Si j'avais à engager quelqu'un pour me donner des mots quand je n'en trouve plus, ce serait incontestablement Swan. Juste des mots pour dériver ou à inverser.
J'ai passé de longues semaines cachée sur un nuage que je m'étais créé, où j'étais très occupée à faire en sorte qu'il ne se passe rien. Rien du tout. Je voulais juste du vide. Une pause. Un peu de tranquilité.
Jusqu'à ce qu'on me force à en descendre. Et oui, honnêtement, ça m'écoeure un peu d'agir, de saisir des occasions, de faire des choix, de me diriger en quelque part. Je sais bien que c'est comme ça que ça fonctionne, la vie, mais heureusement que c'est pas obligé de faire mon affaire.
Moi, c'est la lumière qui me fait peur et qui m'épuise. Je n'y trouve rien pour m'accrocher, rien à posséder. Et je suis pas tout à fait assez solide pour ne pas partir au vent si je n'ai rien pour me retenir.
Mon identité, je la trouve dans l'ombre, à certains moments plus que d'autres. Mon habitat naturel, il est là. C'est là où je me réfugie en cas de besoin, et ya des périodes où je ne peux rien faire d'autre que tourbillonner passivement et attendre de voir arriver une fraction de seconde où je pourrai retrouver un semblant d'équilibre. Et revenir.
Tout ça pour dire que c'est pas facile de demeurer une personne entière. Dans les derniers mois, j'ai passé des excès de drame au calme induit, de la lumière à une des noirceurs les plus totales que j'aie connues - car vous le savez à présent, ma vie est un enchaînement d'extrêmes.
Sauf que je commence à me dire aujourd'hui que ces extrêmes-là, c'est peut-être ce qui mène au juste milieu. Ce sont peut-être eux qui arrivent à vous fatiguer suffisamment pour que vous finissiez par faire les efforts nécessaires pour atteindre un certain état d'équilibre et d'entièreté.
Ce sont peut-être eux qui font en sorte que vous compreniez que cet état-là, il ne vous viendra pas tout seul.
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