Il est 14h, je reviens du centre d'achat. J'entre dans le hall de l'immeuble, je sors ma clef avec l'intention de l'introduire dans la serrure et de pouvoir entrer à l'intérieur - vous connaissez le principe.
Je ne vais pas au bout de geste car le trou de la serrure, au lieu d'être droit comme n'importe quelle serrure honnête, est tourné. Je tire donc sur la poignée de la porte, sans résultat. J'introduis ma clef, je tourne, je tire sur la poignée - toujours rien. Je tourne dans tous les sens (on s'entend qu'il n'y en n'a pas tant que ça), mais la porte reste obstinément fermée.
Là, je dois avouer que j'ai eu un rapide moment de panique même si je savais pertinemment que je n'avais qu'à buzzer chez un des locataires pour pouvoir entrer. J'ai jeté un coup d'oeil à l'extérieur : la voiture de Concierge n'était pas dans le stationnement, mais celle de Grébiche, oui. En plus, Grébiche a déjà buzzé chez nous parce qu'elle avait oublié sa clef. Elle m'en doit une, alors je buzz chez elle. Il s'écoule un certain temps pendant lequel R, un des deux seuls locataires du bloc qui n'a toujours pas de surnom de blog, me rejoint dans le hall. À ce moment, Grébiche m'ouvre enfin la porte et en l'ouvrant, j'informe R du fait que la serrure de la porte ne fonctionne plus.
Quoi ? de s'exclamer R en sortant sa clef sur-le-champ - car le mâle typique ne croit jamais ce qu'on lui dit. La serrure est brisée, il ne reste plus de lait, cette fille-là est une salope - peu importe, il ne vous croira pas. Personnellement, je suis sur le bord de faire le test ultime en essayant this is wet pain. Mais je m'égare. R commence donc à jouer avec sa propre clef dans la serrure pendant que je tiens la porte ouverte. Grébiche ouvre sa porte pour voir à qui elle a ouvert la porte et je lui répète ce que j'ai dit à R. (Notez que Grébiche ne s'est pas précipité pour essayer à son tour, ce qui renforce ma théorie.) Quand R finit par capituler, Grébiche remonte dans son appartement pour, je déduis, appeler la proprio. Mais non ! Juste pour scraper ma théorie, Grébiche va chercher sa propre clef pour la tester. Sans résultat, évidemment, pourquoi ya jamais personne qui me croit ?
"Alors qui est volontaire pour appeler la proprio ?" je demande. À mes yeux, c'est surtout une question de rhétorique qui vise uniquement à ce que nous ne nous pitchions pas en même temps sur le téléphone en mettant les pieds dans notre appartement respectif.... Je m'attends donc à une réponse du genre "oh, je peux le faire" de la part de n'importe quel des deux autres locataires, mais non ! Ma question ne déclenche aucune réaction autre que des regards mal à l'aise et un petit rire sec chez R.
"Ça me dérange pas de le faire, il faudrait juste pas qu'on appelle tous les trois", j'ajoute, histoire de meubler le silence.
Silence.
Autre petit rire sec de R qui ajoute : "Ouin, ben il faut un volontaire..."
Je rêve ? Nous sommes des adultes matures et responsables et, surtout, nous sommes pris à l'extérieur de chez nous et personne ne veut appeler la proprio ?
J'ai donc pris sur moi de passer le fatidique coup de fil et j'ai vu la van du mari de la proprio s'arrêter peu après. Je sais pas s'il a réglé le problème (en tk, il n'a pas changé la serrure puisqu'il n'est pas passé nous donner une nouvelle clef), mais il est pas resté très longtemps.... Donc je sais toujours pas si je peux sortir de chez moi sans danger.
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