Parce que c'est vrai, qu'on ne change jamais vraiment -
Vous le savez, je suis jurilinguiste, ce qui signifie que je m'intéresse à des trucs qui vous semblent nécessairement très futiles. Comme le nombre d'occurrences de certains mots sur mon blog. J'ai utilisé le mot "coche" ce matin dans un billet, alors j'ai voulu savoir à quelle fréquence j'utilisais ce mot, ici. (Hé oui, futile, je vous dis.) Je suis donc évidemment tombée sur un tas de billets où je raconte une fois où j'ai sauté une coche à quelqu'un.
Or, je ne suis pas quelqu'un qui saute sa coche. En tk, pas dans la face des gens. Parce que tsé, ça se fait pas. Je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse se croire permis d'engueuler les gens. Alors je ne le fais pas. Mais si vous fouillez dans mes archives, vous allez constater, comme moi, que quand j'étais au cégep et à l'université, je sautais régulièrement ma coche dans les restos où je travaillais, principalement même à mes boss. On s'entend tu que ça a pas d'allure? Bon, pour ce qui est du resto où je travaillais à l'université, mon comportement de diva résultait d'une décision consciente de l'adopter découlant du fait que mon boss me traitait comme si j'avais rien d'autre à faire de ma vie que de travailler pour lui. Autrement, je me serais pas permis la moitié des trucs que j'ai faits ou dits. Mais pareil. Avec le recul, c'est assez incroyable que mes patrons ne m'aient jamais dit de me calmer un peu le pompom, surtout devant les clients.
Aujourd'hui, je ne saute plus de coche à la job. J'ai pris de l'âge, de l'expérience et de la maturité. Sauf que je n'ai pas changé, gang. Parce que quand la direction me fait suer, ben j'agis. Je proteste, je donne mon opinion, je sonne les cloches à mes supérieurs - j'échappe encore parfois des réparties pas très diplomates, mais bon, j'ai jamais dit que j'étais devenue parfaite - et je fous le camp si vraiment je n'en peux plus.
Je n'ai pas changé. Je suis pas encore certaine si c'est une bonne chose ou pas.
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