Mes enfants mangent. Beaucoup, et de tout. Au déjeuner, les matins de semaine, nous avons établi une heure limite à laquelle ils doivent arrêter de manger pour se préparer à partir. Au souper, il arrive qu'ils aillent finir leur souper devant la télé parce que l'heure des émissions avant le bain est venue. Il nous est arrivé de refuser une quatrième portion de spaghetti. Il est aussi arrivé que Coco mange plus que moi au souper. C'est si intense que les éducatrices de la garderie s'exclament régulièrement à mon intention à quel point Coco et Bout d'Chou ont de l'appétit. Et même qu'un jour où ils devaient déjeuner à la garderie, Coco nous a expliqué qu'il préférait manger à la maison parce qu'il avait généralement encore faim après le déjeuner que nous lui envoyions à la garderie. Et ils aiment à peu près tout : sushis, poissons, fruits de mer, quinoa, couscous, etc. Bref, ce n'est jamais un problème de les nourrir.
Ainsi, quand Coco a commencé l'école, j'étais prête : j'avais dressé avec lui une liste de ses crudités/fruits/repas préférés. Son premier lunch était particulièrement garni puisque je voulais être certaine qu'il mangerait à sa faim.
Et puis ce premier lunch est revenu de l'école pratiquement intouché. Pourtant, il contenait des trucs qui plaisent à Coco. Il avait même rapporté son fromage et son maïs! Je suis tombée des nues. Pendant les semaines suivantes, j'ai tenté diverses tactiques pour trouver quelque chose que Coco aimerait, seulement pour me heurter à de multiples nouvelles barrières : les poires sont trop molles. Les bleuets sont trop mous. Les fraises sont trop juteuses. Les pêches ont trop de rouges près du noyau. Oh, et la liste de crudités? Soudain, Coco n'aime plus RIEN de ce qui s'y trouve. Il mange ses concombres sans rechigner au souper à la maison, mais quand il en voit dans son lunch, il me rappelle qu'il "n'aime plus les concombres". Les trempettes? Aucune de celles que j'ai essayées depuis un mois et demi n'a fait son bonheur. Et ça, c'est sans compter les yogourt et les ficello qui, soudain, "sentent mauvais". Ah, et hier, j'ai appris que, une fois à l'école, le fromage à la crème "ne goûtait plus le fromage à la crème". Au moins, il a commencé graduellement à manger la majorité de son diner. Mais la variété? C'est refusé.
Ce n'est pas que je sois déstabilisée par le fait que les enfants puissent être difficiles : c'est que je suis déstabilisée par le fait que MON enfant qui n'a jamais fait de manières avec sa nourriture devienne difficile là, maintenant, à 5 ans, et seulement à l'école. JE CAPOTE. Je ne peux plus lui envoyer de yogourt, sauf s'il s'agit d'un yogourt à boire. Pour les fruits, j'ai le choix entre les pommes, les raisins, le melon d'eau, le cantaloup et les ananas (mais attention! il faut que les ananas soient bien mous!). Pour les légumes, ma seule option est la salade césar (je vous le demande d'ailleurs, quel enfant de 5 ans préfère la laitue aux carottes?).
Comme ça ne me rentre pas dans la tête, je continue de lui envoyer parfois des trucs qu'il "n'aime plus" pour voir s'il risque de recommencer à aimer ça. Et je me casse la tête pour rendre ça attrayant. Ça veut dire quoi, ça, les amis? Que je suis en train de me transformer en bento mom qui coupe les légumes et le fromage en forme de coeurs, d'étoiles et d'avion. Le tout avec un degré de succès limité.
Je clos ma complainte de la journée là-dessus. Stay tuned - la prochaine fois, je vous parlerai des articles perdus à l'école. J'en profite pour ouvrir le pool : Coco reviendra-t-il avec tous ses trucs ce soir? Les paris sont ouverts!
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