Friday, June 02, 2017

Je suis assise dans mon bureau, dos à l'entrée de celui-ci, et je discute d'un dossier avec une collègue. Autrement dit, si c'est pas clair, je travaille.

J'entends soudainement une voix bourrue : "Hé, la madame qui est assise ici, elle est pas là?" Je me retourne, pour apercevoir un homme que je ne connais pas, mis à part pour l'avoir aperçu à quelques reprises sur l'étage, qui s'enquiert avec poésie de la situation géographique de ma nouvelle voisine de cubicule. Voisine qui ne fait pas partie de mon équipe, avec qui j'interagis uniquement par l'intermédiaire de petits sourires crispés quand on se croise dans le couloir.

Non mais, j'ai tu l'air de ton adjointe, chose????

Je lui ai répondu que je l'avais vue ce matin, mais que j'ignorais où elle était à présent. Il est donc parti à sa recherche, et puis, une fois qu'il l'a eu trouvée, il est revenu me dire où elle était. Vous savez, pour que je puisse en informer le prochain.

Sacrament, là.
Bon. Ça fait genre trois jours qu'il y a une conspiration nationale contre ma bonne humeur.

Je capitule donc : je suis en crisse.
Ce matin, on m'apprend qu'un groupe a obtenu l'autorisation de venir manifester, à cinq reprises au cours du mois, devant mon ministère.

Il y a définitivement quelqu'un, en quelque part, qui essaie de me faire comprendre que je dois changer d'emploi.

Wednesday, May 31, 2017

Among the joys of working in a cubicle -

I'm currently hearing the phone conversation my new cubicle neighbor is having with her doctor's assistant about her period, including dates and other details.

To me this is over-the-top hilarious.

Tuesday, May 30, 2017

1. En fin de semaine, on m'a annoncé que j'allais vieillir et éventuellement finir par avoir des poils blancs dans les sourcils. La conclusion tirée a été qu'il faudrait que je marie Raiontzukai avant que ça arrive, histoire d'éviter qu'il me quitte lorsque j'atteindrai ce niveau de déchéance physique. Heureusement, hier, Lali, à qui je relatais l'épisode, m'a confirmé que si Raiontzukai me laisse, "ce ne sera pas pour ça".

2. La confiance aveugle en la vie, c'est sortir sans son manteau sous un ciel gris, portant une camisole jaune pas très épaisse et une veste blanche, gages d'une belle transparence vestimentaire si la pluie annoncée se met à tomber. Je sais pas pourquoi je continue à faire ce genre de truc. Mais bon, il a commencé à mouillasser vaguement juste comme je revenais à mon immeuble, alors il n'y a eu aucune conséquence.

3. Ça fait deux fois que, quand j'ouvre la porte de la cage d'escaliers qui mène à l'extérieur, je lève les yeux pour voir si Spotteur n'arriverait pas. Je suis pourtant très consciente qu'il s'agit d'une tactique déficiente puisque, s'il arrivait effectivement, je serais pognée pour interagir avec lui, ce que je m'éviterais en ne regardant tout simplement pas si quelqu'un descend en même temps que moi. Je dois avoir un traumatisme. Enfin, heureusement pour toutes les parties concernées - soit, en fait, moi -, il n'était pas là. Je suis plutôt tombée nez à nez avec un plutôt bel homme à l'étage du dessous. Ensuite j'ai réalisé qu'il avait certainement dix ans de moins que moi, et j'ai encore traumatisé. À noter quand même que moi, je ne l'ai pas dévisagé ouvertement sans prononcer un traître mot.

Sunday, May 28, 2017

Parce que je sais que vous vous le demandez et que je n'aime pas vous faire attendre - oui, mes sandales m'ont bel et bien lâchée hier soir. Je dois quand même remercier la vie de les avoir fait toffer toute la soirée. Ce n'est qu'alors que je marchais jusqu'à mon auto pour revenir chez moi que les différentes parties de ma sandale droite ont commencé à se décoller. Heureusement, j'avais prévu le coup et j'avais glissé une paire de gougounes dans ma sacoche.

Sinon, deux autres points :

Premièrement, je suis officiellement vieille. Même si j'étais loin d'être la plus vieille hier soir. Mais reste que, quand tout le monde s'est mis à sortir son cellulaire pour faire des selfies en rafale, j'ai vraiment pas compris. Pourtant, je suis loin d'être anti-selfie. Mais quand je suis avec des gens, personnellement, je ne ressens aucune envie de sortir mon téléphone. À la réflexion, ce point a peut-être moins à voir avec mon âge qu'avec mon aversion pour les maudits téléphones intelligents que plus personne n'est capable de mettre de côté une seule seconde. Voilà qui me rassure.

Deuxièmement, un jour de l'été dernier où j'étais à bout de passer ma vie avec un bébé qui ne savait que chialer - parce que ya des moments fantastiques pendant un congé de maternité, mais aussi des jours câlissement tofs -, Steph m'avait envoyé un lien vers un billet sur un blog où l'auteure décrivait à quel point la trentaine pouvait être difficile. J'ai perdu le lien depuis, mais je me souviens que l'auteure disait qu'après avoir vécu tous les beaux moments où notre entourage (et nous) se mariait, s'achetait une maison, avait des enfants, dans la trentaine, on se ramasse avec un entourage (et nous, toujours) qui divorce, qui s'arrache les cheveux avec la conciliation travail-famille, qui n'a plus le temps pour rien, ou à peu près, pour cause de jeunes enfants. À l'époque, dans mon contexte, j'avais surtout accroché sur la conclusion de l'auteure selon laquelle c'était une période tof, mais merveilleuse, parce que c'était celle pendant laquelle nos enfants nous aimaient le plus - par la suite, plus jamais ils ne nous aimeront autant.
Hier, toutefois, c'est le reste du billet qui m'est revenu en tête, entourée que j'étais de divorces, nouveaux chums, remariages, casse-tête de garde partagée, alouette, soit des trucs qui, étrangement, sont complètement absents de mon groupe d'amis immédiat. Et, sans doute parce qu'il était tard et que quand il est tard, mes réflexions et mes réactions sont toujours éparpillées et démesurées, j'ai vraiment mangé ça en pleine gueule.

En conclusion, comme toujours, je vieillis. Et je ne m'y habitue pas.