Friday, August 04, 2017

J'ai mentionné à quelques reprises mon collègue A dans les derniers mois; ce que j'ai négligé de vous dire, c'est que, parce que le monde de la traduction est petit, A est l'étudiant que j'ai encadré pendant quelques mois à mes débuts comme réviseure.

J'ai également parlé plusieurs fois de l'encadreure qui m'a formée quand j'ai commencé à travailler comme traductrice. Elle m'a beaucoup marquée, et je suppose que c'est normal, puisqu'elle m'a pratiquement portée à bout de bras jusqu'à l'autonomie professionnelle. De plus, par comparaison aux autres encadreures de mon équipe, j'avais la conviction d'avoir remporté le gros lot - pas que les autres n'étaient pas bonnes (pas toutes, du moins), mais la meilleure, c'était certainement la mienne.

Quand on m'a garochée dans l'encadrement alors que je n'étais pas certaine d'être capable de porter un débutant à un quelconque niveau supérieur, je me suis donc beaucoup inspirée de l'approche de mon encadreure. Un truc dont on ne se rend pas vraiment compte quand on encadre un débutant, c'est à quel point, par la force des choses, on finit par mettre l'accent sur les erreurs qu'il fait, en oubliant de mentionner les bons coups. Mon encadreure à moi avait l'habitude de dessiner des petites fleurs à côté des passages qu'elle jugeait particulièrement réussis dans mes textes, et je trouvais ça super. Par conséquent, j'ai perpétué la chose quand j'ai commencé à encadrer A.

Il y a sept ans de ça; j'avais donc complètement oublié les petites fleurs. C'est A qui, hier, m'a dit encore se souvenir que je les utilisais pour souligner ses bons coups.

J'avais réalisé qu'une encadreure peut marquer - autant négativement que positivement -, mais j'avais pas compris que, ayant été encadreure, j'avais moi aussi eu la possibilité de marquer les gens.

Une maudite chance que personne m'a dit ça à l'époque, parce que ç'aurait achevé de me faire sentir inadéquate.

Thursday, August 03, 2017

Hé ben, je viens d'apprendre que j'ai le mollet gauche plus musclé que le droit. Et que la semaine dernière également.

Depuis ce matin, les capris que je porte et qui me tombent à la mi-mollet, m'achalent. Je les sens sur mon mollet gauche, alors que je ne les remarque pas sur mon mollet droit.

J'ai commencé par croire que le tissus avait dû se chiffoner, se coincer, d'une façon ou d'une autre, du côté gauche. J'ai donc replacé mon capri vingt fois. Sans résultat.

Donc voilà. J'ai le mollet gauche plus gros que le droit, et ce, depuis à peine quelques jours.

Bon. On pourrait également poser l'hypothèse que c'est la structure de mon pantalon qui s'est modifiée au dernier lavage. Mais honnêtement, je ne suis pas certaine de l'explication la plus crédible entre les deux...
Parce qu'on a beau n'avoir rien à cirer de l'orientation sexuelle des gens, les stéréotypes ont tout de même la vie dure, la première réaction que j'ai suscitée, chez deux personnes dont je protégerai l'identité, après leur avoir annoncé que j'envisage de participer à un "Pride 5K" :

Tu risques de te faire cruiser.

Wednesday, August 02, 2017

Because it has just provided Lali and I with endless entertainment, at the risk of making my mascara run, I'm just going to put this here.
Catégorie, la vie de cubicule -

(Au téléphone)
Raiontzukai : Je vais à l'épicerie. As-tu besoin de quelque chose?
Quartz (qui a besoin de serviettes sanitaires, mais qui n'a pas envie d'en informer l'entièreté de son équipe) : Euh, non, mais oui. Est-ce que je peux t'envoyer un courriel?
PUBLIC ADVISORY: do not, I repeat, DO NOT have a sip of water after eating pineapple. It tastes AWFUL.
On est toutes la poupoune de quelqu'un d'autre


Hé oui, je vais encore vous parler de la salle des douches de mon immeuble. Qu'est-ce que vous voulez, ma vie est plutôt redondante.

Même que, en fait, je vais encore vous parler des dames que j'y croise et qui déploient, à mon humble avis de membre de la catégorie girly subtile, vraiment trop d'efforts pour se rendre présentables avant d'aller travailler. Celles qui prennent leur douche, se lavent les cheveux, puis utilisent tour à tour leur séchoir et leur fer plat, accessoires que, gardez-le en tête, elles ont dû traîner de la maison, puis sortent leur petit miroir pour vérifier qu'aucun cheveu rebelle ne leur a échappé, avant de passer à l'étape maquillage.

Puisque ce niveau de dévouement envers leur apparence physique me dépasse, vous vous demandez sans aucun doute de quoi ma routine à moi a l'air. Chanceux, c'est ici que je satisfais votre curiosité : personnellement, je me sèche, je me change, j'utilise mon fer plat de voyage environ 2 minutes pour aplatir ma frange qui a pris la forme de mon casque pendant le trajet, j'applique des produits dans mes cheveux pour qu'ils frisent de façon semi-contrôlée, puis je me maquille. Bref, j'arrive après les poupounes et je quitte avant elles.

Je me pensais rapide, je me pensais minimaliste.

Jusqu'à ce qu'arrive une nouvelle dame.

Qui arrive en même temps que moi, ou même après, et quitte avant moi (pas beaucoup avant, mais le fait demeure).

Elle arrive, prend sa douche, puis s'installe devant le miroir un gros 35 secondes, le temps d'appliquer une crème hydratante, de ramasser ses cheveux à l'aide d'une pince, pis elle fout le camp alors que j'en suis encore à appliquer mon mascara - ah, un jour, chers lecteurs, je vous expliquerai l'importance que peut revêtir un tube de mascara après trois ans passés entre grossesses, allaitement et maternité.

La conclusion arrive donc, irréfutable : par comparaison, je suis une poupoune.

Si vous me cherchez, je serai là-bas, à poser du duct tape sur mon ego craqué.

Monday, July 31, 2017

On a scale of 1 to 10, how humiliating would you rate the fact that I am currently beyond exhausted after having thrown Coco's 4th birthday party yesterday?