle a un service à me demander. Comme j'ai encore quelques minutes à rester assise dans le parc sans rien faire, je décide de l'appeler immédiatement au lieu d'attendre d'être arrivée chez moi.
Elle me parle de ma grand-mère, qui vient de se faire opérer à un genou, qui a parlé d'un vieux livre qu'elle aurait aimé lire. Il faut souligner ici que ma grand-mère se promène d'hôpital à centre de soins à chez elle depuis des mois et qu'elle déprime tranquillement de ne pas pouvoir faire grand chose par elle-même, ou toute seule. Ainsi, quand elle a parlé du livre «La force de la vie» (daté de 1975, ne cherchez pas), ma mère s'est dit que le moment était rêvé pour lui acheter.
Elle a donc fait de nombreux coups de téléphones dans plein de librairies : aucune ne l'avait en stock (daté de 1975, n'oubliez pas). En dernier recours, elle a téléphoné à une libraire spécialisée dans les livres vieux ou rares, située près de chez moi, et ils l'avaient (au prix mirobolant d 3$ - j'ai mentionné que le livre datait de 1975 ?). Elle voulait donc que j'aille le chercher - d'autant plus que je vais passer la fin de semaine chez mes parents, donc que je peux l'amener avec moi pour que ma grand-mère l'ait rapidement.
Après avoir soupé, donc, j'enfourche mon vélo et je me dirige vers la librairie en question. Elle est située juste en face d'une pharmacie, j'en ai donc profité pour y faire quelques commissions, puis, j'ai traversé la rue, j'ai entré dans la librairie par la porte déjà ouverte... et Il était là. Je l'ai pas reconnu tout de suite puisque c'est avec l'autre employée, une dame, que j'ai discuté, mais quand je suis arrivée à la caisse et que je l'ai regardé, j'ai eu peine à y croire : c'était le Père Noël. Vraiment.
En fait, ma première réflexion a été qu'il ressemblait beaucoup au Père Noël : pas trop grand, une grosse bedaine, le visage tout rouge, et la longue barbe blanche (vraiment blanche, pas grise ou grisâtre, blanche). Puis, quand je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas de caisse (ou n'importe quelle autre technologie de ce genre) sur le comptoir et que j'ai vu le Père Noël devant moi commencer à ÉCRIRE les détails de la transaction À LA MINE, SUR UN PAPIER BLANC, en dessous de toutes les autres transactions de la journée, j'ai compris que c'était vraiment lui. Après tout, comment est-ce qu'un vieil homme qui dirige une fabrique de jouets dans laquelle tout est fait à la main et qui, à l'heure de FedEx et de UPS, prend encore la peine d'aller faire ses livraisons en traineau tiré par des rennes, pourrait bien voir l'utilité d'une caisse électronique ? C'est évident.
J'ai donc trouvé ce que fait le Père Noël pendant les longs mois avant Noël. Après tout, faut bien gagner sa vie, non ?
No comments:
Post a Comment