J'haï ça, avoir une femme de ménage.
Je sais, je sais. Il y a quelques mois, je ne voyais rien de plus génial, mais là.... câline, je trouve que c'est du trouble sur les bords.
Le soir, la veille de son passage, en plus de toutes les tâches qu'on se tape une fois les enfants couchés - couches à plier, repas à cuisiner, liste d'épicerie à élaborer, linge à laver, alouette! -, il faut ranger les jouets qui traînent, faire la vaisselle pour débarrasser les comptoirs et ramasser un peu nos traîneries. Pis des traîneries, je vous l'avoue sans complexe, depuis qu'on a des enfants, on en accumule à une vitesse effroyable. J'en suis rendue à classer mes traîneries en piles en fonction de la fin visée - à monter, à descendre, à ranger dès que je saurai youssé que je pourrais ben ranger ça, à conserver jusqu'à tel événement, etc.
Pis là, la femme de ménage passe. À mon retour à la maison, mes piles sont empilées les unes par-dessus les autres - parce que la pauvre, elle essaie de nettoyer ma maison sous toutes ces piles! - et je retrouve plus mes trucs. De nouvelles piles ont été crées à des endroits qui me paraissent inusités. Je dois replacer les caméras du moniteur dans les chambres des enfants parce que soit les caméras, soit les lits, soit les deux, ont été déplacés. Je dois aussi replacer les chaises berçantes, qui sont immanquablement installées selon un angle qui garantit que je vais les enfoncer dans le mur si je m'assois dedans. Ce soir, j'ai consacré cinq minutes à essayer de comprendre pourquoi mon téléphone sans fil ne fonctionnait plus, avant de découvrir que la femme de ménage avait malencontreusement éteint la barre d'alimentation sur laquelle il était branché.
Rien de majeur, non. Je sais bien que la pauvre femme de ménage doit déplacer les trucs pour faire le ménage et qu'en fait, c'est impressionnant qu'elle déplace les meubles pour bien faire son travail. Et c'est pas que je ne veuille pas me ramasser pour lui simplifier la vie avant son arrivée, ni que je sois une espèce de control freak ayant un urgent besoin de thérapie. Le problème, c'est pas que je suis trop occupée pour me ramasser, ni que les choses ne sont pas placées exactement comme elles devraient l'être à mon retour. Non - le problème, comme ça l'est souvent, c'est l'accumulation.
Après plusieurs mois, je suis à boutte du ramassage pré-ménage, surtout les soirs où il y a lieu vers 21h parce que Coco s'est relevé pour aller passer 20 minutes sur la toilette en me racontant sa journée et qu'ensuite je suis descendue pour aller décrocher le linge propre de la corde à linge, plier une brassée de couches et établir le menu de la semaine. À boutte de chercher ma demande de passeport, avec mes photos, que j'avais laissée sur une marche des escaliers en attendant d'aller la porter au bureau des passeports. À boutte d'ouvrir le moniteur une fois Bout d'Chou couché pour découvrir que j'ai oublié de replacer la caméra et que je lui vois juste un bout de pied sur l'écran. À boutte de ne plus trouver la barrette que je laisse sur ma table de chevet, sachant qu'elle réapparaîtra magiquement dans deux, ou quatre, semaines.
Faque c'est ça. C'est du first-world problem dans toute sa beauté, mais câline, j'haï ça, avoir une femme de ménage.
Une maudite chance qu'elle fait mon ménage.
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