Ce n'est que lundi après-midi que j'ai vraiment commencé à travailler. Ça a été rof sur le coup puisque ça faisait depuis le mois d'avril que je n'avais pas traduit. Veut, veut pas, après une pause de ce genre, on est rouillé un peu. Ce qui fait que bon, je me suis cassée la tête sur ma première traduction et que je rame encore un peu. Heureusement, ça va en s'améliorant et j'en ai eu la preuve ce soir, dans le bus.
Quand j'étais en stage au militaire, l'an dernier, on avait eu une discussion entre traducteurs, quant à savoir si on préférait lire un livre dans sa version originale anglais ou la traduction française.
Personnellement, moi, je préfère lire en français parce que bon, je le lis mieux, c'est ma langue maternelle et puis ce n'est que très rarement que je tombe sur une traduction horrible au point de me faire grimacer. Évidemment, une oeuvre est toujours meilleure dans sa version originale, qu'elle soit en français, anglais ou tékinawaïen.
Certains traducteurs préféraient lire en anglais pour ne pas souffrir devant les mauvaises traductions. Mais, à ma grande surprise, certains autres traducteurs préféraient lire en français parce qu'ils étaient incapables de suivre un livre en anglais, étant donné qu'ils n'arrêtaient pas de se demander comment ils traduiraient telle et telle tournure. J'avais été très étonnée puisque moi, quand je lis de l'anglais en dehors du bureau, la fonction "traduction" est totalement à off.
J'ai recommencé à lire ma saga du Hitchiker's Guide to the Galaxy récemment et j'ai lu le passage suivant dans l'autobus cet après-midi:
- It's unpleasantly like being drunk.
- What's so unpleasant about being drunk?
- You ask a glass of water.
J'ai relu ce passage pour bien apprécier la ligne... et tout de suite après, j'ai commencé à me demander comment ça avait été rendu dans la version française et comment je traduirais ça.
Oui, je crois que non seulement je commence à me dérouiller, mais j'approche de l'état mental d'un traducteur de longue date.
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