J'ai une confession à faire : je suis une petite nature.

Ça paraît pas vraiment quand on me connaît, mais bon, si on m'examine rapidement et qu'on utilise sa tête, c'est évident : quand vous faîtes cinq pieds et dépassez à peine le 100 livres, on peut pas s'attendre à ce que vous soyez un jour une menace pour le Grand Antonio. Quoi qu'il est mort, alors peut-être que j'aurais une chance. Enfin.

J'ai donc tendance à surestimer ma force / mes capacités physique(s) réelle(s), par exemple en me rendant en roller-blades à la job avec le vent dans la face. Non mais moi, même à pied, je pogne dans le vent, alors imaginez quand je suis sur des roues ! Mais bon, je force comme une bonne pour essayer de garder une allure respectable aux yeux des badauds environnants, et le résultat, c'est que je suis arrivée à la job avec un mal de ventre et la très forte envie de vômir.

Flash-back de l'unique épisode de corde à souquer (paraîtrait que c'est le bon terme) contre Tweety, où nous avons passé de longues minutes sous un soleil de plomb à tirer sur une foutue corde, à crier et, dans mon cas, à crisser le camp par terre à tout bout de champ, ce qui est sans doute la seule raison pour laquelle j'ai fini par gagner - ou plutôt, que Tweety a fini par capituler. Car sinon je crois bien qu'on y serait encore. Enfin. Donc voilà, là encore, je me suis battue comme si j'avais des forces physiques de beaucoup supérieures à ce qu'elles sont en réalité, et immédiatement après ma grande victoire, je me suis dirigée vers les toilettes pour y être dignement malade.

Donc voilà. Je crois que je n'essaierai plus. À l'âge que j'ai, il faut accepter qu'on est une demi-portion, quand même.