Ah, putain !
Je reviens du gym, il est près de 2 h 30. J'ai remarqué là-bas, justement, que mon nombril me faisait un peu mal. Je suis un peu étonnée, parce que bon, après la première année suivant le piercing, il s'est toujours bien comporté - ça veut quand même dire que ça fait 5 ans que je n'ai plus eu de problème.
Enfin. Je ne vois pas de signe d'infection, mais mieux vaut prévenir : en revenant, donc, j'enlève mon petit zipper et je le nettoie. Je décide de le laisser sur le comptoir de la salle de bain pour le remettre après ma douche, quand j'aurais nettoyé mon nombril.
Mais or ! alors que j'ai déployé des trésors d'attention en rinçant mon zipper afin de ne pas l'échapper dans le trou du lavabo, je fais un faux mouvement en le déposant sur le comptoir, et hop ! dans une trajectoire parfaite de parabole ax2+bx+c, mon zipper saute de lui-même dans le trou !!!
Mon premier mouvement en est un de résignation. Mais je me reprends, parce que je n'en ai assez de faire régir ma vie par des trucs inutiles et merdiques, style lavabo de salle de bain. Ça se démonte, bordel, de la tuyauterie, non ?
Évidemment, le mâle moderne est toujours absent lors d'une telle urgence. Mais bon, j'ai déjà réussi à réparer ma toilette toute seule, un lavabo, ça ne m'impressionne pas. J'ouvre donc les portes des armoires sous l'évier, je m'assois et j'examine. Aucun signe criant "Dévissez-moi" - et moi qui ai cru à Alice au pays des merveilles pendant toutes ces années. J'examine un peu plus. J'identifie trois structures qui me semblent dévissables. J'essaie mes petits muscles gonflés de sang suite aux exercices du gym. Sans résultat. Et moi qui étais fière de mes progrès. C'est fou comme un lavabo de salle de bain arrive à vous faire remettre en question.
Bon, j'ai besoin d'aide. Le mâle moderne est parti pour la journée, je l'ai déjà dit, mais le mâle de la génération précédente, lui, est toujours prêt à prêter main-forte dans des situations urgentes comme celle-ci - j'appelle donc mon père. Après quelques instructions, je raccroche et je continue de m'acharner sur des trucs censés tournés qui ne semblent pas vouloir se dévisser. Je me lance à la recherche d'un wrench, j'en trouve un, mais trop petit. Comme c'est moi qui ai acheté ces outils-là à Peanut, je n'ai que moi à blâmer. J'ajoute un wrench de taille crédible à la liste de mes trucs à acheter pour mon déménagement.
Je force tant après le foutu truc qu'enfin ! il finit par dévisser. Mais pas moyen de sortir un bout de tuyau de là; si vous avez bien écouté en physique mécanique, vous savez que pour enlever un bout de tuyau, il vous faut dévisser deux bouts. Je tire pourtant un peu sur mon bout dévissé pour la forme, je finis par le dégager un peu du bout de tuyau dans lequel il était vissé - ce faisant, je m'éclabousse les mains, je lève la main vers l'arrière pour atteindre une serviette et les essuyer, je perds l'équilibre et mon coude donne violemment contre la foutue valise à outils qui contient le wrench inutile, je lâche un cri retentissant à réveiller les morts.
Second coup de fil à mon père - c'est moi, ou je suis pas avancée ?
Il y a un second truc à dévisser sous le tuyau, selon toute probabilité, c'est là que devrait se trouver mon bordel de zipper à nombril. Mon père me dit que pour le dévisser, j'aurai probablement besoin d'un pipe wrench. Comme il doit passer en ville ce soir, il me promet de m'en apporter un en passant et de tenter de sauver mon zipper.
Connaissant ma chance, le zipper sera probablement déjà plus là. Mais bon. Pour l'instant, j'essaie d'être optimiste. En plus, c'est tellement laid, un nombril sans piercing... (sans offense à mes lecteurs au nombril virginal)
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