Travailler pour le gouvernement fédéral, c'est pas si glamour.
En 2011, j'occupais un autre emploi dans un autre immeuble; un matin, alors qu'il était encore tôt et que peu de membres de l'équipe étaient arrivés, j'ai reçu un coup de fil d'une collègue qui était à l'extérieur et qui venait de se faire refuser l'accès à l'immeuble pour des raisons de sécurité. "Sortez, okay?" m'avait-elle dit. J'étais finalement restée après qu'une autre collègue ayant suivi des formations sur ce genre de situation m'ait fait peur en évoquant la possibilité que je reste coincée dans la cage d'escalier. Nous avions fini par avoir des nouvelles par le système de sonorisation de l'immeuble : il y avait un colis suspect sur un autre étage et tout le monde était donc confiné à l'intérieur jusqu'à nouvel ordre. Ça avait duré quelques heures.
En 2014, j'étais ici le jour de l'attentat au Parlement. Encore une fois, j'ai été confinée dans l'immeuble toute la journée, jusqu'à genre 17h - et encore là, à cette heure-là, le confinement n'était pas terminé, nous avions simplement le droit d'y passer outre.
Ce matin, en arrivant au travail, j'ai constaté que toutes les entrées à mon immeuble sont barrées "jusqu'à nouvel ordre" sauf l'entrée principale, et que des commissionnaires supplémentaires sont sur place. Dans ma boîte de courriel, j'ai trouvé un message du centre responsable des mesures d'urgence m'indiquant un rehaussement des mesures de sécurité dans l'immeuble. Pourquoi? On ne me le dit pas. Sans doute parce que, autrement, il faudrait qu'on me tue.
Ainsi, une fois tous les trois ans, on me donne l'impression qu'être fonctionnaire ou être Tom Cruise dans Mission : Impossible, c'est du pareil au même.
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