Eille, ça a l'air tabarnaquement difficile de rendre un foutu dictionnaire à quelqu'un.
Ou plutôt, ça a l'air tabarnaquement difficile de faire le moindre putain d'effort pour rendre un foutu dictionnaire à quelqu'un.
(Je peux sûrement concentrer encore plus de vulgarité dans une même phrase, mais bon.)
Mars. J'accepte un emploi à l'autre bout du monde. Tout le monde le sait. Tout le monde s'en fout, mais tout le monde le sait pareil.
Juillet. Je suis encore une personne complaisante qui aime les gens et qui fait tout en son pouvoir pour leur faciliter la vie. C'est pour ça que je prête un osti de dictionnaire à quelqu'un, le temps d'un mois et demi, le temps d'un cours, pour lui épargner l'achat dudit dictionnaire.
Août. Le cours est fini, mais la personne en question sera trop occupée à consoler des hypocrites et à parler dans mon dos pour me ramener mon dictionnaire.
Septembre. Je deviens agressive. La veille de mon déménagement, après force de messages vocaux et virtuels à peu près partout sans obtenir la moindre réponse, je reçois un coup de fil où la personne en question m'explique qu'elle a CHARGÉ SA MÈRE DE VENIR ME PORTER LE DICTIONNAIRE SI ÇA LUI ADONNE.
Ça n'adonne pas à sa mère. Le JOUR MÊME de mon déménagement, je reçois un coup de fil et la foutue personne me dit qu'elle M'ENVERRA MON DICTIONNAIRE PAR LA POSTE ÉVENTUELLEMENT. Parce qu'on tient tellement à moi qu'on préfère payer un bras pour un maudit colis plutôt que d'investir cet argent-là en gaz et proposer de venir me le porter en venant me visiter.
Octobre. J'attends. Toujours rien.
Novembre. J'envoie un e-mail réclamant mon dictionnaire de façon totalement impersonnelle.
Décembre. Après m'avoir dit qu'elle me redonnerait mon dictionnaire elle-même et avoir changé d'idée, m'avoir dit que sa mère me redonnerait mon dictionnaire et avoir changé d'idée, m'avoir dit qu'elle me posterait mon dictionnaire et apparemment avoir changé d'idée, au bout d'UN MOIS, la personne a chargé ENCORE QUELQU'UN D'AUTRE de me redonner mon dictionnaire.
Là, tabarnak, j'en ai mon casque.
J'en ai rien à foutre qu'on parle dans mon dos, qu'on se crisse de moi et qu'on agisse en hypocrite. Je commence à être salement habituée et je m'en crisse.
Mais la moindre des choses quand on décide de planter un poignard dans le dos à quelqu'un, c'est au moins de lui remettre ce qu'on lui doit, histoire de se débarrasser, c â l i s s e.
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