Parce que je ne fais rien d'autre ici que me répéter indéfiniment - faites l'expérience, d'ailleurs, si vous voulez vous faire passer toute impression que vous changez ou évoluez en tant que personne, tenez un blog pendant 15 ans et constatez à quel point vous demeurez la même -, je vous le dis encore : je n'aime pas le monde. Je le savais bien avant de tomber enceinte, mais avoir des enfants, quand on a ce genre de personnalité, c'est vraiment pas optimal, parce que ça ne fait que décupler le nombre de personnes avec qui vous devez interagir ainsi que les occasions où vous devez le faire. Autrement dit, l'enfer.
Pour préciser un peu, c'est pas tant que j'aime pas le monde. C'est juste que j'ai des exigences. Et des incapacités. Donc entre vous et moi, il faut que ça clique. Parce que quand ça clique pas, je suis mal à l'aise longtemps, et c'est désagréable pour tout le monde. (Ou en fait peut-être pas. Mais c'est assez désagréable pour moi pour que j'aie l'impression que ça l'est aussi pour les autres.) Je suis mal à l'aise parce que souvent, je deviens partiellement Asperger et je vous comprends vraiment pas.
Voici mon plus récent exemple - parce que oui, cette trop longue introduction m'amenait en quelque part : à deux maisons de chez nous habite une jeune famille, un couple avec une petite fille de l'âge de Bout d'Chou. Ils avaient déjà averti Raiontzukai, délégué familial officiel en matière de voisinage, il y a quelques mois, qu'ils nous inviteraient sans doute à la fête de leur petite fille, histoire d'avoir des enfants sur place. Chose promise, chose due : ils sont venus nous apporter l'invitation tantôt. Mais surprise : la fête est donnée pour deux petites filles. Aucun problème, vraiment, sauf que l'autre petite fille, on n'a aucune idée de qui il s'agit. Aussi, la fête est samedi, et nous sommes lundi soir. À la lumière de ces deux éléments, on se demande donc quelles sont les attentes en ce qui concerne les cadeaux? On ne peut pas arriver avec un seul cadeau, mais on ne peut pas vraiment arriver sans cadeau, non?
Cela dit, il s'adonne que je cours un 5 kilomètres samedi, une course qui commence exactement à la même heure que la petite fête. Donc, à défaut de m'épargner la torture mentale relative au(x) cadeau(x), je pourrai au moins m'épargner le stress d'arriver là-bas avec lesdits cadeaux en espérant m'être conformée de façon suffisante aux normes sociales applicables. (Parce que oui, sans doute que je pourrais me pointer là-bas à mon retour. Mais je suis franchement beaucoup trop gênée pour le faire, alors je vais m'assumer et ne pas faire semblant d'en avoir l'intention...)
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