Dans la même veine -
Depuis que j'occupe mon emploi actuel, j'ai réalisé pleins de trucs sur les plans tant professionnel que personnel. J'ai beaucoup évolué comme personne.
Mais, surtout, j'ai découvert les faux-semblants et les drames inutiles.
J'ai jamais autant vu de personnes se détester ou au moins se tomber sur les nerfs et se faire des sourires à longueur de temps. Sérieusement, c'est grave. C'est peut-être parce que je suis jeune et idéaliste, mais je comprends pas pourquoi je suis l'une des seules à être capable de confronter ce qui me tient lieu de Prise en charge que. Quand on est supposée prendre en charge, qu'on le fasse ou pas, c'est sa job d'écouter les récriminations sur notre façon de faire. Je demande même pas à ce qu'on prenne des mesures à la suite de mes commentaires, je veux juste qu'on m'écoute. Chialer à la bonne personne, c'est seulement un principe, après tout. On sait ce que sont les principes dans le monde d'aujourd'hui.
J'ai cru pendant un bon bout de temps que cette situation hautement désagréable, à défaut d'être carrément intenable, était due au fait que je travaille principalement avec des femmes. C'est connue, les femmes, elles sont hypocrites, les championnes du bitchage, tout ce que vous voulez.
Mais le problème, je le réalise à présent, ce n'est pas ça du tout.
Le problème, c'est que dans la vie, on peut forcer les autres à faire ce qu'on veut. Au boulot, c'est même très facile. On peut les forcer à faire ce qu'on veut, mais pas à être d'accord. Et c'est de valeur, mais on se tanne d'être d'accord juste pour la forme.
Ya des gens qui en trouvent d'autres lâches, mais qui sont forcés de collaborer avec eux tout de même. Ya des gens qui mettent de nouvelles règles à exécution avec un air compatissant, mais qui se battent subtilement pour veiller à ce que ces règles ne s'appliquent jamais à eux. Ya des personnes qui revendiquent leur sensibilité tout en piétinant celle des autres à longueur de temps.
Moi, ya jamais personne qui m'a demandé avec qui je voulais travailler; je ferme ma gueule et je souris à tout le monde pareil. Moi, ya jamais personne qui m'a offert d'échapper à une règle; je m'y plie sans dire un mot. Moi, ya jamais personne qui s'est demandé l'effet que ça me fait, d'entendre les échos des potins, mon nom entre les murmures et les blagues qui, franchement, ne sont pas si comiques. J'ai joué le jeu, pourtant - demandez à n'importe qui. J'ai seulement demandé un peu de cohérence, de la cohérence, rien de plus qu'un principe, encore une fois, malheureusement.
Sauf que personne ne peut me forcer à être d'accord; ça fait des mois que je n'ai plus envie d'être d'accord. Quand on passe en dernier pour tout le monde, la moindre des choses, c'est bien de se faire passer soi-même en premier - et je ne suis pas d'accord. Et tant pis.
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