Conversation passive-agressive du jour -

Quartz (à une collègue qui s'installe dans mon bureau pour regarder mes commentaires sur son travail et voir ce qu'elle en pense alors que j'ai un 200 pages sur mon bureau) : Mais là, tu sais, j'offre pas de service d'accompagnement. J'ai d'autres dossiers, je vais pas juste te regarder....

(Sous-texte : Sors de mon bureau, j'ai autre chose à faire.)

Collègue en question : On se voit pas souvent, tu vas me regarder.

(Sous-texte : Je m'en câlisse.)

Récemment, j'ai recommencé à porter les longues boucles d'oreilles et les colliers que j'avais mis de côté après avoir eu des enfants, parce que Coco et Bout d'Chou sont déjà toujours embarqués sur moi et que j'avais pas envie, en prime de me faire tirer le cou et les oreilles. Ce matin, j'ai mis mes longues boucles d'oreilles à plumes. Ça m'a valu la réaction suivante de Bout d'Chou, très diplomate :

Wow Maman, tu es belle, mais qu'est-ce que tu as sur les oreilles?

Dans la vie, je suis vraiment pas la bonne fille à qui parler de poids et de régime. Je juge pas les gens qui veulent perdre (ou prendre) du poids ou qui suivent des régimes, là. Aucunement. Je me garde franchement de tout commentaire parce que je suis consciente que j'ai le privilège d'avoir un métabolisme qui fonctionne franchement bien et me permet de manger du gâteau et des chips sans prendre de poids et de revenir après chaque grossesse à mon poids antérieur sans faire véritablement d'efforts.

Pis de toute façon, je me suis assez rendue malade à une époque. J'ai fait le tour de la question. Je suis devenue une solide adepte de "manger de tout en modération" et de "équilibrer son alimentation et ses dépenses énergétiques". Bon, je sais que ça s'applique pas à tout le monde, mais à la base, pour moi, ça marche de même. Faque j'ai du mal à m'empêcher de lever les yeux aux ciel quand on me parle de régime draconien et de tactiques louches pour perdre du poids qui sont adoptées comme première étape "pis là je vais ajouter de l'exercice".

L'obsession de la minceur chez les adultes, j'ai toujours trouvé ça triste. Encore là, pas de jugement de ma part : je trouve juste ça dommage qu'un adulte consacre de l'énergie à ce genre de truc futile. On devrait tellement pas perdre du temps à se rendre malheureux avec ça. À l'adolescence, bah, tant qu'à moi, on trouve toujours de quoi pour se rendre malheureux, ça fait partie de la condition. Mais ensuite? Me semble qu'on mérite tous mieux.

Faque me semble que je devrais pas me faire parler de mon poids et de mon alimentation au bureau, sacrament. Mais c'est le cas. Pis ça m'énarve sans bon sens. La première fois, j'allais m'acheter un des cupcakes que cuisine hebdomadairement une rédactrice pour financer le voyage scolaire de son fils : "Tu en achètes un? Ah, ben, tu peux te le permettre." Commentaire de marde s'il en est un, même s'il se voulait sans doute un compliment. Si j'avais une bedaine tu me jugerais de m'acheter un cupcakes? T'es qui pour me dire si je peux ou non me permettre un foutu cupcake?

Puis aujourd'hui, encore. La même personne s'exclame sur la chance que j'ai d'avoir un métabolisme qui me permet de manger du beurre de pinotte, parce que "le beurre de pinotte ça fait grossir". Je m'excuse, fille, mais la bouffe qui fait grossir, ça n'existe pas. Surtout si on parle du beurre de pinotte qui doit totaliser 200 calories dans mon déjeuner. Je trouve pas ça déraisonnable, moi, un déjeuner à plus de 200 calories. Peux-tu te mêler de mes affaires et ne pas juger mes choix alimentaires?

Faque vraiment, plus le temps passe, plus je comprends la pertinence du mouvement Le poids? Sans commentaire!

Parce que chaque année, je suis étonnée : La lettre au père Noël : une tradition au résultat toujours un peu surprenant.

Vous le savez, j'aime pas le monde. Dans la vie, en général, parlez-moi pas. Parlez-moi juste pas. Je n'éprouve aucune envie de vous connaître. Je pars systématiquement de la prémisse que vous ne m'intéressez pas, pis c'est à vous de me prouver que vous valez mon temps. C'est pas très joli, mais qu'est-ce que vous voulez, je veux rien savoir de vous, c'est de même. Cet aspect de ma personnalité explique très certainement le fait que j'aie rencontré l'homme de ma vie au bureau. Parce que c'est le seul contexte de ma vie où j'ai vraiment pas le choix de parler aux gens et de m'intéresser à eux....

Bref.
Il y a des gens qui aiment jaser avec les inconnus dans l'autobus. Pas moi. Ben, parfois, je me fais prendre, mais en général, je laisse ça aux autres. Toutefois, je comprends que ça arrive : on est pognés ensemble dans une grosse boîte pendant 30-40 minutes, ça se peut qu'on ait soudain envie de commenter l'expérience commune qu'on est en train de vivre. Ça va. Je concède.

Cependant, une fois l'expérience terminée, c'est-à-dire une fois qu'on a débarqué de l'autobus, c'est fini. Chacun reprend le cours de sa vie personnelle et individuelle sans tanner les autres avec leur existence. En tk, à mon avis, c'est de même que ça devrait marcher.

Mais c'est pas l'avis de tout le monde. Ainsi, hier après-midi, je suis descendue à mon arrêt, en même temps qu'un dude que je connais pas. J'ai suivi ledit dude pendant quelques secondes, bien sagement, 6-7 pas derrière lui, pis subitement il s'est retourné pour me dire : "On est chanceux, ce soir, il fait moins froid que ce matin."

Sérieux, là? Non seulement tu vas me parler alors que je suis enfin libre, loin du carcan de l'autobus, mais tu vas en plus choisir de me parler de météo? Ajoutez à ça que je me souvenais plus du tout de la température du matin. Parce que je pensais pas devoir retenir l'info pour faire du small talk dix heures plus tard avec un gars avec qui j'ai jamais désiré avoir une conversation. C'est d'ailleurs ce que j'ai répondu - ben, juste le bout où je me souvenais pas de la température, là. J'ai gardé le reste de ma réflexion pour moi. Mon petit dude a renchéri : "Ouin, le cerveau fonctionnait pas très bien ce matin!"

Ben oui, c'était supposé être une blague. De la part de n'importe qui que je connais, ç'aurait été correct, mais pour vrai, déjà que j'avais pas envie de parler de météo avec un nobody en sortant de l'autobus, j'aurais franchement pu me passer de ses commentaires sur l'activité de mon cerveau.

Faque je l'ai suivi sur environ un demi-coin de rue en priant le saint-ciel que rendu à l'intersection, il ne se dirigerait pas du même côté que moi. Mes voeux ont été exaucés et j'ai pu clore mes longues minutes d'agonie avec un "bonne soirée!" et traverser la rue sans me retourner.

Mais là. Vous devinez? Osti que j'ai peur de retomber sur le même gars dans l'autobus ce soir....

Aujourd'hui, nous avons passé l'après-midi chez Tubes et Jujubes avec Coco et Bout d'Chou pour la fête d'une des filles de J et R.

Tubes et Jujubes, si vous ne le savez pas, c'est un centre de jeux intérieur pour les enfants. On peut aussi appeler ça l'enfer sur terre, ou plus simplement Le Bordel. En tk, moi, j'haï ces places-là. J'y vais parce que je vois bien le bonheur que ça procure aux enfants. Mais j'y vais pas trop souvent, parce que j'haï ça. Une énorme salle remplies d'enfants aux âges incompatibles qui courent à plein régime de tous les côtés sans regarder devant eux, disparaissent dans des racoins cachés de la vue des parents pour réapparaître totalement de l'autre côté de l'édifice - me semble que ça peut juste pas bien se finir. Ça se rentre dedans. Ça se chicane. Ça se tapoche. Ça pleure. Pourquoi on irait là?

Bref. Au bout de quelques minutes, Bout d'Chou s'était viré un pied dans les petites balles et s'était réfugié dans mes bras en pleurant, le coeur lourd de toute la peine que peut contenir le coeur d'un enfant de 4 ans qui n'a pas fait de sieste. Il ne voulait plus débarquer de mes bras, convaincu que sa vie était finie et qu'il n'éprouverait plus jamais la moindre once de plaisir du reste de sa vie. (On est un peu fataliste, à 4 ans.)

On avait fini par trouver le coin avec les méga-ballons. Coco tripait sa vie et appelait son frère à venir jouer avec lui. Bout d'Chou était intéressé, mais il y eut plusieurs faux départs : un ballon sur la tête, une main qui lui accroche le bras. Chaque fois, il revenait dans mes bras, proie au désespoir : "Mais tout le monde arrête pas de me pousser!"

L'affaire, quand on a 4 ans, c'est que dès qu'on accroche quelqu'un, on pense que cette personne nous a poussé. Pis on a beau se faire expliquer qu'on est dans un lieu où les accidents sont inévitables pis qu'il faut passer outre, ben on s'en fiche.

C'est donc dans cet était d'esprit que Bout d'Chou était lorsqu'il est retourné dans le coin avec les méga-ballons pour genre la septième fois. Ça se déroulait bien, il était heureux à courir après son ballon.

Puis, subitement, il a empoigné son ballon et a fait demi-tour sur lui-même pour se diriger de l'autre côté du coin. Derrière lui se trouvait un innocent enfant d'environ 8 ans. Je dis innocent parce que le pauvre garçon se tenait parfaitement droit, sans bouger. Mais après avoir effectué son demi-tour, Bout d'Chou s'est élancé droit devant selon son plan original et a foncé dans le grand. Et comme je vous le disais, à 4 ans, quand on fonce dans quelqu'un, on pense qu'on se fait pousser. Faque Bout d'Chou a vu rouge. Il en pouvait plus de se faire pousser de tous bords, tous côtés. Faque il a lâché son ballon par terre. Pis il a poussé le grand, qui faisait le double de son âge, le double de son poids, à deux mains. Le grand s'est déplacé sans trop réaliser qu'il était victime d'une attaque. Bout d'Chou l'a suivi en courant pour encore le pousser à deux mains. Le grand lui a lancé un regard déstabilisé, du genre c'est-quoi-ton-problème et je-sais-que-tu-es-trop-petit-pour-que-je-te-frappe-mais-tu-mérites-une-claque. Là, évidemment, moi et Raiontzukai nous sommes interposés pour que Bout d'Chou cesse le feu, mais j'aurais donné cher pour voir pendant combien de temps il aurait continué.

Je me suis rassise à ma place avec un solide fou rire, pis là je pense qu'on va envisager sérieusement d'inscrire Bout d'Chou au hockey. Il a clairement une carrière toute tracée comme goon.

Quote du jour, de la part de mon adjointe qui vient s'exclamer que je tousse donc ben en s'adressant aux plantes dans mon bureau -

Hein, les p'tites plantes? Votre maman elle tousse beaucoup, hein?

Quote du jour -

But when the caca hits the ventilateur...

Quote du jour, la phrase « Vos courriels sont disponibles en ligne à l'adresse x » adressée PAR COURRIEL aux gens de mon ministère dont LES COURRIELS NE MARCHENT PAS.

Throwback quote du jour, parce que quand on entend des affaires de même, le 6 décembre de surcroît, ben on peut pas laisser ça passer -

C'est plate, ces gars-là (ndlr : c'est-à-dire Patrick Bruel et compagnie), leur musique est super bonne pis là il faut pu l'écouter.

Pis dans le même ordre d'idée, ce matin, je suis vraiment en beau tabarnak, mais vraiment, vraiment en beau tabarnak, au point que je prendrais une osti de journée de congé pour me calmer si on n'était pas vendredi.

Ça faisait des années, groupe, mais j'ai encore au bureau une Prise en charge de marde. Ou, plus précisément, je n'ai PAS de Prise en charge, j'ai quelqu'un qui insiste pour se prendre pour ma prise en charge et qui est trop dans le jus pour faire quoi que ce soit à mon niveau.

Pis ça me met en maudit. Je sais bien que c'est totalement incompréhensible pour un paquet de monde, Raiontzukai le premier, qui répond à mon chialage avec des "C'est vrai que ça te dérange, toi, ces trucs-là", qui sont capables de se contenter de faire leur job sans exiger une certaine base de respect et de considération. Ben moi, je suis pas capable. Parce que j'estime que je mérite mieux. Parce qu'une job, c'est juste une job. Je ne revendique pas un milieu de travail parfait dans lequel je suis enveloppée dans de la ouate, non-non, je veux juste qu'on reconnaisse ma foutue présence, qu'on me bullshit pas avec des ostis de phrases creuses destinées à calmer les esprits et qu'on me donne de l'information.

C'est tout. Après ça, ça va me faire plaisir de step up pour contribuer à une équipe dont les rangs sont réduits sous le seuil acceptable et fonctionnel et de foncer dans le changement avec un esprit ouvert en me concentrant sur les solutions envisageables. C'est pas compliqué, saint-sacrament du câlisse.

Mais c'est trop demander. Faque je suis en crisse.

Pis bon, c'est pas mon genre de tourner en bourrique dans mon bureau au lieu de faire passer le message au niveau supérieur. Même si ça donnerait pas grand chose (les phrases creuses, vous vous souvenez?), je pourrais quand même donner mes idées pis obtenir de l'information. Mais dans le cas présent, je ne suis pas la seule concernée et la collègue en cause n'a pas la même détermination que moi, si bien qu'elle veut attendre.

Faque je viens chialer sur mon blog. Nébuleusement parce que je suis remplie d'éthique jusqu'aux oreilles, mes excuses. Mais faut que ça sorte.

Je suis la plus jeune membre de mon équipe de travail. Mais quand même de beaucoup. Genre que nous sommes deux personnes qui avons moins de 40 ans, et la troisième personne a huit ans de plus que moi. Mais en général, même si je m'amuse beaucoup à ploguer la phrase : "Veux-tu que je te dise quel âge j'avais cette année-là?" quand mes collègues mentionnent l'année où ils ont terminé leurs études, ont été embauché, etc., je n'ai pas beaucoup conscience de l'écart d'âge.

La semaine dernière, je parlais à une collègue qui prendra sa retraite d'ici cinq ans. J'ignore son âge exact, mais je sais bien qu'il y a un bon écart entre nous. Elle me disait qu'elle avait l'intention, quand elle prendrait sa retraite, de retourner vivre dans le village où elle a grandi. Je lui ai demandé quelle était la distance entre ce village et la ville plus importante qui est la plus près. Elle m'a répondu en miles. J'ai pris un air troublé. Elle m'a expliqué qu'elle avait toujours entendu cette distance en miles parce que le Canada n'était pas encore passé au système international quand elle habitait là.

Je suis restée silencieuse quelques secondes sous l'effet du choc intergénérationnel. J'avais pas réalisé que je travaillais avec des gens qui avaient connu le système impérial...

Mon dernier article, parce que la mélancolie, ça va, ça vient : Mon dernier bébé.

Quote du jour, dans la publicité d'une quincaillerie -

On a aussi des lumières LED...

Ben, si elles sont laides, garde-les donc...

Hier, c'était la rencontre de parents à l'occasion du premier bulletin de l'année scolaire. Raiontzukai et moi avons donc été discuter avec la prof de Coco. En gros, Coco pète des scores, mais éprouve quelques difficultés à se taire et à rester tranquille sur une chaise. En fait, la prof l'envoie parfois dehors avec l'éducatrice spécialisée pour le faire courir un peu dans la cour et libérer un peu d'énergie.

Je m'attendais à des notes plus faibles et à plus de commentaires négatifs sur son comportement, si bien que j'étais déjà plutôt contente.

Pis là, à la fin de la rencontre, la prof a ajouté, je sais plus trop pourquoi, que c'est Coco qui a les plus belles collations de la classe, ce qui m'a rendu démesurément fière.

En sortant de là, nous avons décidé de profiter de l'accès libre-service à tous les édifices de l'école pour aller faire le tour de quelques bacs d'objets perdus auxquels nous n'avons normalement pas accès en tant que parents qui constituent un risque à la sécurité des élèves. Pis j'ai retrouvé une veste que Coco avait perdue depuis plusieurs semaines.

Et voilà, à 36 ans, c'est ce qui constitue maintenant pour moi une super belle journée.

Because I'm a very entertaining colleague who will generally dance, make a joke or wave exaggeratedly when I see you -

Quartz: Hey.
A: Is that it? Nothing fancy? Just "hey"?

So this morning Raiontzukai sent me a link to CNN's live feed regarding the impeachment hearings. You know, serious stuff. But then I read that Sondland will testify that there was a quid pro quo. It's still very serious stuff, but now I'm stuck with The Lion King in a loop in my head:

Of course, quid pro quo, you're expected
To take certain duties on board
The future is littered with prizes
And though I'm the main addressee
The point that I must emphasize is
You won't get a sniff without me!

Naissance des premières ambitions politiques de Coco -

Coco : J'aimerais ça être un chef.

Quartz : Tsé, dans la vie, ya pas vraiment de chefs.

Coco : Ben oui : le premier ministre.

Mom a un tic verbal dont je me moque souvent, en tant que langagière : "en tk, anyway", parfois, pour l'emphase "en tk, anyway, de toute façon".

Ben ce matin je suis à une conférence, et la première personne à prendre la parole a un tic verbal équivalent, soit "also, too, as well", pis je trouble.

Also, a colleague of mine is leaving for Jamaica this weekend. I have a concrete lump of longing in my chest, guys.

Yesterday I got a message from V asking for my recommendations for a trip to Tokyo. Raiontzukai and I spoke to him last night and it turns out he's doing a (very) quick Thailand-Laos-Japan tour, and I have been itching to go somewhere, anywhere ever since that conversation ended.

Quote du jour -
M : Quartz, peux-tu m'envoyer par courriel le lien pour notre site intranet? Parce que j'arrive toujours sur Bing, pis là Harry et Megan, ça a vraiment pas l'air de bien aller.

Mon dernier article, parce que je suis fucking essoufflée, gang : Tout en même temps.

So Raiontzukai and I went to see RENT last weekend. That tour was actually the reason we've been working so hard to find a regular babysitter since this summer - because it seems simple guys, but trust me, it isn't. But I'll get into that some other time.

The first time I saw RENT was in Montreal seventeen years ago. (Frankly, I find it pretty funny that I can link back to old, specific events on this blog. But anyway.) Then I saw it on Broadway twelve years ago. (And I could link. But I won't. Because you guys don't care.) (Okay, nevermind that, there you go.)

So when I saw that RENT was stopping in Ottawa, I obviously had to see the show. So Coco and Bout d'Chou had a sleepover at a friend's, and off we went.

I got excited just seeing the stage when we got to our seats. Because RENT is amazing because of the story, because of the songs, but also in great part because of the way the stage is set up and used. There is no curtain. Only a handful of fade-outs. The actors actually just walk onto the stage at the beginning of each part. When Roger came in and started tuning his guitar, the audience wasn't 100% positive the show was actually beginning, because a couple of minutes before a technician was doing the exact same thing onstage. The musicians are in a back corner of the stage, very visible. The actors are often standing next to each other while clearly being in different places (inside an appartment, downstairs by the door, a hospital, in the street, in another state!), and are sometimes far apart on the stage while clearly being in the same place (Life Support). That just about kills me with genius.

The actors were amazing. Roger wasn't my favourite Roger, but I have extremely high criteria of perfection for Roger. And he was still very good. There was a funny incident at the beginning of the show (Rent) where Roger actually started bleeding above his right eye (I didn't see what happened, if he got a nick during the first couple of lines or if he had an existing nick that started bleeding again.) and Mark took Roger's hand during the song to hand him a handkerchief. Roger looked utterly troubled for a sec ("why is he taking my hand?") and then grabbed the handkerchief and held it against his head for every black-out in which he was to be frozen. Then after a couple of songs he came back with a band-aid above his eye.

As for the others, Mark was great - so much of the show relies on Mark being Mark. Angel was also great and the audience cheered for him just seeing him walk onstage in his dragqueen outfit.

So Rent wasn't as good as I was hoping, One Song Glory was great, I had a bit of disappointment with Out Tonight as, just like in the movie, Mimi sang all the song but the three last lines outside of Roger's appartment, I loved Tango: Maureen (Mark!) and La Vie Bohème (it's just so hilarious to see everyone making simultaneous head movements around the table I'll never get tired of it). Also, at the end of Seasons of Love, Angel remained onstage a couple seconds with the soloist after everyone had left and she squeezed his hand as she sang "Measure your life in love", which I thought was a nice touch as he dies in that second part. Yeah, about that, I'm thinking I might have to stop going to see that show because I don't think I can see Angel die one more time without crying.

Raiotnzukai had already seen the movie (a while ago, before we even moved in together, because you can't be with me if you haven't seen RENT, it's that simple), but the show seems to have really won him over as he's been listening to the soundtrack everyday since Saturday, even playing random songs to the boys as they take their shower. Which is causing Coco to randomly burst into an approximative "five hundred, twenty-four thousand, six hundred minutes" regularly throughout the day now.

So, in case I haven't said it to you personally yet, go see RENT.

So-you-can't-say-that-in-2019 -

Male Colleague 1: In French we say "Qui ne dit mot consent." What is the equivalent in English?
Male Colleague 2 (trying to come up with something): Silence means consent?
Quartz: Hmm, for the record, it doesn't.

Épisode de chialage scolaire -

Si vous n'avez pas d'enfant d'âge primaire en 2019, vous ne le savez peut-être pas, mais en 2019, dans une école, les parents sont considérés comme des terroristes. Ça veut dire qu'on tolère votre présence dans un infime espace bien délimité de l'école et que tout le personnel a l'ordre de vous abattre à vue si vous vous aventurez au-delà de cet espace.

Sérieux, je comprends, là. Moi aussi je suis pour la sécurité des enfants. Mais si je suis pour ne pas pouvoir intervenir à certains égards, ben arrangez-vous pour pouvoir le faire, vous.

Ainsi, hier après-midi, je vais chercher Coco à l'école. Coco me rejoint avec son manteau dans une main et un unique gant dans l'autre. S'ensuit un long épisode de sélection d'un collant à la table de la responsable du service de garde dans l'entrée de l'immeuble, à la suite duquel je m'enquiers de la géolocalisation de l'autre gant. Coco m'explique à demi-mots qu'il s'est dépêché pour venir me rejoindre quand son nom a été appelé, si bien qu'il n'a pas pris le temps de ramasser son deuxième gant.

Je lui demande de retourner chercher son gant dans la cour. Il lyre, ça lui tente pas.

Il est 16h30, j'ai un deuxième enfant qui piaffe d'impatience à mes côtés, j'abandonne l'idée de générer une crise pour favoriser l'autonomie. Je m'avance vers la responsable qui distribue les collants : "Il a laissé un gant dans la cour. Je peux tu aller le chercher avec lui?" Air mal à l'aise : "Ouin, c'est juste supposé être lui...."

Sacrament, là. C'est pas vrai que je vais perdre 50% de ma paire de gants d'hiver à 30$ parce que j'ai pas le droit de mettre les pieds dans la cour d'école, crisse. Pis si tu veux pas que j'y aille, fais de quoi, saint-calvaire. Fais pas juste me regarder avec un air désolé.

Une autre éducatrice a eu l'obligeance de communiquer avec une troisième éducatrice qui a rapporté son gant à Coco. Mais sérieux, ce genre de niaiserie me met hors de moi.

Quartz : Est-ce qu'on dit "ils sontaient"?
Bout d'Chou : Non.
Quartz : On dit quoi?
Bout d'Chou (qui ignore la bonne réponse) : On dit... "je t'aime".

Apparently, this needs to be said: if you're going to walk up to my office to tell me you just sent me an email, just don't send the email in the first place and come tell me whatever you have to tell me face to face. If you do send the email, stay where you are.

Dans la catégorie, discussion avec un anglophone, un collègue avec qui je dois revoir un dossier aujourd'hui m'a demandé de nous réserver une "chambre" plutôt qu'une "salle".

On a établi qu'on n'était mariés ni l'un ni l'autre faque que finalement c'était acceptable.

If anyone has the slightest clue why there is a seemingly full box of table salt on the window sill of the washroom on this floor, please share your wisdom via comments.

Parce qu'on est parfois un peu intense chez nous -

Coco : Maman, je veux jamais être sans toi. Je veux que tu meures en même temps que moi.

Bienvenue dans ma rentrée : Septembre ou le rituel des pantalons "trop longs".

Quote du Jour, seen on a Kijiji ad -

Free or best offer.

If you give me $50 I'll come get it.

Hier, c'était le Army Run, je vous en avais déjà parlé. Soucieuse de m'épargner le chiar de revenir chez nous en auto au travers des rues barrées, j'ai décidé de ne pas prendre de demi-mesures, si bien que j'ai fait 11 km à vélo pour me rendre à la ligne de départ, avant de faire mon 5K (24:14, merci beaucoup), puis mon 10K (50:18, bon, ça s'endure), et de revenir chez moi encore à vélo évidemment.

En conséquence, j'ai atteint hier selon ma Polar 345% de mon activité quotidienne, j'ai mangé trois portions de salade d'orzo pour accompagner mon hamburger au souper, puis un cornet de Chocolats Favoris et puis j'ai mal à la pleine longueur de mes deux jambes ce matin. Cette course-là devait me servir d'indicateur et me permettre de décider si je m'inscris ou non à un demi-marathon qui aurait lieu dans trois ou quatre semaines, selon ce que je choisis, pis j'en n'ai toujours pas la moindre idée. Faudra que j'essaie de voir si je peux courir 18 km sans avoir mal aux genoux la fin de semaine prochaine.

À mon retour, j'ai ébloui les enfants avec mon bling de course (deux médailles et un coin, tsé, c'est impressionnant), mais leur intérêt s'est évidemment arrêté là. Tout comme leur compassion. C'est ainsi que quand Coco m'a demandé de jouer avec lui aux superhéros et que je lui ai dit que Maman était fatiguée, il m'a répondu, tel un ado : "Sérieux? Bois un café."

Quartz (en train de chanter une berceuse aux enfants) : Mais l'été finit sa course, l'oiseau tomba de son nid....
Coco (interrompant) : Maman? Est-ce que sa maman est revenu le chercher?
Quartz (confuse) : Quoi?
Coco : L'oiseau qui est tombé du nid. Est-ce que sa maman est revenue le chercher? Est-ce qu'il savait voler?

Quartz (en train de lire un livre aux garçons) : La porte s'ouvrit avec fracas.
Bout d'Chou : C'est qui Fracas?

Because you really need to know, je m'enligne pour courir le Normandy Challenge du Army Run (soit 5K + 10K back à back) avec un rhume et au tout début de mon cycle. Vive la vie.

Ce midi, je suis allée marcher avec une copinette.

Nous sommes tombées sur ceci.

Et ma copinette a été assez gentille extraordinaire pour accepter de les essayer avec moi.

Ce n'est qu'une fois de retour dans mon cubicule que j'ai réalisé que je n'aurais sans doute pu convaincre personne d'autre ici de le faire.

Merci, la vie - et Copinette.

Parce que chez nous, tous les matins commencent avec deux enfants qui viennent se placer de part et d'autre de ma personne et refusent que je me lève -

Bout d'Chou : Je veux que tu restes!

Quartz : Je peux pas, c'est l'heure de se lever.

Bout d'Chou : Mais non, regarde, tu es encore poquée.

Merci, là.

Mon dernier article : J'ai allaité et je n'ai pas de mérite.

Quartz (regardant un écureuil grignoter une pomme dans le pommier à l'avant de la maison, à l'intention de Raiontzukai) : En tk, la prochaine fois que tu ramasseras une pomme dans cet arbre-là et que tu la mangeras sans la laver, rappelle-toi que tu es peut-être en train de frencher un écureuil.

On dira ce qu'on voudra, mais se faire crisser là professionnellement, ça donne un choc ça aussi.

Somebody left a banana in the office kitchen with the note "help yourself" and I am troubled.

It's not under-ripe nor over-ripe. It looks perfectly good, and today is not a Friday. So why is it that giving away the banana is the best option? I'm extremely curious about the history of that banana. It can't be that the person doesn't like bananas, else why would they have one in their posession? It's not like there's a chance they were given a banana and couldn't say no. I can't believe that they found a banana. Also, who doesn't like bananas anyway?

This is suspicious. It's probably a trick. I am NOT eating that banana.

Quote du jour, parce que je me creuse la tête, mais je sais vraiment pas où il a pris ça :

Bout d'Chou : Oh, il pleut à torrents!

My scream got lost in a paper cup
Do you think there's a heaven
Where the screams have gone
I got 25 bucks and a cracker
Do you think it's enough
To get us there

'Cause what if I'm a mermaid
In these jeans of his
With her name still on it
Hey but I don't care
'Cause sometimes
I said sometimes
I hear my voice
And it's been here
Silent all these...

Years go by
Will I still be waiting
For somebody else to understand
Years go by
If I'm stripped of my beauty
And the orange clouds
Raining in my head

Years go by
Will I choke on my tears
'Til finally there is nothing left
One more casualty
You know we're too easy easy easy

(Parallèlement, aujourd'hui, c'est ma veste que j'ai oubliée. Ça porte moins à conséquence, mais j'ai frette.)

Parce qu'en 2019, les blagues que l'on fait à ses collègues par messagerie instantanée parce qu'on est rendue toute seule sur son étage peuvent rapidement se retourner contre vous -
Quartz dit : Aujourd'hui, j'ai pris mon vélo pour venir travailler, pis en arrivant pour me changer je me suis rendu compte que j'ai oublié de m'apporter une brassière.
Lali dit : OMG mon cauchemar.
Quartz dit : Ma brassière de sport est trop large pour faire avec la camisole que j'ai apportée. Pis j'ai pas eu le guts de free the boobs.
*pause stratégique*
Quartz dit : FAQUE JE SUIS TOUTE NUE.
Lali dit : Screenshot Facebook.

Le jour où j'ai pris mon vélo pour aller travailler et que j'ai oublié de me paqueter des sous-vêtements pour aller avec mes vêtements de bureau, que j'ai manqué de guts pour y aller avec un #freetheboobs pis que j'ai essayé de faire un dress-it-up à mon t-shirt Lululemon avec du maquillage.

Quote du jour, catégorie parce-que-les-gens-se-câlissent-de-tout-quand-ils-sont-sur-le-point-de-s'en-aller -

Quartz : Moi, ma dernière année ici avant ma retraite, je fais pipi dans le coin.

Coco a subi ce matin son troisème examen de la vue à vie.

Si vous ne le savez pas, Raiontzukai et moi sommes de grandes invalides de la vision. J'ai eu des lunettes à 5 ans et Raiontzukai à 7. Autrement dit, ce n'est qu'une question de temps avant de Coco et Bout d'Chou n'en portent aussi. L'année dernière, quand j'ai amené Coco chez l'optométriste en prévision de l'école, j'étais prête à ce que le verdict tombe. J'avais bien averti Coco qu'il aurait peut-être besoin de lunettes. Si bien que quand l'optométriste m'a dit que tout était beau, j'ai réellement été étonnée. Quoi? Pas de lunettes? Vraiment? Me semble que ça se peut pas.

Ce matin, j'étais moins fataliste, mais je me disais que justement : si je ne m'attendais pas à ce que Coco ait besoin de lunettes, sans doute qu'il en aurait besoin. Hé oui, je suis une humaine typique qui croit avoir une influence sur la fatalité avec ses comportements.

Pis non. Coco n'est toujours pas myope. J'étais totalement flabbergastée pendant que je l'écoutais nommer une à une les lettres sur les lignes 15 et 20 du panneau de l'optométriste. C'est une sorte de fascination : je n'y arrive pas, comment fais-tu, toi, pour y arriver?

Ainsi, pour vrai, je suis démesurément fière de mon accomplissement génétique : moi, Quartz, format minuscule et myope de haut niveau, j'ai créé un être humain dans le 50e percentile qui, à 6 ans, n'a toujours pas besoin de lunettes.

Suite et fin : Le Portugal avec les enfants (Partie 3) : Lagos.

L'autre soir - c'est-à-dire il y a deux jours -, Raiontzukai et moi sommes tombés sur Bonsoir Bonsoir à la télé. (Bon, c'est pas le meilleur show de la vie, mais c'est vraiment mieux que Pénélope, pis bon, j'ai pas le câble.) Parmi les invités figurait Émilie Perrault, qui racontait qu'elle a fait un podcast pour essayer d'expliquer le retrait subit du milieu artistique de Julie Masse.

Voilà qui a réveillé la fan de 10 ans en moi d'un seul coup! Julie Masse était mon idole, je connaissais ses chansons par coeur, je collectionnais les articles de revue à son sujet, je faisais partie de son fan club, j'avais même réussi à ramener chez moi l'énorme présentoir en carton à son effigie utilisé pour vendre Circle of One chez le disquaire du centre d'achat près de chez nous! J'aurais donc ben voulu être Julie Masse. Je suis passée par-dessus cette phase-là (ledit retrait subit a pas mal aidé), mais aujourd'hui encore, si on me laisse assez longtemps seule avec Spotify (genre quand je fais une journée de télétravail), ben je finis avec du Julie Masse.

Enfin.

D'abord j'ai été un peu déçue qu'il s'agisse d'un podcast. Je ne voyais vraiment pas à quel moment j'aurais le temps de m'installer avec ça. Normalement j'écouterais dans l'autobus, mais là, c'est l'été, je prends mon vélo.

Pis finalement, hier soir, quand je suis revenue à la maison (à vélo, justement), je me suis rendu compte que j'avais un peu de temps libre, là, pendant que je défaisais mes choses et que j'attendais que Raiontzukai revienne avec les enfants.

Faque j'ai parti ça. Ça m'a rappelé des tas de trucs que j'avais oubliés, comme la mort de son père. Ça m'a fait réaliser des trucs que j'étais trop petite pour voir à l'époque, comme le fait qu'elle était vraiment plus populaire que dans mon souvenir, et que 20 ans, c'est vraiment jeune pour dealer avec tout ça. Pis sérieux, c'est plutôt honteux, mais ça a fait remonter ma fan de 10 ans qui aurait donc ben voulu être Julie Masse, et surtout, celle qui était remplie d'amertume quand elle s'est fait crisser là par son idole. Je me souvenais même plus que j'avais été fâchée qu'elle disparaisse comme ça alors qu'elle devait faire un nouvel album en français!

Ainsi, je sais pas ce que vous faisiez hier soir à 17h, mais moi j'étais debout dans mon salon, en train de sortir mes vêtements de travail de mes sacoches de vélo, à en vouloir à Julie Masse. Surtout, je dois dire, quand je l'ai entendue dire qu'elle ne s'ennuyait pas de sa carrière parce qu'elle était donc ben amoureuse de son chum. Je l'avais oublié, mais je trouvais ça aussi extrêmement poche quand j'avais 10 ans. Faut croire qu'au moins je suis cohérente. Mais tsé. Vous pensez que vous évoluez, pis paf.

Si vous avez vous aussi envie de retrouver votre fan de 10 ans et de découvrir ce qu'elle pense de tout ça, écoutez le podcast.

Parce que vous attendiez la suite avec impatience, je le sais : Le Portugal avec les enfants (Partie 2) : Porto.

Ce matin, dans la cuisinette, moi et un collègue nous sommes teamés pour réussir à réciter le Notre Père (parce que seuls nous en étions incapables), afin de convaincre de grille-pain de griller ma toast.

Ouaip.

Quartz : Quand tu étais bébé, Bout d'Chou, tu dormais souvent sur moi. Je m'assoyais sur le divan avec toi et tu dormais. Longtemps. Des fois, j'avais besoin d'aller à la toilette et je pouvais pas parce que tu dormais. Des fois, j'avais faim et j'appelais Papa pour qu'il m'apporte quelque chose à manger. J'écoutais la télé et j'attendais que tu te réveilles.
Bout d'Chou : Mais pourquoi des fois tu avais envie et tu faisais pipi dans tes vêtements?

Eille, chose. C'est pas ça que j'ai dit.

Just so you know, right now, my right wrist is bleeding due to a mishandling on my part of a fork.

Don't ask.

Parce que quand je voyage, il faut que j'en parle : Le Portugal avec les enfants (Partie 1) : Lisbonne.

Comment scraper votre journée en vous faisant rentrer la face dans votre société patriarchale : découvrir l'existence du terme "parraineuse".

Important dates in a mother's life -

July 4, 2019 - the first time one of my children actually peed on the seat of a means of public transport.

July 15, 2019 - the date of our seemingly LAST EVER load of diaper laundry IN SIX YEARS, PEOPLE.

Aujourd'hui, je me suis présentée à un nouveau collègue comme "Quartz 2" - parce qu'une collègue ayant plus d'ancienneté porte le même prénom que moi.

Un autre collègue m'a coupée : "Non, Quartz 1. She's the life of the party."

Ça m'a fait un petit velours.

Bout d'Chou (s'adressant à moi, déposant un truc dans l'entrée) : Je te mets ça ici, chérie?

Parce que les créations discursives, c'est pas l'apanage des pros -

Bout d'Chou : Maman, est-ce que tu peux me crème-sol-er? Mais crème-sole pas mon bobo, sinon ça va faire mal.

(Du terme "crème solaire"....)

Parce qu'il faut bien que je vous avoue que je ne suis pas toujours irréprochable : S'cusez les enfants, des fois Maman a des petites bulles au cerveau.

Oh, hello dear readership, what have you been up to? Me? Oh, well, this morning, I went to hide in the washroom to avoid meeting the Minister.

Update : mon genou droit est redevenu raisonnable ce matin, et je ne sens à peu près rien dans mon genou gauche, même quand je descends les escaliers. Na.

Raiontzukai est profondément jaloux.

La vengeance du genou gauche ou l'ironie sportive

En quelque part genre en janvier, Raiontzukai a commencé à avoir mal à un genou à la suite d'un épisode de vélo. Parce que Raiontzukai n'aime rien comme se blesser avant de partir en voyage - l'année dernière, c'était son dos qui lui donnait du trouble avant qu'on parte au Japon. Raiontzukai a donc entrepris de régler la situation comme il le fait toujours, soit en ne faisant rien de concret. Il n'a pas pris rendez-vous chez le physio, il n'a pas tenté de faire une pause du vélo, il n'a pas fait d'exercices ni d'étirements. Il s'est contenté d'ajuster à qui mieux-mieux son vélo quasiment à chaque séance, de façon non seulement à ne rien faire, mais aussi à être absolument incapable de savoir lequel desdits ajustements avait un effet positif, le cas échéant.

J'ai donc fini par informer Raiontzukai que je me réservais le droit d'exercer un droit de veto et de lui interdire de faire du vélo lorsque la date du voyage se rapprocherait, s'il n'avait toujours pas réglé son problème de genou. Parce qu'au Portugal, on va marcher beaucoup, souvent avec un enfant dans le dos, pis Lisbonne, ben c'est pas fait plat.

Effrayé, Raiontzukai a été chez le physio. Il est toujours en processus de définition du problème et de guérison du genou, mais ça va pas mal mieux. J'ai quand même appliqué mon veto il y a deux semaines lorsqu'il a recommencé à avoir mal après une séance de vélo. Parce que j'ai personnellement souvenir d'avoir eu mal au genou pendant 10 jours après avoir passé moins d'une semaine à New York. Pis je voulais être certaine que Raiontzukai ne se fasse pas avoir de la même façon.

Parallèlement, n'ayant pas couru plus de 10-12 km depuis 2014, un de mes objectifs de l'année serait de réussir à allonger mon unique course hebdomadaire pour réussir à faire un demi-marathon en octobre. Dans le but de me motiver, je me suis inscrite au Normandy Challenge du Army Run : autrement dit, je vais courir d'abord le 5 km, puis le 10 km. J'ai déjà augmenté ma distance pour arriver à faire 10 km. Ainsi, hier, quand je suis allée courir, j'ai décidé d'augmenter encore un peu. Sauf que j'ai décidé ça après avoir commencé à courir. Pis c'est pas super évident d'évaluer comment rajouter 2 km à votre trajet habituel comme ça, sur le fly. Faque j'ai un peu manqué mon coup pis j'ai plutôt couru 13,84 km. Ça c'est bien passé je dois dire, j'étais plutôt fière de ma shot, et ça a confirmé que j'étais prête pour mon Normandy Challenge.

Sauf le bout, à la fin, où j'ai commencé à sentir mes genoux. Je me suis pas trop énervée parce que quand je rallonge ma distance, ça arrive, que je sente un peu mes genoux vers la fin. Mais je n'ai jamais mal le lendemain, et ça n'a jamais porté à conséquence. Et hier, comme j'ai arrêté de les sentir peu après avoir arrêté de courir, ça m'a semblé normal.

Mais, plus tard dans la journée, la douleur est arrivée. Dans les deux genoux, même, s'il-vous-plaît. (Mais oui, surtout le gauche, comme jadis.)

J'ai immédiatement mis en branle ma technique de traitement de toute blessure d'entraînement, soit la glace intensive et les anti-inflammatoires, pis ça continue de pas trop m'énerver. J'ai une semaine pour venir à bout de la douleur, ça me semble très faisable. Je trouve quand même ça vraiment très ironique qu'après six mois passés à répéter à Raiontzukai qu'il s'arrangeait pour être blessé au Portugal, que ce soit moi qui sois prise à soigner des genoux à la dernière minute.

Quand je prends mon vélo pour aller travailler, c'est dans la salle de bain de l'étage que je me change en fin de journée - que je remets mes vêtements de lycra, je veux dire. Quand j'en sors, j'ai une mini longueur de couloir à parcourir jusqu'à la cage d'escaliers et je dois avouer que j'ai toujours un peu peur de tomber sur des collègues, surtout ceux qui ne font pas partie de mon équipe et que je connais moins, pis d'être là avec mes leggings qui me collent à la peau, mon padding de fesses et ma petite camisole, dans un contraste frappant non seulement avec les vêtements que je porte pour travailler, mais aussi avec leur look qui tire sur le business professional.

(Cette crainte est sans doute plus présente depuis que, un mois après l'épisode, je suis tombée nez à nez dans la cage d'escalier avec le rédacteur qui m'avait rendue mal à l'aise. Pour faire exprès, il faisait genre 40 degrés dehors ce jour-là alors j'avais un pourcentage assez élevé de peau exposée. J'ai descendu les escaliers le plus lentement que je pouvais pour creuser un écart entre lui et moi, mais ça ne l'a pas empêché de m'attendre en bas pendant de longues secondes afin de me tenir la porte. Ce qui, en fait, révèle qu'au final, il s'est comporté de façon très honorable et non traumatisante cette fois-là - il m'a même saluée, c'est dire. Mais j'étais pas prête à le revoir. Genre, ever. Mais je digresse, là.)

Vous le savez sans doute, il est bon d'affronter ses peurs.

Ainsi, lundi après-midi, une fois avoir enfilé mes vêtements de vélo, je me suis rendu compte que j'avais oublié mon casque dans mon bureau. J'ai donc défilé dans le couloir toute saucissonnée de Under Armour. Ça s'est bien passé, j'ai croisé seulement deux collègues.

Mardi après-midi, un épisode dramatique a connu son dénouement à 16 heures 23 secondes très exactement, soit juste au moment où j'allais me changer dans la salle de bain. Après de longues discussions sur une formulation, j'ai chargé une collègue d'envoyer un courriel. Je ne voulais pas partir immédiatement au cas où un autre chapitre du drame débuterait à la suite du courriel, alors j'ai décidé d'aller me changer, puis de revenir voir si les cieux s'étaient enflammés en mon absence. Ça m'a permis de croiser encore deux-trois collègues dans mon accoutrement de cycliste.

Puis, ce matin, je travaille de la maison. Jusqu'au moment où je constate qu'à la suite d'une série d'erreurs commises par pas moins de quatre personnes - dont moi -, j'ai dans les mains un dossier qui doit être rendu aujourd'hui. Après discussion avec une superviseure, il est décidé que je dois le rapporter au bureau. Cette fois, c'est devant pas moins de neuf collègues que j'ai pu déambuler.

Faque je pense que j'ai passé à autre chose. Peut-être que je devrais commencer à porter du Lululemon au bureau, finalement. Ça fitterait peut-être dans le Casual Friday.

Quote du jour :

Mel : Je traduis une décision dans laquelle la demanderesse a été déclarée plaideuse quérulente parce qu'elle gosse.

That moment when UPS delivers that package that was part of the order that was mysteriously canceled by Amazon.

Quote du jour cute (parce que mon équipe de travail déménage) -

Petit Chiot (s'encadrant dans l'entrée de mon cubicule) : So I'm just going to stand here because it's the last day.

Frustration de la journée -

Bout d'Chou : Maman, est-ce qu'aujourd'hui on va à la garderie?
Quartz : Oui, Bout d'Chou.
Bout d'Chou (déçu et fâché) : Aaaah! Mais quand est-ce qu'on va au Portugal?

Encore moi : La fête des Pères sans mon papa.

À Pâques dernier, la famille de Raiontzukai est venue nous visiter. Ma belle-soeur et mon beau-frère, visant, selon leurs propres dires, le titre de "aunt and uncle of the year", nous ont laissé la Wii qu'ils n'utilisaient plus. Avec leurs jeux. Dont Super Mario.

Pis moi, Super Mario, c'est mon enfance. Nous avions pas beaucoup de jeux de NES chez nous, mais nous avions Mario 1 et Mario 3. Mon voisin, un crack du NES, venait chez nous faire le tour de ses cassettes et de mes cassettes. C'est à lui que j'ai emprunté Mario 2 le temps que j'arrive enfin, des années après lui, à le terminer. J'ai braillé de rage en essayant de finir Mario 3, j'ai passé des heures à jouer à Mario 1 en boucle en essayant de faire un max de points quand le jeu est devenu trop facile à terminer pour que ça représente un défi. Et ça, c'est sans compter le temps que j'ai passé sur Mario World sur le Super Nintendo quand on allait chez une de mes tantes.

Faque là, je suis replongée dans Super Mario. Je passe mon temps à m'exclamer : oh, c'est comme dans Mario 1! Comme dans Mario 3! devant Raiontzukai qui a tout oublié. (Mais faut dire que Raiontzukai a tout oublié de son enfance. Ça doit être triste. Mais passons.) Les enfants ont leur propre save, et après les avoir vu scrapper toutes mes vies, je me suis créé la mienne. Et parfois, ils me demandent de jouer à Mario pour qu'ils puissent me regarder. Si j'avais pas passé autant de temps à regarder mon voisin jouer quand j'étais petite, je ne comprendrais pas l'intérêt, mais là, je le comprends vraiment. Donc je le fais parfois. Pis, bon, ça se peut que je me fâche et m'exclame un peu contre les bibittes. Les enfants trouvent ça ben drôle. Je contrôle mon langage, du moins j'essaie, mais Bout d'Chou a quand même très vite compris que j'insulte les bibittes. Pis il essaie de faire comme moi en trouvant ses propres insultes. Généralement ça ne vole pas très haut, mais la semaine dernière, il a lancé un : "Eille, maudite bibitte de pénis de chatte!"

Pis, pour vrai, je l'ai trouvée vraiment drôle. Je l'ai ri vraiment beaucoup. Au point que Raiontzukai s'est écrié : "Ben là, chérie, encourage-le pas!"

(Pendant que j'y suis, je devrais vous relater la fois où Raiontzukai, "vrai" cycliste doté de pédales à clips, a manqué son coup au moment de se déclipper à une lumière rouge, uniquement pour tomber sur le côté, d'un mouvement parfaitement fluide, à partir de la position verticale ET immobile, et a ainsi dû remplacer son casque de vélo.)

Ce matin, deux affirmations :

1. Les cyclistes qui ont des pédales à clips, oui, vous êtes hots, vous êtes des vrais, c'est la seule véritable façon de faire du vélo. D'accord, d'accord. Mais osti que vous êtes slow quand vient le moment de décoller quand une lumière rouge tourne au vert. Surtout quand vous êtes trois-quatre à vous suivre. Je suis peut-être pas une vraie avec mon hybride pas de clips, mais je décolle vingt fois plus vite que vous à une intersection, faque pfff.

2. Les gens qui envoient une demande d'impression et constatent ensuite que l'imprimante n'a plus d'encre, a un bourrage papier, bref, ne fonctionnera pas sans un petit coup de pouce, ben soit vous annulez votre commande d'impression, soit vous réglez le problème. Ya pas grand chose qui m'insulte plus que voir un bourrage de papier le matin à 8h avec une autre commande d'impression avant la mienne dans la file. Pour vrai, ça me dérange pas que vous changiez d'imprimante. Je suis pas sûre de comment changer une cartouche non plus. Mais au moins faites semblant que vous auriez pas dû le faire...

Quartz (showing the liquid white-out just taken from the supply room): Can you believe this is the only type of white-out I could find in there?
Petit Chiot: It' s a good thing we don't make mistakes.

Aujourd'hui, cher lectorat, chez Quartz's Song, on braille de rire parce qu'on vient de découvrir que "Philie" est un nom de famille.

Ainsi, Bernard Philie = fait d'être amateur de Bernard.
Aussi, dans les mots d'Alex : "Marc-Olivier Philie, M. O. Philie pour les intimes".

Quartz : Le café, c'est vraiment un goût acquis. Moi, j'ai acquis le goût du café à l'université.
M : Ah, moi, c'est le goût de la bière que j'ai acquis à ce moment-là.

Quand nous sommes allés à Tokyo, Raiontzukai nous avait trouvé un genre de gym de sumos qui permet aux gens d'observer, de l'extérieur, un entraînement de sumos. Il était hors de question d'assister à un vrai combat de sumo avec les enfants, si bien que l'entraînement était the next best thing. Mais finalement nous avons joué de malchance, et le matin où nous nous sommes pointés, l'entraînement avait été annulé. Bout d'Chou avait eu énormément de peine et même le parc situé à côté du gym n'avait su l'égayer pour de bon.

Si je vous raconte ça, c'est pour que vous compreniez ma quote du jour, toujours commanditée par Bout d'Chou qui a définitivement tendance à remplacer le mot qu'il cherche par un mot qui lui ressemble :

Bout d'Chou : Maman, j'aimerais ça retourner au Japon pour voir si les zombies sont là.
Quartz : ...
Bout d'Chou : ...
Quartz : Oh. Tu veux dire "les sumos".

Mon dernier : L'apprentissage de la complicité.

Parce que dans les endroits publics, pas le choix d'amener son enfant à la toilette avec soi et parce qu'à 4 ans, parfois on tombe un peu à côté du mot recherché :

Bout d'Chou : Tu as fini? Tu vas essuyer ton pénis?
Quartz : Je n'ai pas de pénis, tu le sais.
Bout d'Chou : Tu vas essuyer tes tentacules?

Aujourd'hui, j'ai découvert que mon rêve est devenu réalité!

Je vous avais déjà dit que le La Baie du Vieux-Montréal était mon phare personnel. Dès que j'étais perdue, je tournais un coin et paf! il était là, et je savais où j'étais. C'était quand même extraordinaire.

C'est ce matin en lisant les nouvelles que je me suis rendu compte que j'avais un autre phare personnel : le McDo de La Ronde. La Ronde, c'était LA sortie de l'été quand j'étais petite, ma sortie de fin d'année au secondaire, une étape obligée tous les étés par la suite. Et cette sortie-là appelait le diner au McDo et les queues de castor. Je pense sincèrement n'avoir mangé à aucun autre restaurant de La Ronde de toute ma vie. (En même temps, je me dis que ça se peut pas, la dernière fois que je suis allée, j'étais une adulte mature et responsable, je peux pas croire que j'ai encore mangé au McDo à ce moment-là, mais faudrait que je demande à Raiontzukai).

Faque vraiment, je suis tombée des nues en voyant l'annonce de sa fermeture, et je trouve ça TRAGIQUE, la gang, TRA.GI.QUE.

Conversation avec une collègue qui s'inquiète au sujet d'un collègue parti en parental qui ne donne pas de ses nouvelles :
Moi : Je sais que M et A lui ont écrit, mais qu'il n'a pas répondu. Donc je pense qu'il nous aime juste pas.
E: Ah, ben, il a le droit.
Moi : Euh, non. Il a pas le droit de ne pas nous aimer, on est adorables!

Pour vous donner une idée d'à quel point ya des divisions dans le texte sur lequel je travaille, ben je vais vous dire qu'il m'a permis de me souvenir qu'en chiffres romains, L, c'est 50. Je suis pas mal certaine que j'avais plus jamais appliquée la notion depuis que je l'avais apprise en quelque part au primaire.

Quartz : Je trouve que dans ce bureau-ci, ya vraiment beaucoup de gens avec qui je m'entends bien et j'aime jaser. C'est inhabituel.
Lali : Dis-moi pas qu'en plus d'être une bonne personne, tu as de l'entregent?
Quartz : ARRÊTE!

Because just because we say something in French doesn't mean we can't say it in English, today's Quote du Jour, by your favourite blogger:

Don't let go of the potato!

Or maybe it does...

Lali : Au fond, tu es une bonne personne.
Quartz : Non! Dis-le pas à personne! Il faut pas que ça s'ébruite!
Lali : Je le dirai pas! Inquiète-toi pas, ça paraît pas tant que ça.

On this beautiful Monday morning, I thought you all should know that, contrary to popular belief (that is, at least mine), it is indeed possible for a person, when told that they really should, for their coworkers' sake, wash their hands after using the washroom, to reply that "this is none of your business".

See, people, that is why I was never a fan of human beings.

My work team is moving to another floor next month. So right now my manager is going around, in order of seniority, asking each of us to pick an office. It's my turn now and I am going completely nuts. I am acting like this is a crucial life decision and I really need to make the right one. As if there were even such a thing.

Je porte aujourd'hui un top qui brille :

Lali : C'est beau ton chandail. Ça donne envie de le toucher.

It turns out an Airbnb home we booked for Portugal turned into an Airbnb Plus home recently and I must say I am very excited to try one of those!

Actually, after checking again, they were not marked as spam, they were simply "awaiting moderation" with a bunch of spam comments. I generally get an email notification when I have a comment to approve though, so I can't figure out why I don't anymore...

OH.MY.GOD, this is me apologizing profusely to Rob and Mel for unwillingly ignoring their comments on these two posts, respectively (and another person on this post)!

I am so very sorry, guys, but somehow your comments were categorized as spam and I was never notified they were submitted! It is only today that I saw them when I decided on a whim to take a look at the unmoderated spam comments and delete them. I don't know how that happened!

I approved your comments and they are now appearing on the blog, and I promise I will do better!

À la fin d'une journée passée ensevelie sous les enfants, où j'avais donc besoin d'espace, juste d'un peu d'espace à moi, Raiontzukai a réussi à m'accrocher en passant derrière moi pendant que je fouillais dans le frigo :

Raiontzukai : Oh, excuse-moi.
Quartz (à boutte) : Un pied, chéri. Laisse-moi juste un fucking pied.
Bout d'Chou (assis à la table, riant aux éclats) : Un fucking pied?
Quartz et Raiontzukai : (silence radio, regards fixés sur leur occupation respective, le but étant de n'offrir aucune réaction)
Bout d'Chou (toujours aussi hilare) : DEUX fucking pieds!
Raiontzukai : Bravo pour celle-là, Maman.

Si vous vous le demandez, la vie avec un enfant au primaire, c'est n'avoir aucune foutue idée de ce qu'il peut bien faire dans sa journée. Pourquoi? Hé bien, d'une part parce que toutes les questions posées suscitent la réponse : "Je sais pas" ou "Je me souviens plus", et d'autre part parce que l'enfant de 5 ans n'a tout simplement pas conscience que Maman et Papa ignorent tout du fonctionnement de l'école, tant l'horaire que les règles.

Une fois de temps en temps, vous posez une question au hasard et vous pognez le jackpot, genre vous demandez à votre enfant s'il a pu jouer avec tel jouet dans la classe aujourd'hui - soit l'unique jouet dont vous connaissez l'existence dans la classe - et la question vous permet d'apprendre que la professeure utilise un tableau de récompense (ou plutôt de punition, mais passons) sur lequel le jeton de l'enfant est déplacé à chaque avertissement donné, ce qui entraîne des conséquences augmentant en intensité, pis que comme votre enfant a eu trop d'avertissement ce jour-là, il a perdu toute sa période de jeux libres et n'a pas pu prendre le jouet en question. Vous voyez le genre. Tsé, ç'aura pris 80% de l'année scolaire, mais maintenant je peux demander à Coco jusqu'où son jeton a été déplacé aujourd'hui. (Notez bien que je peux bien lui poser la question, mais puis-je me fier à la réponse? Ça, je ne le sais pas encore...)

Bref. C'est aussi comme ça que, depuis septembre dernier, j'entends ponctuellement parler de la "collation spéciale" offerte par le service de garde. Comme dans : "Coco, tu n'as pas mangé ta collation de l'après-midi?" "Non, c'était la collation spéciale." Ça fait depuis septembre que je me demande quossé ça cette collation spéciale-là et quand est-ce qu'elle est offerte. (Et aussi pourquoi personne m'en a jamais fucking parlé, mais passons.) Ça fait depuis septembre que je me dis qu'il faudrait bien poser la question au service de garde, mais bon, je procrastine. Mais depuis septembre, Coco a eu le temps d'apprendre la routine, et aussi, surtout, les jours de la semaine. C'est ainsi que, quand je lui ai simplement demandé quand est-ce qu'il y avait une collation spéciale à l'école, Coco m'a nonchalamment répondu : "C'est le mercredi."
"Euh, TOUS les mercredis?", ai-je voulu savoir.
 "Oui."
"Faque ça fait depuis le mois de septembre que tu manges deux collations tous les mercredis après-midi?"
"Oui", m'a confessé ma progéniture avec un grand sourire diabolique.
"Pourquoi tu m'as jamais dit que la collation était fournie le mercredi?"
"Parce que j'en voulais deux, et on a le droit."

Mon erreur a clairement été de tenir pour acquis que la collation spéciale n'était donnée que les jours où Coco ne mangeait pas sa collation de l'après-midi. J'aurais dû m'en douter, puisque le jour où je lui ai envoyé un lunch complet même si c'était le jour du diner pizza, il a mangé et la pizza, et le contenu de sa boîte à lunch....

Je suis pas prude et je ne suis pas étouffée par les normes sociales. Genre les codes vestimentaires, je trouve souvent que ça va trop loin et que ça donne dans le fake. Mais je conviendrai qu'il y a certaines balises à respecter. Pis j'ai une vague collègue, la même qui mange 1000 calories par jour, qui soit ne les comprend pas, soit s'en fout complètement. Pis là, genre, je viens de la voir se balader avec une veste transparente par-dessus une camisole à bretelles spaghetti, pis même moi j'ai trouvé qu'elle exagérait.

Cela dit, ça m'a rappelé la conversation divertissante qui suit, dans la catégorie je-te-donne-une-image-pis-bats-la -

Quartz : C'est tu moi ou elle a toujours l'air d'une rock star déchue?
Alex : Elle est comme en walk of shame perpétuelle.

Quote du jour -

Quartz : Une personne qui étudie les oiseaux, ça s'appelle comment, déjà?
Lali : Un ornithorynque?

La fois où Coco a failli aller à l'hôpital pour la première fois

C'était hier, il était environ 10h30. J'étais au bureau, évidemment, quand mon cellulaire a sonné. Ici, je digresse pour vous dire à quel point je ne réponds jamais à mon cellulaire. Parce que ya jamais personne qui m'appelle dessus. Mon cellulaire, il me sert principalement à texter. Faque quand il sonne, je fais du méga screening : si le code régional affiché n'est pas local, je ne réponds pas. Et quand le code est local, j'hésite quand même. C'est pour ça que j'ai passé ben proche de ne pas répondre hier, mais finalement j'ai décidé de prendre une chance. J'ai bien fait, puisque c'était l'école de Coco. La secrétaire me dit que mon aîné se plaint de douleurs au ventre en pleurant dans sa classe, il faudrait venir le chercher.

J'appelle Raiontzukai, qui, en tant que télétravailleur, peut se rendre à l'école en cinq minutes top chrono. Nous trouvons tous les deux que c'est étrange que Coco ait mal au ventre. "On fait quoi, on va à l'hôpital?" me demande Raiontzukai. "Hmm, me semble que j'irais pas à l'hôpital pour un mal de ventre", que je réponds.

Raiontzukai se rend à l'école ramasser Coco qui pleure et hurle. Il le ramène à la maison et appelle Info-Santé. Il reçoit comme instructions d'aller à l'hôpital si le tout ne s'est pas résorbé dans deux heures. Mais comme Coco se plaint de plus en plus, Raiontzukai décide de se rendre à l'hôpital.

C'est la panique générale dans notre unité familiale. Raiontzukai cherche la carte-soleil de Coco. Il m'appelle, c'est moi qui l'ai. Je lui envoie des photos de cette carte-là et de la carte d'hôpital. J'avise ma superviseure que je vais peut-être quitter. Elle m'offre de partir tout de suite, mais j'ai beaucoup de travail et je préfère attendre de voir si ma présence est nécessaire.

Je retourne à mon bureau : le téléphone sonne. C'est Raiontzukai.

"Il s'est endormi dans l'auto."

Ouaip. Ça devait faire mal, hein?

Raiontzukai est stationné dans une rue près de l'hôpital (situé à genre huit minutes de chez nous si on pogne toutes les lumières rouges, pour vous donner une idée de la vitesse à laquelle Coco s'est endormi.) Il rappelle Info-Santé, qui lui conseille de retourner à la maison et lui donne des paramètres pour évaluer s'il y a lieu de consulter plus tard.

De retour à la maison, Coco se réveille. 

Il n'a plus mal au ventre.

Faque, c'est ça. On a failli aller à l'hôpital avec Coco pour la première fois, mais c'est pas arrivé.

Catégorie, incompréhension des différences anatomiques -

Bout d'Chou : Maman, est-ce que les madames, elles peuvent mettre un chandail sans mettre les seins?

The results of our latest scientific experiment here at Quartz's Song: those 15 apples bought on SATURDAY lasted until today, WEDNESDAY.

I can't even begin to imagine what grocery shopping will be like when the boys are in their teenage years.

Mon petit dernier : Un garçon de trois ans qui porte des souliers à paillettes : SO WHAT?

Quote du jour, de la part du papa de Raiontzukai qui me remercie de l'avoir hébergé pendant la fin de semaine : Merci Quartz pour l'hospitalisation.

Suis en retard, mais mieux vaut tard que jamais -

Mes amies les gargouilles qui veillent sur toi
Te protégeront de tous les imbéciles
Quand tu auras besoin d'un abri
Tu n'auras qu'à venir demander asile

Notre-Dame de Paris
C'est ma maison, mon nid
C'est ma ville, c'est ma vie
Mon air, mon toit, mon lit

C'est ma chanson, mon cri
Ma raison, ma folie
Ma passion, mon pays
Ma prison, ma patrie

Tes amies les gargouilles sont aussi mes amies
C'est elles qui me font rire le jour quand je m'ennuie
Et toi tu leur ressembles et tu me plais pour ça
Même si j'ai peur de toi toujours quand je te vois

Dans ma maison à moi
Il y fait toujours beau
L'hiver il fait moins froid
L'été il fait moins chaud

Tu viendras quand tu veux
Quelle que soit la saison
Ma maison si tu veux
Ce sera ta maison

Quand tu auras besoin d'un abri
Tu n'auras qu'à venir demander asil

Dans ma maison à moi / Dans ta maison à toi
Il y fait toujours beau
L'hiver il fait moins froid
L'été il fait moins chaud
Tu viendras quand tu veux / Je viendrais quand je veux
Quelle que soit la saison
Ma maison si tu veux / Ta maison si je veux

Ce sera ta maison

Ce sera ma maison

Quand Maman porte un chandail avec des manches en dentelle -

Bout d'Chou : Maman, les manches de ton chandails, ce sont des manches de princesse!

Dans le cadre d'une discussion sur la fête de Bout d'Chou, qui aura lieu le mois prochain - 

Quartz : Est-ce qu'on va te chanter "Bonne fête Bout d'Chou"?

Bout d'Chou : Oui!

Raiontzukai : Est-ce que tu vas souffler sur tes chandelles?

Bout d'Chou : Non, je veux pas qu'il y ait de chandelle.

Quartz : Tu ne veux pas de chandelles sur ton gâteau?

Bout d'Chou : Non, parce que je veux pas faire de trou dans mon gâteau.

J'ai encore commandé un truc qui, selon Postes Canada, a été livré chez moi et que je n'ai pas reçu.

Sérieux, là, je commence à être tannée de ne jamais recevoir mes affaires comme du monde.

Reste à espérer que ce colis-là se matérialisera lui aussi demain comme par magie.

Osti.

The newest member of my workteam is huge. Seriously. He must be twice as tall and twice as large as I am. It's a shock to me to see someone so much bigger, but it's also a shock to him to see someone so much smaller.

At lunchtime, he was actually commenting on how tiny my shoes are. 

While saying so, he waved a hand.

That hand caught my eyes. My jaw dropped. I said: "I actually think your hand is the size of my foot."

He laid out his hand. 

I took off my shoe.

I put my shoe in his hand.

Yes, ladies and gentleman, my colleague's hand is exactly the same length as my foot...

Conversation de couple quand vous travaillez sur des dossiers à niveau de confidentialité variés :

Raiontzukai : Aujourd'hui, j'avais un texte... Attends, j'ai tu le droit de te parler de ça?

On the weaknesses of the human brain -

I generally go swim laps with Caro on Thursday nights. (For that reason, I generally spend the following Friday in a haze of tiredness, but that's something else entirely.)

This week, we went swimming yesterday because Caro wasn't going to be able to make it to the pool tomorrow. Therefore, I keep thinking today is Friday. About every two minutes. (And the haze isn't helping.)

Comment ça se fait qu'il neige encore, là, sacramenouche?!?!

Quand on a des enfants, on constate à quel point on a oublié qu'on n'a pas toujours su certains trucs -

Quartz : Coco, tu as oublié d'éteindre la lumière de ta chambre.
Coco (qui s'exécute en maugréant) : Mais c'est toujours moi qui l'éteins, je voudrais que quelqu'un le fasse à ma place.
Quartz : Tu sais, Coco, notre travail, à moi et à Papa, c'est de t'apprendre à tout faire par toi-même. Comme ça, quand tu seras grand et que tu habiteras tout seul, tu seras capable de t'arranger.
Coco (étonné) : Pour vrai? À un moment donné, je vais habiter tout seul?

Je vous le disais hier, il y a une semaine et demie, j'ai fait une demande au soutien technique pour des petits bugs que j'ai avec mon nouvel ordinateur. Il s'agit de trucs vraiment mineurs que j'ai essayé de régler moi-même, qui ont fait saigné mon égo quand je n'ai pas réussi, et que j'ai hésité longuement à signaler parce que câline, je peux pas croire que je peux pas régler ça seule.

J'ai fini par le faire parce que je suis la première de mon équipe à avoir un nouvel ordinateur, mais ce sera le cas de tout le monde dans peu de temps. Je me suis dit que ce serait bien que je sache comment régler les problèmes que j'éprouve puisque tout le monde les aura probablement.

Le jour même de ma demande, un technicien m'a appelé pour régler un des problèmes. Il a gossé pendant 10 minutes, sans réussir. Son égo à lui aussi a saigné, et il a promis de me rappeler en me disant que la solution était sans doute simple, mais qu'elle ne lui venait pas sur le moment. Ça fait une semaine et demie que j'attends qu'il me rappelle.

Quant à la fille d'hier, qui m'a fait pogner les nerfs à m'obstiner que mon problème n'existait pas, ben, depuis que j'ai finalement réussi à lui faire comprendre que ce n'était pas le cas, c'est le silence radio. Dans son cas à elle, c'est particulièrement satisfaisant, je dois dire.

Mais dans l'ensemble, je suis quand même contente de constater que mes petits problèmes niaiseux n'étaient pas tant petits ni niaiseux, au bout du compte.

Maintenant 10h37 (exactement une heure plus tard, c'est quand même une belle coïncidence), pis je viens de recevoir un message de marde du soutien technique en réponse à la demande que j'ai faite il y a une semaine et demie, qui présume que mon problème est causé par le fait que je n'utilise pas le sacro-saint Internet Explorer adoré par mon ministère. Sauf que c'est drette ça que j'utilise. En plus, la fille se permet de me dire, au sujet de deux autres problèmes qui ne relèvent pas d'elle, que je devrais utiliser Internet Explorer parce qu'avec Edge ou Chrome, les trucs ne fonctionnent pas comme ils devraient.

Sauf que les deux autres ostis de problèmes, ils ont rien à voir avec mon navigateur. Faque tsé, si elle le sait pas, peut-être qu'elle pourrait juste fermer sa grande gueule pis me laisser faire ce que je veux, tsé.

Je sais ben que la plupart des gens qui lui écrivent, ils doivent pas comprendre que le fonctionnement des trucs varie d'un navigateur à l'autre. Mais avant de me classer immédiatement dans cette catégorie-là parce que mon courriel contenant le mot "Chrome" et parce que toi tu n'éprouves pas le même problème que moi avec TON ordinateur, ben peut-être que tu pourrais prendre trois secondes pour me demander quel navigateur j'utilise. Parce que tsé, moi non plus je l'avais pas, ce problème-là, avec mon ancien ordinateur. Ah, pis mes collègues non plus, ils l'ont pas. Faque ya tu moyen que tu fasses ta job sans me faire chier?

Faque il est 9h37, j'ai pas encore déjeuné, pis j'ai déjà écrit une note passive-agressive composée de trois éléments numérotés sur un dossier. (Mais sérieux, si vous êtes capables de faire deux fautes de syntaxe et grammaire en écrivant trois mots dont on peut tout à fait se passer dans votre phrase, ben vous le méritez.)

Dans la catégorie déception technologique, aujourd'hui, le système de prise de rendez-vous en ligne de mon dentiste.

Mon dentiste, mon médecin ainsi que fort probablement mon optométriste ont mis en place, il y a déjà un bon bout, un système de prise de rendez-vous en ligne. Je les ai jamais utilisés parce que je ne comprends pas leur existence : pas que je sois anti-technologie, au contraire, mais le classique appel téléphonique fonctionne tellement bien, pourquoi essayer autre chose? Quand j'appelle, on me propose un rendez-vous, je vérifie mon horaire, si ça ne fonctionne pas, je demande s'il y a autre chose, bref, tout se fait de façon instantanée. Pourquoi je passerais par un processus qui implique des heures, voire des jours, d'attente entre chaque étape de ce qui représenterait une conversation de cinq minutes au téléphone?

J'ai fait une exception, la toute première, vendredi dernier. Jeudi soir, Coco nous a parlé d'une bosse douloureuse qu'il a dans la bouche depuis manifestement longtemps, puisqu'il dit qu'il l'avait alors qu'il était à la garderie. Or, Coco a vu le dentiste cet été, avant son entrée à la maternelle. Si le dentiste n'a rien dit, la bosse ne devait pas être inquiétante, non? Ou peut-être que ça ne veut rien dire? J'en sais rien. J'avais donc l'intention d'appeler à ma clinique dentaire vendredi dernier à 8 heures, qui est à la fois l'heure d'ouverture et une heure à laquelle mon bureau est vide (ce détail étant pertinent puisque je travaille dans un cubicule, je vous le rappelle). Mais finalement, la clinique ouvre à 9 heure le vendredi. À 9 heures, mon entourage cubiculaire immédiat est sur place. Pis je trouvais que vraiment, j'allais leur donner beaucoup trop de renseignements sur la bouche de mon garçon, faque j'ai décidé d'envoyer une demande par Internet.

Pis j'ai pas eu de réponse. Sacrament. Pis là ben la question devient : au bout de combien de temps je me tanne pis je les appelle, pis je risque tu ensuite de recevoir une proposition de rendez-vous par courriel?

J'ai décidé que je leur laissais l'avant-midi. Pis je suis pas contente.

Aaaaaah que j'ai pas envie de faire mes impôts.

Quote du jour -

Bout d'Chou : One, two, three, four, five, seven, ten, nine, six.

The neat trick with this one is that he actually exhibits the same mastery when counting in French.

Et encore -

Quartz : On ne peut pas être l'amoureux d'une personne qui fait partie de la même famille.
Coco : Mais toi et Papa, vous faites partie de la même famille!

Catégorie, information non assimilée -

Quartz : Quand Papa et Maman étaient bébés, ils ne se connaissaient pas.
Bout d'Chou : Mais qui est-ce qui nous surveillait?
Quartz : Vous n'existiez pas. Comme toi, quand tu seras adulte, peut-être que tu auras des enfants, mais aujourd'hui, ils n'existent pas, n'est-ce pas?
Bout d'Chou : ... Mais... qui est-ce qui nous surveillait?

Parce que j'ai commencé à me mettre du mascara à 33 ans : Mon mascara : quinze secondes juste pour moi.

Impressive motherhood feat of the weekend: getting a nail clipping stuck in my eye while trimming Coco's toe nails. As in, I actually had to use a mirror to locate the thing and take it out.

Dans un autre registre, avons vu hier soir une pub pour une télésérie (je crois) dont le titre m'échappe, mais dont un personnage s'appellerait Anémone. J'ai trouvé ça plutôt surprenant puisque c'est un des surnoms de blog que j'utilise ici pour une amie. Pis je l'avais choisi dans mon guide des prénoms en partie pour son côté inusité (dans le sens de "qui n'est pas usité" et non pas dans le sens de "inhabituel").

J'ai fait ce commentaire à Raiontzukai qui a entrepris de me prendre de haut en me disant que tsé, il y avait certainement d'autres filles qui s'appelaient de même. Devant mon désaccord, il est allé vérifier les archives de la banque de prénoms de la RRQ, pour constater que j'avais raison : depuis 2012, une seule Anémone est née au Québec....

Ce matin, après le ménage mensuel du frigo de la cuisinette par l'osti d'équipe de marde de l'immeuble (elle n'est plus invisible, alors il lui faut un autre qualificatif), c'est mon lait au chocolat qui est AWOL. Je ne l'avais pas identifié parce que la dude à qui j'ai parlé la dernière fois m'avait dit que si la pinte n'était pas passée date, ils allaient la laisser même si elle n'était pas identifiée. Donc soit c'était pas vrai, soit l'imbécile qui a fait le ménage a fait ça vite et a pas remarqué que la date d'expiration était février 2020, et pas 2019. (Yup, c'est la raison pour laquelle j'achète du lait de soya UHT...)

Ainsi donc, ce matin, comme en plus j'ai perdu une bonne heure de sommeil pour cause de bébé enrhumé, je suis encore et toujours en tabarnak. Qu'est-ce qu'il faut faire dans ce calvaire de bureau-ci pour pouvoir garder de la putain de nourriture dans le frigo pis avoir la sainte-paix?

Quote du jour, tirée d'un article de La Presse, parce que cette traduction-là est juste un bijou - 

«"T'imagines-tu, assis sur la banquette arrière et tout à coup l'auto part en zig-zag dans une courbe et t'es pas capable d'arrêter la maudite patente ?"»

Quartz : Tu voudrais un gâteau à quoi pour ta fête?
Bout d'Chou : Au melon miel!
Quartz : Tu veux un gâteau au melon miel?
Bout d'Chou : Oh, non! Au chocolat!

Dans la vie, moi, j'ai du fun. Faque je ris. Pis je parle. Peut-être avec un peu d'enthousiasme. Donc peut-être un peu fort. Peut-être, là.

La conséquence de ça, c'est que je me suis fait chucher dans tous les emplois que j'ai occupés depuis mon entrée au gouvernement.

Et aujourd'hui, une chose magistrale s'est produite. En l'espace d'une demi-journée, je me suis fait dire deux fois que je parlais/riais fort. Et chaque fois, j'ai des collègues qui se sont mis à me valider avec des commentaires comme : "Tsé, si la pire chose que les gens disent de toi, c'est que tu ris fort, c'est quand même pas si mal." Ça vous semble sans doute banal, mais en douze ans, c'est la première fois qu'on prend ma défense.

C'EST TELLEMENT LA PLUS BELLE JOURNÉE DE MA VIE, GANG.

Un jour, dans le cadre de mon travail, j'ai demandé à une collègue si, à son avis, je devrais mettre un "s" dans "mes ostis de". (J'étais d'ailleurs certaine de l'avoir relaté ici, mais je ne trouve plus le post.)

Je croyais avoir touché le comble du ridicule. Mais non.

Aujourd'hui, mon travail vient de m'apprendre que les expressions "se soulager" et "faire ses besoins" relèvent du registre familier. Pis là je gosse comme une conne depuis vraiment trop longtemps pour reformuler ma phrase.

Si seulement vous saviez combien je suis payée pour ça.

EDIT : Me semblait aussi, que j'en avais parlé.

Quartz : Vois-tu comment Maman a une grosse bedaine sur la photo? C'est parce que tu étais dans mon ventre.
Bout d'Chou : Tu m'avais mangé?

I am so fucking sick of being deemed inadmissible or objectionable, of being constantly dismissed and invalidated.

I don't care the reasons, it's just plain not okay.

You don't have to agree. You never have to agree. But you're out of line. I am so fucking sick and tired of being bent out of shape to fit your mold. I disagree, too.

I don't feel like it's a lot to ask. I don't even know why I would have to ask at all.

I just want to be allowed to be me.

Put me back in the cold
I'm going to Antarctica
It feels like these days
our old meeting place
In an LA cafe
Off on the Serengeti
The hunt has now begun

'Cause I am tired of you taking from me
And I have let you eat from the fruits of my tree
I am not the one to turn into a laurel wreath
For the last time you have crossed my
Crossed my line

You could never see, never see
Apollo's frock
Was always as beautiful
Always as beautiful as the saddest rainstorm
Apollo, your frock
Was always as beautiful
Always as beautiful as your sister's
That your light shined on

How can you think you've won
When there can be no winners
The soul has been lost
Of the bow and quiver
Do you remember
Well, I remember
Amid the clashing of swords
I'm losing you in my rear view

And I have called the Shekhina in
And the nine fold and a few other friends
You and your predators were warned
If the cubs were drawn in for the last time
You would officially cross my line

You could never see, never see
Apollo's frock
Was always as beautiful
Always as beautiful as the saddest rainstorm
Apollo, your frock
Was always as beautiful
Always as beautiful as your sister

Apollo, your frock
Was always as beautiful
Always as beautiful as the saddest rainstorm
Apollo, your frock
Was always as beautiful
Always as beautiful as your sister's
That your light shined on 

If you were wondering, Monday mornings when you're a parent are a whole lot like they were before you had kids, ie you come in to work overtired, with a headache - the difference is all you have to show for it is a weekend of running around with and/or after your kids.

Depuis qu'il a commencé l'école, Coco est un passionné de l'écriture et de la lecture. (Ben oui, quand vous avez deux parents traducteurs, ça doit être dans vos gènes, qu'est-ce que vous voulez.) Il n'apprend pas véritablement à lire et à écrire à l'école, mais il a appris l'alphabet ainsi que plusieurs sons. Il arrive donc à décoder certains mots et à deviner comment s'écrivent d'autres. C'est comme ça qu'il est revenu du service de garde l'autre soir avec une feuille sur laquelle il avait écrit, de façon très approximative évidemment, "je t'aime" et "je t'adore".

Oui, je trouve ça super qu'il ait envie d'apprendre et qu'il fasse ce genre d'effort, mais ce qui m'a vraiment marquée, c'est que Raiontzukai et moi sommes évidemment loin d'être des parents parfaits, mais que quand votre garçon qui cherche à écrire quelque chose, n'importe quoi, finit par choisir "je t'aime" et "je t'adore", ben vous faites clairement quelque chose de bien en tant que parents.

L'autre jour, je vous parlais de la page du mois de février du calendrier de Lali.

Pour vrai, vous voyez quoi, vous?

Mot du jour : callipyge.

Celui-là, je vous laisse le googler vous-mêmes, mais je tripe de savoir qu'il existe un mot pour le concept!!!

Quartz : Coco s'est levé à 4 heures parce qu'il entendait du bruit et il a fallu que j'aille m'étendre avec lui, puis à 5 heures il a mouillé son lit.
Caro : Attends là... il a mouillé son lit pendant que tu étais dedans?

Jusqu'à cette conversation-là, je m'apitoyais sur mon sort de fille qui est crevée d'avance à cause d'un rhume et qui en plus a à peine cinq heures de sommeil dans le corps, qui aurait bien voulu prendre congé aujourd'hui, mais qui est aussi bien d'aller au bureau puisque les enfants restent à la maison aujourd'hui et qui vivra sa journée de café en café, MAIS LÀ, Caro vient de me faire réaliser à quel point j'ai pas tant passé une nuit de marde que ça, finalement, parce que me réveiller pleine du pipi de quelqu'un d'autre, ÇA, ç'aurait pas été drôle.

Quote du jour, prononcée à 4 heures ce matin par Coco, effrayé par un bruit entendu dans sa chambre -

Maman, j'ai entendu un bruit qui l'a fait deux fois.

Quote du Jour, by a colleague, and please someone make this a hashtag -

I like Gé Butts and I cannot lie.

J'ai découvert il y a quelques années le site BB Jetlag. C'était après notre trip Australie-Nouvelle-Zélande avec Coco, si bien que c'était un peu tard pour mes besoins personnels et j'avais eu le temps de développer ma propre expertise familiale en matière de voyages avec bébés/enfants. Mais parce que des trucs, on n'en a jamais assez, j'ai continué à suivre le site et je me suis joins au groupe Facebook.

Lorsque le livre a été publié, je n'en ai pas fait trop de cas, justement parce que j'ai ma propre série de trucs et d'indispensables et que je n'ai pas besoin qu'on me convainque que voyager avec des enfants, c'est possible.

Mais, comme je l'ai déjà dit, des trucs, on n'en a jamais assez. Alors j'ai emprunté le livre à la bibliothèque. Pis je suis pas encore rendue assez loin pour savoir si j'en tirerai beaucoup d'infos nouvelles, MAIS l'effet direct et instantané est que mon envie intense d'aller en Thaïlande est de retour. Même que mon plan serait qu'on fasse une escale prolongée à Pékin à l'aller, puis à Amsterdam au retour. On jase, là.

Tout ça pour dire que la lecture de ce livre-là m'amènera possiblement pas du tout là où j'avais prévu.

Parce que nous avons deux fêtes d'enfants au cours des deux prochaines semaines, Bout d'Chou a commencé à parler de sa fête à lui. Qui est d'ailleurs encore plutôt lointaine, soit dans un peu moins de quatre mois, mais j'en profite pour lui demander ce qui l'intéresse point de vue gâteau. (Tout en sachant très bien que le tout peut changer d'une fois à l'autre, mais ça permet de me préparer mentalement...) Et cette conversation a poussé Coco a déclarer, ce matin, que pour sa fête à lui, cette année, il voudra exactement le même gâteau que l'année dernière. Mon côté créatif est un peu déçu, mais mon côté qui a rushé pour trouver une façon simple de faire un gâteau de Flash et de Superman à deux semaines de préavis trouve ça rentable, je dois dire.

Pour vrai, je trouve ça très très drôle quand je constate que certains de mes collègues m'ont volé une expression.

Because most Québec cities might have had enough of the snow, but here in the Ottawa region, we are fucking sick of the freaking ice that is everywhere we try to walk.

So I'm shopping for traction devices. And it has lead me to my quote du Jour, found in a answer to a question on the MEC website -

Q. Will this work with the snow Vancouver has been having?
A. Yaktrax will provide traction in snow regardless of the city in which it fell.

Quartz : Bonne nuit mon grand, je t'aime fort.
Coco : Moi je t'aime plus que tu penses.

My personal happiness today will be sponsored by my new salted caramel coffee which smells nothing short of heavenly. Thank you.