Tuesday, November 17, 2020

J'ai juste besoin de le dire, gang : 

ON S'EN CÂLISSE DE NOËL, OKAY? ON S'EN CÂLISSE.

Je comprends que pour beaucoup de monde, c'est un moment important. Vraiment. Mais en tant que maman de jeunes enfants, me faire dire de me démarder avec mes enfants pendant un mois, de gaspiller des jours de vacances qui seraient vraiment plus utiles à des périodes de l'année où ya fucking de quoi à faire, tout ça pour autoriser un max de party de famille parce que le monde s'en-fucking-nuie, ben je trouve ça câlissement insultant.

The parents are not okay. Ça me dépasse, ça me tue, ça m'enrage de voir à quel point on s'attend depuis huit longs mois à ce que les parents fassent tout en même temps, pédalent et soient aussi reconnaissants du beau temps de qualité dont ils peuvent profiter avec leurs enfants.

Ce n'est pas du temps de qualité. Personne ne profite de rien. Il n'y a que du stress, de l'anxiété et rien à fucking faire. Oui, je suis choyée de vivre toute cette période avec une bulle familiale et pas toute seule. Mais venez pas me garocher un mois de congé forcé par la tête comme si c'était un cadeau. Pour les parents, le confinement n'a jamais pris fin. On se lève chaque matin en guettant les nez qui coulent, on pense à nos échéances dès le moindre toussotement, on angoisse dès que le téléphone sonne dans la journée. On attend notre tour. Il viendra, c'est certain, on ne sait juste pas quand.

Faque quand j'entends Legault être full empathique en conférence de presse envers les gens qui, oh non, on est le 17 novembre, il faudrait que je commence à prévoir qui je reçois pendant les Fêtes, pauvre de moi, ça me fait sacrer. Si ton plus grand stress actuellement est de prévoir tes soupers des Fêtes, ben check your privilege, osti, ton foutu privilège qui t'est conféré par l'angoisse d'un paquet de parents pris à la gorge chaque cristie de fois qu'on resserre l'étau de la conciliation travail-famille.

Moi j'en suis au point d'envisager le sans solde. Et vous allez me dire que ça aussi, c'est un privilège. Et ça l'est. Je le sais. Mais le revers de ce privilège-là, c'est l'impact démesuré de la pandémie sur les femmes, encore une fois. J'ai passé deux ans en congé de maternité, pis j'y ai goûté, sur le plan professionnel. Faque aussi bien que ça se poursuive, non?

The parents are not all right. Qu'est-ce que ça va prendre pour que ça sorte dans le discours public?