J'utilisais de drôles d'expressions quand j'étais au secondaire. Mais bon, j'étais au secondaire.
Pendant un certain temps, je pratiquais l'auto-censure avec des «bip», c'est-à-dire que je bloquais mes propres vulgarités en les remplaçant par le mot «bip». (Ah, j'avais treize ans, lâchez-moi !) Ce qui pouvait donner lieu à des perles du genre «ah maudit de bip de câline !».
J'ai déjà mentionné que je travaille avec une autre moi.
Cette autre moi m'a envoyé un e-mail hier après-midi, concernant justement la possibilité qu'on rentre toutes les deux en fin de semaine, et ajoutant qu'elle devra probablement traîner sa fille au bureau, faut de gardienne. Je lui ai répondu que sa fille ne trouverait sans doute pas très excitant de devoir l'accompagner.
Sa réponse : Elle ne le sait pas encore, j'attends d'être certaine. Elle va être en bip.
J'ai été très surprise de lire une expression que j'utilisais au secondaire écrite par une fille d'une quarantaine d'années. J'ai donc déduit que a) les expressions, c'est comme la mode, ça part et ça revient, et l'expression «bip» a déjà été à la mode au sein de la génération qui précède la mienne ou b) étant donné que je ne me rappelle pas avoir entendu quelqu'un d'autre de mon entourage utiliser cette expression-là à l'époque, j'ai lancé une nouvelle expression à l'âge tendre de treize ans, expression qui vit toujours, et c'est sûrement la fille de Autre Moi qui l'utilise. Au choix.
No comments:
Post a Comment