Vous commencez à fréquenter un collègue de travail. Vous l'avez pas voulu, c'est juste arrivé. Le résultat, c'est que la machine à rumeurs part. On parle de vous dans votre dos, d'abord, puis dans votre face. Dans le cubicule à côté du vôtre, vous entendez votre nom entre deux chuchotements. Vous recevez des paquets de courriels adressé à tout un groupe de la part de gens qui s'amusent à en rajouter constamment. Parce que ça les amuse, et tant pis pour le professionnalisme.
Ensuite, votre relation devient officielle. Vous ne l'annoncez qu'à un cercle restreint de personne, laissant aux autres le loisir d'observer et de déduire. Ce qui donne lieu à encore tout plein de conversations et de rumeurs, le temps que tout le monde l'apprenne. Dont vous n'entendez encore que les échos, évidemment.
Puis les mêmes personnes qui ont adoré potiner à votre sujet et qui continuent de s'amuser à se moquer de vous - bref, ceux qui s'amusent - décident que vous, vous vous amusez trop. Une main posée sur un genou sur l'heure du diner, ils aiment pas ça, ça fatigue leur petite sensibilité qui est de toute évidence plus importante que la vôtre.
Donc, vous vous lâchez les genoux, mais VOUS, vous essayez de vous amuser en pitchant des craques, vous aussi. Oh, mais suprise ! Ça ne passe pas ! Ça fait mal aux petites sensibilités, encore ! Vous ne l'aviez pas compris, mais vous n'avez tout simplement aucune valeur, TOUS LES AUTRES priment sur vous ! Alors eux s'amusent, et vous, vous vous taisez ! C'est de même que ça marche !
Peu importe ce que vous faites, les gens vont protester. Vous travaillez trop mal. Vous parlez trop fort. Vous avez trop de fun. Vous quittez le bureau trop tôt.
Et il n'y a aucune équité.
Ils vont exiger que vous fassiez du 9 à 5 parce qu'eux vont pouvoir continuer à faire le shift qu'ils veulent. À quitter tôt lorsque ça leur adonne sans tenir compte des objections des supérieurs. À ignorer le professionnalisme pour mieux vous imposer des trucs en son nom.
Vraiment, quelle bullshit.
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