Wednesday, August 02, 2017

On est toutes la poupoune de quelqu'un d'autre


Hé oui, je vais encore vous parler de la salle des douches de mon immeuble. Qu'est-ce que vous voulez, ma vie est plutôt redondante.

Même que, en fait, je vais encore vous parler des dames que j'y croise et qui déploient, à mon humble avis de membre de la catégorie girly subtile, vraiment trop d'efforts pour se rendre présentables avant d'aller travailler. Celles qui prennent leur douche, se lavent les cheveux, puis utilisent tour à tour leur séchoir et leur fer plat, accessoires que, gardez-le en tête, elles ont dû traîner de la maison, puis sortent leur petit miroir pour vérifier qu'aucun cheveu rebelle ne leur a échappé, avant de passer à l'étape maquillage.

Puisque ce niveau de dévouement envers leur apparence physique me dépasse, vous vous demandez sans aucun doute de quoi ma routine à moi a l'air. Chanceux, c'est ici que je satisfais votre curiosité : personnellement, je me sèche, je me change, j'utilise mon fer plat de voyage environ 2 minutes pour aplatir ma frange qui a pris la forme de mon casque pendant le trajet, j'applique des produits dans mes cheveux pour qu'ils frisent de façon semi-contrôlée, puis je me maquille. Bref, j'arrive après les poupounes et je quitte avant elles.

Je me pensais rapide, je me pensais minimaliste.

Jusqu'à ce qu'arrive une nouvelle dame.

Qui arrive en même temps que moi, ou même après, et quitte avant moi (pas beaucoup avant, mais le fait demeure).

Elle arrive, prend sa douche, puis s'installe devant le miroir un gros 35 secondes, le temps d'appliquer une crème hydratante, de ramasser ses cheveux à l'aide d'une pince, pis elle fout le camp alors que j'en suis encore à appliquer mon mascara - ah, un jour, chers lecteurs, je vous expliquerai l'importance que peut revêtir un tube de mascara après trois ans passés entre grossesses, allaitement et maternité.

La conclusion arrive donc, irréfutable : par comparaison, je suis une poupoune.

Si vous me cherchez, je serai là-bas, à poser du duct tape sur mon ego craqué.

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