Puisqu'il y a un certain nombre de personnes qui viennent ici juste pour ça, je me suis dit que j'étais peut-être aussi bien d'y aller clairement, histoire de les rassurer une fois pour toutes.
Je vais bien. Je me suis rendu compte que tout ça, c'était que de la bullshit et que ça avait aucune valeur. Parce que si ça avait eu la moindre valeur, on n'en serait pas là. Donc je vais bien même si je me sens comme une maniaco-dépressive ces temps-ci parce qu'en me levant le matin je peux jamais savoir si je vais être tellement à terre que j'aurai même pas la force de prendre ma douche ou si je vais être pleine d'entrain toute la journée. Donc j'ai les pires sautes d'humeur que j'ai jamais eues, mais c'est toujours sur un bon fond. Et même que ça me fait salement chier parce que par bouts, j'aimerais ça juste être déprimée, juste sauter ma coche et juste faire pitié moi aussi. J'aimerais ça penser que ça vaut la peine de faire du faux drame, d'essayer frénétiquement de faire entendre ma voix à tout le monde pour qu'ils prennent mes idées en considération au lieu d'accepter passivement ce que des hypocrites leur disent sur moi sans avoir la moindre idée de ce qui se passe dans ma tête. Oui, j'aimerais crissement ça aller mal parce que ça donne plein de privilèges et c'est beaucoup plus simple. C'est salement fatiguant, aller bien, vous saurez.... mais le mieux que je peux faire, c'est d'oublier mes principes, c'est le mieux que je peux faire pour agir en me câlissant bien des conséquences. Mais bon, c'est mieux que rien.
Au fond, c'est pas grave. J'ai cru que j'avais des amis, c'est-à-dire des gens qui seraient les premiers à croire en moi. Je me suis trompée parce que ces gens-là se sont avérés être plutôt les premiers à répandre des faussetés sur moi pour se remonter, et aussi les premiers à croire ces faussetés-là. C'est pas si grave, et je ne me battrai pas pour personne... j'ai pas besoin de gens prêts à se faire manipuler de façon aussi flagrante. Personne n'a envisagé que ya que moi qui suis dans ma tête. Personne ne s'est rappelé que je ne me confie pas complètement aux gens, justement pour garder le contrôle sur mes pensées et mes sentiments. Personne n'a compris que se faire raconter ce que je pense après deux chaînons du jeu du téléphone, c'est pas exactement l'idéal. Non, les gens que je croyais mes amis ont plutôt préféré accepter sans questionnement une version subjective et erronnée de mes actions, de mes mots et de mes pensées. Ces gens-là ont cru qu'une amitié, c'était de choisir un côté. Très bien. J'en n'ai rien à foutre que vous n'ayez pas choisi mon côté. J'ai même pas envie de vous expliquer ce que je pense en réalité ou de vous mettre le nez sur quelques beaux mensonges éhontés qu'on vous raconte en mon nom.
Il vient un moment dans la vie où vous avez l'occasion de prouver aux gens à quel point vous tenez à eux. Mon conseil, c'est : la prochaine fois, ne le ratez pas.
Je vais bien parce que j'ai jamais eu besoin d'un piédestal et que j'ai jamais trouvé difficile d'être seule. Je l'ai jamais été aussi totalement, je l'avoue, mais je commence à m'habituer et c'est pas si mal. Pendant des années, j'ai écouté les gens me dire que j'étais donc forte et que j'avais donc confiance en moi et que c'était donc incroyable tout en me disant que WOW, on me connaissait vraiment mal. Mais après tout ça, je commence à me dire que j'étais dans le champ parce que moi, je suis encore debout et que en aucune occasion je n'ai pensé que j'avais mérité la façon dont les gens me traitaient. L'autre semaine, j'ai lu un truc écrit par une fille qui racontait qu'elle avait l'impression que les gens qui la laissaient tomber le faisait parce qu'elle ne valait pas mieux... et ça m'a frappée. Que des gens puissent penser ça, d'abord. Puisque cette idée-là ne m'ait même pas effleuré l'esprit, moi qui, je croyais, étais la première à me dénigrer et à me trouver des raisons pour déprimer.
Mais non.
Je ne ramperai jamais aux pieds de gens qui sont si rapides à se ficher de moi et je n'ai jamais demandé à personne de ramper à mes pieds. Tout ce que j'ai jamais voulu, c'est qu'on me prouve qu'on tenait à moi. Et maintenant, depuis que j'ai flushé mes principes dans la toilette et puisque c'est comme ça que le monde fonctionne, une composante de cette preuve consiste à ce qu'on choisisse mon côté.
C'est de valeur, mais c'est ainsi.
Moi, je vais bien.
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