Des pensées inspirées par Swan -
C'est l'horizon qui change. Qui change du tout au tout, et qui change tout.
Le vide qui apparaît, et qui jamais ne sera comblé. Comme s'il faisait partie du tout. Le nouveau autant que l'ancien.
Comme un échec.
Pourtant il n'y a aucun doute à avoir; pourtant tout fonctionne presque au quart de tour. Alors ?
Ce sont peut-être les efforts. Que nul n'a vu. Ils ont la même valeur sans témoin - pourtant c'est comme s'ils ne comptaient pas. Parce que personne n'était là - là pour apprécier, applaudir peut-être, ou simplement comprendre. Comprendre ce que ça prend en fait de courage. En fait de désespoir aussi. Et dire "félicitations". Ou juste pour hocher la tête sans dire un mot, puis regarder ailleurs.
Parce qu'ils ne voient tous que le résultat, sans avoir la moindre idée de tout ce qu'il y a derrière, de ce qu'il a fallu pour en arriver là. Les difficultés, les sacrifices, les larmes, le moment où on s'est jeté dans le vide. Et ensuite. Tous les moments qui ont suivi, à continuer d'avancer sans regarder trop loin devant - un pied devant l'autre, voilà, c'est tout - pour s'assurer de ne pas s'effondrer.
C'est la route droite, mais si meurtrière.
C'est tout ça à la fois : l'horizon, le vide, la solitude, la simplicité.
Le tout. Qui se trouve là avant même qu'on sache ce qu'il est et si on en veut. Qui est, tout simplement.
On s'y fait peu à peu, mais pas du tout à la fois.
On est au milieu de tout ça, mais c'est comme si on ne le voyait pas.
1 comment:
c'est les mots que je cherchais. merci à toi.
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