Au Japon, Bout d'Chou a développé une soudaine crainte des toilettes publiques. Ou de certaines toilettes publiques, soit celles qui flushent toutes seules et celles qui ont un drôle d'air. Il les utilisait sans problème jusqu'alors, puis, du jour au lendemain, ce fut fini.
C'est comme ça qu'on a frappé un noeud dans notre vol Tokyo-Toronto, quand il a refusé d'utiliser la toilette. (Parce qu'on s'entend qu'une toilette d'avion, ça a l'air louche.) Raiontzukai a tenté le coup trois fois. Sans succès. Bout d'Chou avait peur.
Mais on était pogné là pendant 12 heures. C'était pas réaliste d'envisager qu'il se retienne tout ce temps-là. Raiontzukai, à bout, m'a tendu Bout d'Chou et j'ai réfléchi. Ma première idée consistait à ce qu'il fasse son pipi dans le lavabo. J'ai déjà dû recourir à cet extrême au IKEA quand Coco traversait la même phase et que rien, pas même un cornet de crème glacée agité dans sa face, n'avait pu le convaincre d'utiliser la toilette. Ne vous inquiétez pas, j'avais lavé le lavabo avec le savon à main après coup. J'étais aussi pas mal certaine que personne ne viendrait se rouler dans le fond du lavabo dans la journée et que le personnel de ménage le nettoierait adéquatement plus tard. Faque.
Mais le lavabo de l'avion me faisait hésiter davantage. Tsé, c'est plus petit. C'est plus facile de s'accrocher les mains dans le fond en les lavant. Ya peut-être quelqu'un qui avait comme destin d'y échapper un verre de contact plus tard. Bref, c'est plus petit et ça me semblait plus dégueulasse que Bout d'Chou y fasse pipi. Alors j'ai cherché une autre solution.
Et vous pouvez me remercier. Parce que je viens de lire ici que les eaux usées des lavabos des avions sont tout simplement lâchées lousses dans l'air, à l'extérieur de l'avion, pendant le vol. Parce que tsé, c'est juste de l'eau et du savon.
Je suis vraiment contente de pouvoir vivre avec la certitude que je ne vous ai pas pitché du pipi dessus, gang.
Pour les curieux, j'ai fini par spotter une bouteille d'eau de plastique qu'on nous avait servie avec le repas. Je l'ai vidée et Bout d'Chou l'a utilisée, grand sourire aux lèvres, pendant tout le reste du périple jusqu'à la maison. Et ça, Mesdames et Messieurs, c'est un cas où c'est franchement plus facile d'avoir des gars... À l'opposé, je pourrais vous parler de Coco qui me dit que son pénis est mal placé dans le bureau de l'infirmière qui doit lui donner ses vaccins, mais ce sera pour une autre fois.
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