Friday, June 08, 2018

Catégorie, la-certitude-d'avoir-fait-quelque-chose-de-bien -

Hier, Bout d'Chou avait son rendez-vous de suivi de 3 ans chez le médecin. J'avais un peu de temps le matin alors je l'ai amené déjeuner chez McDo, histoire de faire une petite activité spéciale. Je suis allée commander à la borne tandis que Bout d'Chou s'installait à une table pas très loin. Une employée, le trouvant mignon, est allée le voir :

Employée : Vois-tu les ballons là-bas? Si tu veux, tu peux en avoir un. Est-ce que ça te tente?
Bout d'Chou : Oui!
Employée : D'accord. Viens avec moi, on va aller t'en chercher un.
Bout d'Chou (en débarquant de sa chaise) : Mais il va falloir que j'y aille avec Maman.
Pour continuer dans le chialage, je suis, ces jours-ci, pour changer, fâchée contre la foutue Vieille Génération. Cette maudite Vieille Génération-là est problématique à mes yeux depuis mon arrivée sur le marché du travail, c'est simple.

En fait, dans le cas présent, je suis principalement déçue, car la personne en question, je l'aime bien, je l'ai même admirée à certains égards pendant un temps. Pis je la respecte beaucoup. C'est sans doute pour ça que je lui ai donné le bénéfice du doute pendant longtemps, mais j'ai appris cette semaine un élément nouveau qui a été la goutte faisant déborder le vase. Pis ça y est, cette personne-là est juste une autre représentante de la Vieille Génération, pis je suis fâchée.

Qu'est-ce qu'elle fait de si mal, cette génération-là, demandez-vous? Comme je le disais ici, hé bien, elle pense que ce qui compte, sur le plan professionnel, c'est la loyauté, l'ancienneté, les sacrifices. Parce que ces trucs-là font, à ses yeux, que l'employeur lui est ensuite redevable. Au quotidien, ça se formule par exemple ainsi : "Depuis le temps que je suis ici...", "Avec l'expérience que j'ai...". Vous voyez le genre. Pis je suis pour la reconnaissance. De la reconnaissance, il en faut. J'ai quitté mon premier poste de traductrice parce que j'étais à boutte de ne jamais en avoir. Mais il y a une différence entre reconnaissance et élitisme.

Oui, de l'élitisme. Ou, à tout le moins, de l'égocentrisme. J'y vais fort, je sais. Mais je suis désolée, mais c'est pas parce que vous avez de l'expérience que vous ne faites plus partie d'une équipe. Je suis tannée de pâtir parce que vous êtes donc extraordinaire et que que ça vous exempte de tenir compte de l'existence des autres.

Le plus ironique, là-dedans, c'est que cette personne-là m'a déjà dit que je devrais faire un effort pour participer aux activités sociales du bureau. Aujourd'hui, bon, quand Lali ne me traîne pas par l'oreille aux activités sociales, je les ignore toujours, mais calvaire, je jase avec vraiment plus de monde sur l'étage que mon niveau d'intérêt dans les relations humaines ne pourrait le laisser présager, même à moi. (Sérieusement. De l'extérieur, j'ai vraiment l'air sociable et même moi ça me paraît bizarre. Faque.)

Bref, non, ce n'est pas parce que vous êtes talentueux ou chevronné qu'on vous "doit" quoi que ce soit. Votre job, c'est de faire votre job, et de la faire bien. Comme tous les autres employés. Faque c'est pas parce que vous le faites que vous devenez soudain une équipe autogérée qui se fout des autres, bon.

C'est tout, merci.

Thursday, June 07, 2018

Les gars, il faut qu'on se parle : vous avez un osti de problème.

Bon, maintenant que j'ai votre attention, je vais vous dire, en toute honnêteté, que vous avez pas TOUS un osti de problème. Ou, si c'est le cas, vous avez pas tous LE MÊME osti de problème. Sauf si vous êtes un gars de type ado-cave-show-off-anti-féministe. Si c'est votre cas, c'est à vous que je m'adresse, parce que vous avez un besoin criant de fucking thé.ra.pie.

Le gars de type ado-cave-show-off-anti-féministe, je le remarque particulièrement depuis que je fais du sport plus assidûment. Parce que ce gars se révèle dans toute son anti-splendeur dans le sport. Pourquoi? Parce que pour lui, tout est une compétition et, surtout, son ego exige qu'il soit systématiquement plus grand, gros, fort et rapide que toutes les filles en vue (et même celles qui ne sont pas en vue, sans doute). Parce que lui, c'est un HOMME. Un mâle pseudo-alpha. Pis la seule façon d'en faire la preuve, outre marquer son territoire aux coins de rue comme un chien, ben c'est de clancher toutes les filles.

Vous pensez que j'exagère, mais vous vous trompez, malheureusement. Je pourrais vous parler du coureur qui accélérait dès qu'il m'apercevait dans sa vision périphérique lorsque j'essayais de le dépasser dans un 10K. Ou du cycliste qui a passé cette même distance à regarder derrière lui aux deux minutes pour voir s'il m'avait clanchée. Mais je vais vous parler du spécimen que j'ai rencontré cet après-midi, qui remporte incontestablement la palme.

Je suis tellement en crisse.

Je pars du bureau, à vélo. Je m'immobilise à une intersection. J'y suis rejointe par un autre cycliste, qui se place plus près que moi de la descente de trottoir. Parce que je suis courtoise, et aussi parce que oui, dans l'ensemble, les gars sont plus rapides que moi je le laisse passer en premier quand le feu passe au vert. Très vite, je constate mon erreur : il est plus lent que moi. Sauf que le sentier que je suis permet les dépassements sécuritaires à certains endroits seulement. Et je suis prudente. Alors j'attends. Je prends mon mal en patience, pendant que le dude en avant jette un coup d'oeil par-dessus son épaule régulièrement. Il roule à vitesse inconstante et je commence à réaliser que ma présence l'achale et qu'il accélère quand il constate que je lui colle encore aux fesses. Gars de type ado-cave-show-off-anti-féministe : identifié.

Nous arrivons dans un tunnel où roule un autre cycliste encore plus lent que l'agrès en avant de moi. Ledit agrès le dépasse; moi je reste derrière parce que l'endroit ne me semble pas sécuritaire et que de toute façon, même si je le dépasse, je vais encore être prise en arrière du premier cave. Alors j'attends. J'effectue mon dépassement un peu plus loin. Je vois encore mon agrès, qui pédale à un rythme franchement touristique, et indubitablement plus lent que celui qu'il maintenait à peu près quand j'étais juste derrière lui. Je continue d'accélérer, je le rejoins. Je regarde derrière moi, devant lui : la voie est libre. Je sonne pour l'avertir que je vais le dépasser, je change de voie.

Ben je vous niaise pas : quand j'arrive à côté de lui, directe-fucking-ment à côté de lui, il tourne la tête, me reconnaît, et se lève sur ses pédales de vélos pour accélérer comme un cave et m'empêcher de le dépasser. 

Je suis en tabarnak.

Incrédule, je me remets derrière lui et je le suis encore un peu. Mais rien à faire : même en se forçant, il est trop crissement lent pour moi. Je suis plus rapide que toi, dude. Tu règleras ton complexe d'infériorité de marde avec ton psy, mais laisse-moi passer, sacrament. 

Il a donc fallu que j'accélère en crinquée pour le dépasser un peu plus loin. Je l'ai encore averti avec ma sonnette - ben oui, je suis prudente, surtout quand je dépasse les ostis de fous - et il m'a fait un genre de snort quand je l'ai dépassé.

J'étais tellement en maudit que j'ai fait le reste de mon trajet à vitesse grand V. Pis si vous vous le demandez, non, il ne m'a pas rattrapée. Il était mieux pas, croyez-moi.

Les gars, vous avez un osti de problème.
Currently eating a Ferrero Rocher Biancoretti and the culinary experience seriously has me rolling on the floor of my cubicle.
Random Stranger, while holding the door for me as I was getting to the stairwell: Come on, milady.

Wednesday, June 06, 2018