Saturday, February 11, 2017

My Words are my Constant, and I've only just begun to see it.

For so long, I thought I had nothing to hold onto but my darkness, and even when that reverted to a black cloud of more acceptable proportions, I thought it was all I had to run to when I felt shaky - give us something familiar/something similar to what we know already/That will keep us steady, steady, steady/Steady going nowhere - my rock.

But I had my words. How could I ever miss it? I must be the only human being to have maintained a personal blog for 15 years.

Or actually, I did know on some level, and that is certainly why I have come here everytime I've needed to think, rant, hurt, let out an overflow. Somehow though, I never realized that need to externalize was so much a part of who I am.

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Parallèlement, ce n'est aussi que maintenant que je mesure la chance que j'ai eu, pendant quelques années, quand le ciel m'est tombé sur la tête, et par la suite, d'avoir non seulement cette capacité à convertir en mots tout ce poison que j'avais à l'intérieur, mais également ce cercle à part de la Communauté du guestbook qui était constitué de blogueurs que je ne connaissais aucunement, mais qui étaient là. Juste là. Ils ne savaient pas exactement de quoi il en retournait, mais ils n'en faisaient pas de cas, ils se contentaient de venir me lire, tout le temps, et de commenter parfois. Et je ne le voyais pas - je ne sais même pas si ces autres blogueurs le voyaient - mais j'en tirais un appui incroyable. J'étais seule, mais grâce à eux, pas vraiment; personne autour de moi ne s'intéressait à mes états d'âme, mais eux se donnaient la peine de venir les lire, même si mes écrits ne leur permettaient même pas de savoir de quoi je parlais vraiment. Ils tendaient tous ensemble un filet de sécurité, sous moi. J'écrivais pour moi seule, parce que je n'avais plus rien d'autre que mes mots, mais le fait que des inconnus viennent les lire par choix constituait une sorte de validation. Un encouragement à continuer. L'indice que, peut-être, je n'étais pas si pathétique dans mon désespoir, que j'arrivais encore à apporter quelque chose au monde extérieur. Et que le monde extérieur avait encore quelque chose à m'apporter. Leur soutien invisible n'était qu'une goutte dans l'océan dans lequel je dérivais, mais, à la réflexion, les relations interpersonnelles les plus saines que j'entretenais à l'époque étaient sans doute celles que je partageais avec ces blogueurs-là.

C'est seulement aujourd'hui que je prends conscience de la mesure dans laquelle ils ont changé la donne. Ce cercle-là s'est dissous il y a longtemps déjà, au fur et à mesure que ses membres ont quitté la blogosphère. Et le grand drame de cette évolution-là, c'est que je ne leur ai jamais dit merci, et qu'ils le méritaient, mais vraiment beaucoup.

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