Friday, September 08, 2017

Ce matin, alors que je sortais pour me rendre au travail après avoir fait la tournée de bisous quotidienne :

Quartz : Bonne journée!
Coco : Maman, est-ce que tu vas revenir dans la maison?
Quartz : Non, je pars travailler.
Coco : Mais Papa a pas eu de bisou.

(For the record, c'était pas vrai. Raiontzukai avait eu son bisou comme les autres, mais Coco était trop occupé à s'obstiner avec Bout d'Chou pour s'en rendre compte.)
I guess I'm an underwater thing
I'm liquid running
There's a sea secret in me
It's plain to see, it is rising
But I must be flowing liquid diamonds


I have been fucking overflowing, or on the verge of, and there are days I can't even see it.

Thursday, September 07, 2017

Ce matin, parce que je fabrique manifestement des enfants qui sont incapables de vivre autrement que collés à moi, en plus de ne pas savoir, à l'évidence, se tenir droits, puisqu'ils ne font que se suspendre à moi jusqu'à ce qu'un accident survienne, c'est Bout d'Chou qui est tombé sur mes orteils de toutes ses 28 livres (lesquelles, je vous le rappelle, en conséquence de l'accélération, en valaient davantage lors de leur brutal arrêt). Ça n'a pas fait du bien, je n'étais pas contente, alors j'ai lâché les mains de Bout d'Chou (qui, compte tenu de son incapacité à se tenir, s'est contenté de faire l'étoile sur le plancher) en lui disant d'arrêter de se suspendre après moi, qu'il m'avait fait mal, et je me suis rendue dans la cuisine pour me calmer et lâcher un sacre du bout des lèvres.

Coco est arrivé en courant du salon : "Maman? As-tu dit tabarnak?"
Aussi digne de mention : ce matin, quand je suis sortie de chez moi pour me diriger vers l'arrêt d'autobus, une dame d'une soixantaine d'années marchait dans la rue. Elle se déplaçait plus lentement que moi - comme la majorité de la population - et j'ai entrepris de la dépasser. Elle s'est tournée vers moi pendant le processus. Je lui ai souri. Elle s'est exclamée : "Vous marchez vite!"
Vous serez heureux d'apprendre que, dans le cadre du ramassage pré-passage de la femme de ménage (rimes gratuites! rimes gratuites! qui en veut?), Raiontzukai a bien fini par faire débarrasser le rouleau de papier de toilette vide du rebord de la fenêtre. Il y est donc demeuré une semaine et demie. C'est quand même honorable.

Wednesday, September 06, 2017

Il y a deux semaines, Raiontzukai a fini un rouleau de papier de toilette. (Hein que vous sentez déjà que ce billet vous renversera de sa pertinence?)

Lorsque je suis revenue à la maison le soir même, le rouleau vide était toujours sur le comptoir de la salle de bain, comptoir sous lequel se trouve le sac destiné au compost qui devrait être la destination finale dudit rouleau.

C'était le vendredi. (En fait, c'était au moins le vendredi. J'ai fini par perdre le fil du temps dans les jours suivants et, pour les besoins de l'expérience en cours, j'ai déterminé que le point de départ de la chose serait le vendredi.) J'ai attendu un peu, et le lundi soir, j'ai demandé à Raiontzukai si nous devrions commencer à faire des plans pour ce rouleau - faisait-il maintenant partie de la famille? ferait-il des études? devrions-nous lui ouvrir un REEE?

Non non, m'a assuré Raiontzukai. "Je vais le jeter."

Raiontzukai est parfait, je le dis souvent. Qu'il ait l'intention de jeter le rouleau, je n'en doute pas une seule seconde. Qu'il le fasse? Ça, c'est moins sûr.

Le lendemain matin, j'ai constaté que Raiontzukai avait commencé à prendre des mesures à l'égard du rouleau vide : il avait arraché le mini-restant de papier de toilette qui y était demeuré accroché et l'avait déposé sur le rebord de la fenêtre.

C'est là que j'ai su que c'était le moment de lancer une expérience scientifique. Parce que chez nous, par magie, lorsqu'on (je dis "on", mais je pourrais dire "Raiontzukai") met quelque chose sur le rebord de la fenêtre de la salle de bain, la chose en question devient SOUDAINEMENT INVISIBLE. Oui oui. Je vous le dis. Autrement, comment expliquer les nombreux jours qui s'écoulent avant qu'elle ne quitte pour sa prochaine destination?

J'ai donc décidé d'attendre le temps qu'il faudrait pour voir combien de temps le rouleau passerait sur le rebord de la fenêtre. Lorsqu'est arrivé le jeudi suivant, comme je le disais, j'ai commencé à perdre un peu le fil. J'ai donc posé comme hypothèse que le rouleau avait atteint la fin de sa vie utile le vendredi précédent et, pour éviter de reperdre le fil (qui a le mommy brain solide vous croyez?), j'ai inscrit "25 août" sur le rouleau. Puis je l'ai replacé sur le rebord de la fenêtre.

Nous sommes aujourd'hui le 6 septembre, et le rouleau est toujours là. Or, demain est jour de visite de la femme de ménage. Ça fait donc plusieurs jours que je me demande quelle mesure prendre pour que le ménage ne contrecarre pas mon expérience - car la femme de ménage risque fort de jeter le rouleau vide.

J'ai envisagé d'écrire à la femme de ménage pour lui demander de ne pas le faire, mais j'éprouve une certaine réticence à lui démontrer à quel point je suis bizarre. Par conséquent, je crois bien que je vais cacher le rouleau hors de vue demain matin et le remettre sur le rebord de la fenêtre à mon retour du bureau...

À suivre.

Tuesday, September 05, 2017

L'autre jour, je racontais à une collègue que j'avais décidé de prendre part au processus de dotation qui a résulté en mon embauche ici parce que "j'avais pas le choix". En effet, il s'agissait d'un poste qui représentait mon ultime objectif de carrière, je satisfaisais aux critères de sélection et ce genre d'ouverture est rare. Je n'avais pas envie de quitter mon emploi d'alors, mais j'ai participé au processus parce que l'occasion était trop belle et que je m'en voudrais, plus tard, si je ne le faisais pas. Ma collègue a été très suprise, et un peu amusée, par le fait que j'aie considéré que je n'avais pas le choix. Moi, ce qui m'a surprise, c'est qu'elle soit surprise.... parce que vraiment, il me semblait - et il me semble toujours - que "j'ai pas le choix" constitue une raison parfaitement valide d'agir! J'ai fait des tas de trucs parce que "j'avais pas le choix", comme m'inscrire au programme coop à l'Université et déménager en Outaouais.

C'est peut-être simplement ma façon à moi de me sortir de ma zone de confort sans trop réfléchir. Reste quand même que je croyais que tout le monde fonctionnait un peu comme ça. La réaction de ma collègue m'a fait comprendre que ce n'était pas le cas, et je suis vraiment prise de court...