À tous les soirs depuis près de 4 mois, je me rends au Vieux-Port à pied rejoindre mon lift. Je descends donc la même pente plutôt prononcée à chaque jour depuis 4 mois, et parce que j'ai rien d'autre à faire finalement pendant ce temps-là, je m'amuse à tenter de découvrir la manière de la descendre qui me donne l'air le moins folle.
Pour ce faire, j'examine les tactiques des autres. Tout d'abord, il y a ceux qui se penchent vers l'arrière pour contrebalancer la pente et qui se raidissent pour contrôler leur vitesse. Juste à les regarder, j'ai mal aux genoux. Il y a aussi ceux qui plient les genoux justement pour m'éviter de souffrir à les regarder, mais ceux-là finissent s'adonner au même rebond saccadé qu'ils tentent justement d'éviter et qui est pratiqué par les autres. Les autres se fichent de la pente et accélèrent le pas jusqu'à la limite précédant la course pure et simple, et donne l'impression de rebondir sur le trottoir (en haut, en bas) de façon saccadée dans un style de dérapage semi-contrôlé.
Au bout de 4 mois, j'ai enfin identifiée la manière la plus naturelle de descendre cette pente-là. Il s'agit d'utiliser une variante de la tactique numéro 2. Donc on accélère légèrement, on plie les genoux, on ne se penche PAS vers l'arrière... et on transforme le fâcheux rebond en déhanchement plutôt prononcé.
Cette méthode efficace a cependant des préalables :
Tout d'abord, il faut être une femme pour l'utiliser - parce qu'un homme qui se déhanche, c'est pas tout à fait sexy, et que le but de la chose est justement d'éviter d'avoir l'air idiot.
Ensuite, il faut être en jupe - parce que ledit déhanchement risque de ne vous donner l'air bizarre en pantalon. Évidemment, je l'ai pas encore testé, mais j'avertis. Ce deuxième préalable ajoute au premier : parce qu'un homme à la fois en jupe et se déhanchant superbement, c'est juste épeurant. Par conséquent...
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