Puisque j'en suis à faire état de ma psychologie, pendant qu'il m'en reste, je vais écrire un truc que j'ai l'intention d'écrire depuis plusieurs mois maintenant, fruit d'une longue conversation avec Peanut. (Parce que bon, on commence à être moins pires, mais dans les premiers mois suivant mon déménagement, c'était vraiment dangereux pour moi et Peanut de nous asseoir à une table avec de la bouffe (avec ou sans alcool) : ça finissait immanquablement en réflexions profondes et psychologiques.)
Si ya un truc qui m'a frappée de plein fouet en 2006, c'est bien la peur des gens d'être seul et leur facilité à se convaincre qu'ils aiment quelqu'un.
Du genre :
Je reste avec toi parce que je n'ai pas le choix.
Tu t'intéresses à moi et tu as de l'allure alors je suis en amour avec toi.
En d'autres mots, les gens choisissent une sécurité qui ne les satisfait plus par peur de recommencer à zéro, et s'ils perdent cette sécurité, ils se mettent à "éprouver des sentiments" pour tout être du sexe opposé, à s'essayer sur tout ce qui bouge (personne du sexe opposé en couple, personne du même sexe juste assez soûle pour pas trop réagir, etc.) - et ils se croient.
Et je vous avouerai très honnêtement que cette observation et le dégoût qu'elle m'inspire ne sont pas étrangers à mon sentiment que je préférerais être seule pour le restant de mes jours plutôt que de même donner l'impression que je m'intéresse à quelqu'un uniquement parce que j'ai réussi à m'en convaincre.
(Non mais je vais-tu en avoir fait, du chialage, juste en fin de semaine, moi ????)
3 comments:
Ouin.. j'aimerais ça moi des fois être capable de me convaincre que je suis en amour avec quelqu'un...
C'est assez pervers comme reflexion quand on y pense... puisque... c'est un peu ça le concept de former des couples durables qui se regarderont vieillir... un moment donné l'amour n'a meme pu sa place dans un couple, tout devient question de sécurité ou de désir de "batir" une famille... sinon, ça prends le bord et on passe à d'autre papillons malheureusement.. on vit dans une société ou c'est trop facile de switcher à la limite.. pas que ça me plaise malheureusement...
Mais j'pense qui faut pas mixer "dependance affective" avec le fait que tot ou tard, l'amour fait place a autre chose ce qui repousse bien des gens à laisser tomber et rechercher a nouveau l'ivresse de l'amour a tout prix.. faut etre capable d'évoluer la dedans.. sinon, on switch et on reswitch non-stop sans trop comprendre pkoi, on recherche a nouveau la "sécurité" si on veut.. mais bien souvent, quand on est sur le point de l'avoir, tout chavire au nom des papillons disparus..
Ensuite on essai de se convaincre qu'on est bien tout seul... ;)
Il y a une différence entre passion et amour. C'est clair que la passion ne dure pas 30 ans, mais c'est pas parce qu'on n'est plus passionné qu'on n'aime plus l'autre. À un moment donné, faut seulement décider consciemment de nos priorités; c'est pas mal de vouloir de la sécurité et de la stabilité, mais pas à n'importe quel prix.
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