Saturday, June 16, 2007

Quartz s'occupe à St-Glinglin-du-coin-coin


A. Suis arrivée chez mes parents un peu après midi, après avoir pogné beaucoup trop de traffic à mon goût. J'espère sincèrement que c'est à cause de l'autoroute 25 qui était fermée et que ça sera pas comme ça tout l'été. Parce que je risque de passer l'été en Outaouais si c'est le cas. Bref, ça m'a permis de me taper presque deux albums de François Pérusse au complet.
B. Je suis arrivée juste au moment où mon père allait quitter. "Ta mère vient d'avoir un accident", m'a-t-il annoncé.
Un accident, c'est un grand mot : elle avait stationné sa voiture devant son lieu de travail ce matin, dans le rue, et ya un tarla qui a reculé de son entrée de cours sans regarder derrière - il a embouti la porte côté conducteur. Ça renforce ma théorie selon laquelle bordel, ya pas un putain d'homme qui regarde quand il recule. Et sérieusement, il doit pas avoir grand chose de plus insultant que de faire emboutir son auto quand on n'est même pas à l'intérieur, et qu'on est stationné bien tranquillement. En tk, moi, ça m'insulte, et c'est même pas de ma Tweenie dont il est question.
C. Tweety et moi avons passé une partie de l'après-midi à écouter les monologues d'Yvon Deschamps qu'on avait appris par coeur pour un cours de français au secondaire. C'est incroyable à quel point on se rappelait encore de grands bouts. Ma mission est maintenant d'essayer de les trouver sur internet - car la version 33 tours de mes parents ne sera pas éternelle. Ou plutôt, le tourne-disque de mes parents ne le sera pas.
D. Avons été prendre une bonne marche d'une heure. J'adore marcher.
E. Ai mis la radio au poste quétaine que ma mère écoute en confectionnant le Easy Chocolate Cheese Pie que me propose mon ex-tra-or-di-nai-re livre Hershey's. Toujours divertissant.
F. J'ai boudé un peu quand il s'est mis à pleuvoir. Heureusement, ça a arrêté assez rapidement; je vais rendre visite à ma mère tout à l'heure et j'ai l'intention d'aller faire du jogging en revenant.
G. Demain matin, je dois aller magasiner des ordinateurs avec mon père. J'espère qu'il compte pas que je le lui paie vu que ça sera la fête des pères, parce que c'est définitivement pas dans les plans !
Je suis pas agressive. Je suis pas inconsciente. Je suis pas stupide.
C'est juste que je ne me pose jamais suffisamment de questions et que je n'ai pas assez peur. Alors je fais juste des trucs cons, parfois.

Ya sans doute des trucs plus brillants que de revenir chez soi à vélo, toute seule, par les petites rues sombres, à minuit passé le soir. Ya sans doute une raison pour laquelle Anémone a insisté pour que je l'appelle une fois arrivée chez moi. Ya sans doute une raison pour laquelle je suis pas mal certaine que je dirai pas à ma mère que j'ai fait ça.

Bref. J'ai survécu. Et la principale leçon que j'ai retirée, c'est que les pistes cyclables, c'est pas éclairé, la nuit, et que la nuit, c'est noir en sale. Merci.

Je suis allée au Festival Franco-ontarien avec Anémone ce soir, voir un show d'humour.

Le truc le plus frappant, même si je m'y attendais vu les commentaires de Mel au diner, aujourd'hui, c'est vraiment la taille réduite du site et le nombre proportionnel de visiteurs. J'ai toujours boycotté les festivaux de Montréal parce que je déteste être prise dans une foule; disons que ce problème n'existe pas à Ottawa.

On a donc vu Dorice Simon (pas mauvaise), Cathy Gauthier (vulgaire, mais très bonne dans son genre), Réal Béland (quand même pas si mal), et Lise Dion (pas trop mal non plus).

En fait, le meilleur bout du spectacle, ça a été l'invité-surprise. Mel ? Y étais-tu, finalement ? Si oui, tu as dû la trouver aussi drôle que moi : juste avant Lise Dion, c'est Louis-José Houde qui est monté sur scène. Je l'ai jamais vu en spectacle, mais si je me fie à ce que j'ai vu ce soir, le show qu'on va voir en gang en juillet risque d'être génial.

On a convenu que l'an prochain, on irait plutôt voir les shows musicaux.

Pour finir, une autre quote intéressante, merci à Anémone : C'est pour ça que j'haï ça, être une femme, c'est trop d'entretien !

Là-dessus, je me lève tôt demain matin pour partir pour Montréal, alors bonne nuit, chers lecteurs adorés !

Friday, June 15, 2007

Parce qu'à Montréal, il y a des emplois, je suis pas mal la seule simili-Montréalaise de ma connaissance dans le coin. Ce qui signifie que l'assimilation que je subis est double : sur le plan de mes expressions en français, et sur le plan de mes expressions en anglais. D'ici quelques années, mon vocabulaire sera sans doute renouvelé du tout au tout.

Ainsi, maintenant, je dis :
un climatiseur plutôt qu'un air climatisé
un vélo plutôt qu'un bicycle;

je prononce :
une balÈne plutôt qu'une balÂÂÂÂÂIne (baleine);

je pense des phrases contenant les expressions :
figurer
faire du sens
(heureusement, ça se rend jamais au stade de la prononciation à voix haute);

j'écris :
So, qu'est-ce que tu fais en fin de semaine ?
Je te call à mon arrivée;

et je dis beaucoup trop souvent :
weird
nice
.

Je suis si faible.
Some say that I will and some say I won't
Victory is an elusive whore
She is as easily mine
As she is yours
Slip and slide my way through this charade
I know all the players and I must say
Do this long enough
You get a taste for it
I'll do this last one and I'll grow me some wine
Leave them troubled boys all behind
What you stole, I would have given freely
Code Red you're staring
Code Red staring at me
Well sometimes he do and sometimes he don't
Sometimes I love myself best alone
Do this long enough
you get a taste for it
A six pack of Coke and a bottle of Jack
"Whatever you do" he said "look after that," yeah well
Being trusted and lusted
It could be worse than that
I'll do this last one and I'll grow me some wine
Leave them troubled boys all behind
What you stole, I would have given freely
Code Red staring
Code Red staring
Come on baby I can drink you down
Then I have my job to do and do well
Since you won't give guarantees
I'll be cashing out
I'll do this last one and I'll grow me some wine
Leave them troubled boys all behind
Said I'll do this last one and I'll grow me some wine
Leave them troubled boys all behind
What you stole, I would have given freely
Code Red staring
Code Red staring
En général, quand dealer avec certains trucs me demande un trop grand effort pour mon bien-être psychologique, je les cache en quelque part pour le jour où je serai capable de leur faire face.

Ça fonctionne bien, sauf que ça veut dire que je tombe régulièrement sur ces trucs-là (par exemple des horaires d'autobus que j'ai pas eu le coeur de jeter quand j'ai balancé mon ancienne vie par la fenêtre), et que je les mange en pleine gueule avant de m'en débarrasser.

Ce soir, je suis tombée sur le e-mail que j'avais envoyé à quelques filles après avoir reçu l'offre d'emploi que j'ai finie par accepter. Il m'a quand même vaguement fait sourire.

Objet : Grave besoin de feedback

Bonjour vous toutes !

Je vous écris ce soir parce que, comme l'indique l'objet, je fais face à un énorme dilemme et que j'essaie de ramasser le plus d'opinions possibles pour essayer de me faire une idée.

Voilà : trois d'entre vous le savez déjà, j'ai reçu cette semaine une offre d'emploi de X. J'ai fait mon stage de cet été dans leurs bureaux de Montréal, et quand les stages se révèlent concluants (pour citer mon monsieur du recrutement), ils mettent les noms des stagiaires sur une liste. Le seul problème, c'est que le poste en question est à Ottawa.

En gros, l'offre est la suivante : poste de traductrice à temps plein au Y, à Ottawa; salaire de départ Z, frais de déménagement couverts jusqu'à concurrence de A, débutant en septembre.

Les possibilités de transfert à Montréal sont presque nulles : les postes sont rares, tout le monde les veut et ça fonctionne par ancienneté.

Les plus : c'est un domaine qui m'intéresse, c'est une offre rêvée avec des avantages incroyables, je n'ai qu'à dire oui pour avoir la job (aucune entrevue ou quoi que ce soit, la seule condition est évidemment l'obtention de mon diplôme au mois d'août) et je n'ai même pas besoin de me chercher un emploi à la fin de mes études. En plus, ça me permet de déménager d'ici et de me débarrasser du voisinage malsain.

Les moins : j'ai pas envie de déménager à Ottawa !!! Je connais pratiquement personne là-bas, je suis pas sociable, c'est loin de tous mes amis et de ma famille et je suis bien malgré tout à vivre où j'habite.

J'ai juste qu'au 3 mars pour donner ma réponse... Alors je vous en supplie : qu'est-ce que vous feriez à ma place ? Est-ce qu'il y a des avantages ou des désavantages auxquels j'ai pas pensé ? Qu'est-ce que vous pensez de tout ça ???? Je sais bien que vous ne pouvez pas prendre la décision à ma place, mais j'ai désespérément besoin de feedback parce que je suis littéralement dé-chi-rée.... Alors, j'attends vos commentaires.

Bonne soirée !

Quartz xxx


Je me suis fait la réflexion en fin de semaine que c'est vraiment épuisant d'avoir tout un tas de trucs dont on a jamais voulu, dans sa vie. Je dirais même : presque exclusivement des trucs dont on a jamais voulu. Depuis que j'ai terminé mon cégep, on dirait que mon destin m'échappe complètement.

Le programme coop, un appartement pendant mon bac, les stages à Montréal, la recommandation d'embauche, l'offre d'emploi, l'emploi en lui-même, la possibilité de m'éloigner du vide où je m'enlisais, ce sont tous des trucs dont je n'ai jamais voulus. Jamais - et c'était bien drôle au début de voir la vie dont j'aurais dû rêver me tomber dessus un morceau à la fois, mais ya ben des limites, à un moment donné, non ? C'est juste ridicule de se fatiguer à diriger sa vie vers quelque chose quand quelque chose d'apparemment plus fort semble décidé à la tirer ailleurs.

Puisque ça sert à rien, j'ai arrêté de me projeter dans le futur. Disons que mes seuls projets sont d'aller en Tunisie, en Angleterre-Écosse-Irlande et de terminer ma probation au bureau. En dehors de ça, je ne m'attends à rien. Mieux : je ne veux rien.

Comme ça, le prochain truc qui viendra chambouler ma vie ne viendra pas contrer mes plans de vie; et tant qu'il ne se passe rien, je peux continuer à essayer de reprendre tranquillement mon souffle.
Citations en vrac :

Parce que j'envisage d'acheter un aspirateur ré-vo-lu-tion-nai-re et de me débarrasser du mien en le vendant, et non en le donnant, à Peanut, étant donné que je mérite au moins jusqu'à sa dernière cenne :
Ouin, je suis pour ça, moi, qu'il paye, ton ancien coloc...

Parce qu'on cherche encore un homme qui est capable de viser quand il va à la salle de bain :
En tk, si on se fie à ça, ça a vraiment l'air difficile à manier !

Et parce que c'est pas parce qu'il a huit ans qu'il est justifié de manquer son coup :
Ben là, c'est sensé être proportionnel, cette affaire-là !

Un jour, je vous promets que je lancerai un recueil.
Smokey Joe, you're calling at the station,
If I kill him, there are complications
I did not ask for this
"Oh but Love yes you did"
Maybe it terrifies me
(It's too easy)
This quiet siege
(It's too easy to wish you harm)
Maybe it terrifies me
(You through black ice
At the bottom of the river)
Smokey Joe hey what's a revelation
(My dark twin)
"That one's past is not a destination
(The annihilating Feminine)
It is a road for fools
Who need empty approvals"
(Does not need civilizing)
Maybe it terrifies me
(It's too easy)
This quiet siege
(It's too easy to wish you harm)
Maybe it terrifies me
(You through black ice
At the bottom of the river)
Smokey Joe can you pass the pipe
(A songless robin, she became)
You have been blessed now go be wise.
(He stole my sister Clitorides)
"It is a coward who will say he's not afraid
Of dying when clearly he is potently alive"
(These silken rubber gloves
Choking his vitriolic tongue)
Maybe it terrifies me
(It's too easy)
This quiet siege
(It's too easy to wish you harm)
Maybe it terrifies me
(You through black ice
At the bottom of the river)
Smokey Joe is calling at the station
Calling at the station

Thursday, June 14, 2007

Random food-realted thoughts brought to you by a quick review of the credit card bill I'll have to pay next weekend:

1. I'm beginning to suspect I might have stopped eating when I got back from New York City. I had noticed my groceries totaled a smaller amount than before, but I've got actual numbers before my very eyes, now: the average amount I spend on groceries every two weeks has decreased by 20$. That's, like, a lot.
2. I'll have spent more money on physiotherapy than I have on food this month. Very, very depressing.
3. So there's about 40$ worth of food missing in my fridge - but I still have way too much food. I mean, it's gotten to the point that I'm writing down what I need to cook next in order to use all that food before its "best before" date. In priority order. Seriously.
Post décousu de la semaine :

Ai passé une heure sur les pistes cyclables près de chez moi tout à l'heure. Assez pour vous donner envie d'aller travailler en vélo.

Ou plutôt, moi, j'aimerais revenir de travailler en vélo. Se rendre, c'est chiant : faut partir plus tôt, suer et être absolument pas présentable une fois au bureau.

Il faudra donc que je dresse mon vélo à venir me rejoindre au bureau par lui-même.

Non, je me suis pas étirée avant de partir. Oui, mon genou me chicane, maintenant.

Ai mis ce temps à profit pour réfléchir encore à mon histoire de poubelles. La seule conclusion à laquelle je suis venue, c'est que si j'étais vous et que je lisais cette histoire sur un blog, je la trouverais tellement invraisemblable que je suis pas certaine que je la croirais...
L'âme généreuse qui sort régulièrement mes vidanges à ma place avait, hier, comme je l'ai déjà dit, traîné la poubelle en entier à la rue plutôt qu'uniquement le sac qu'elle contenait.

Personnellement, je mets seulement le sac parce que ça m'épargne la fastidieuse tâche de remettre la poubelle vide à sa place quand je reviens de travailler. Par conséquent, quand j'ai vu la poubelle au coin de la rue hier soir, j'étais pas contente de me dire que j'aurais pas le choix de le faire cer après-midi.

Eh bien câline, quand je suis revenue chez moi, l'âme généreuse en question avait replacé la poubelle.

Tout ça devient aussi incompréhensible que comique.
Mesdames et messieurs, Quartz s'intègre.

Je viens de faire du bitchage.

Je n'en suis pas particulièrement fière et je ne me sens que modérément mieux, mais bon.

Ya des moments où il faut slacker sur les principes et admettre qu'on n'est pas mieux que les autres.
Ya une rumeur qui court... selon laquelle je serais sur le bord d'avoir mes DEUX premières évaluations !
Bon, d'accord, j'ai beaucoup trop chialé contre l'été qui n'arrivait pas pour chialer que je n'ai plus aucune concentration maintenant qu'il est arrivé.

Ainsi, je ne le ferai pas.

Par contre, si vous voyez ma concentration passer, rattrappez-là, ne lui faites pas de mal, et ramenez-la-moi.

En attendant, j'accepte les dons.

Wednesday, June 13, 2007

The Trash Mystery - Update


For a few weeks now, my trash bags had been wisely staying where I put them.

Until tonight.

I went jogging - and because you're so kindly asking, I'll tell you that I ran 5 minutes more than usual and that my knee remained quiet until the 22nd minute, and that I'm putting ice on it right now mostly because I'm supposed to because it already has stopped aching - and I intended to take my trash bag to the street when I got back, before I went inside.

I was pretty surprised to find the whole trash container had disappeared this time.

I took out my recycling bins anyway, and what do you think I found at the end of the driveway?
My trash container.

So, good news is, we now know one thing for a fact: someone is taking my trash to the street for me on a regular basis - this is no identity theft threat or Amélie Poulain-style stunt.

Okay, so I must admit I thought to myself on my way home that it would be nice if someone did take out my garbage for me this week because the bag was quite disgusting.

Now I have to figure out who the hell is crazy enough to do that.
I think it would have to be either my landlord or Agnan, my upstairs neighbor.
I am definitely going to have to ask them straight up.

However, I don't think I'll ever work up the nerve to ask whoever it is the most important question: WHY?????
Ah, beurk.

Je déteste les procès-verbaux; c'est le genre de document qui me fait travailler doublement parce qu'il me fait perdre toute concentration (cette précieuse concentration qui a de toute manière pris des vacances impromptues cette semaine) et que je dois constamment me forcer à sortir de la lune.

Juste aujourd'hui, je m'en suis fait shipper trois (et des vrais, des LONGS, qui risquent d'occuper le reste de ma semaine presque au complet) - et je viens de voir qu'en plus, le dernier porte sur la fiscalité.

Soit je vais mourir, soit je vais m'en sortir avec des connaissances de niveau de comptable agréé.

Les paris sont ouverts. Mais étant donné que, comme l'a dit si bien AAB, les trucs evils gagnent tout le temps, je risque fortement de mourir...

Tuesday, June 12, 2007

Djo fait partie des personnes qui m'impressionnent le plus, probablement parce que bon, peu importe où moi j'en suis dans ma vie, il est constamment quelques pas devant moi. Quand on était de pauvres cégépiens qui ignoraient complètement quoi faire de leur vie à part déconner au café, Djo avait une vie de couple bien établie, un appart' et un char. Quand on était des étudiants universitaires en appart', Djo était sur le marché du travail et s'achetait une maison. Et maintenant que je suis une respectable professionnelle, Djo est en train de mettre sur pied une entreprise. Ce gars-là me dépasse complètement. Mais bon. C'est pas à ça que je voulais en venir, mais bien à ma quote du jour.

Ainsi, Djo et son associé Louis sont sur le point de lancer leur entreprise. Je lui ai demandé comment elle allait s'appeler, et après m'avoir répondu, Djo a ajouté :

On voulait mettre Joe Louis, mais ça sonnait douteux.

Et voilà : moi, je me roule par terre depuis tantôt.
Ma mère est incapable de faire une histoire courte avec quoi que ce soit, et elle est sans doute la seule personne de la terre entière qui n'abrège même pas ce qu'elle veut dire quand elle rédige des messages textes.

J'ai fait du temps supp au bureau ce soir; comme je me méritais un "don't be a stranger" parce que ça faisait une semaine que j'avais pas appelé, j'ai pris la peine de lui envoyer un message texte pour lui dire que j'allais sans doute appeler plus tard que d'habitude parce que je devais rester au bureau.

Eh ben merde, ma mère m'a répondu, genre trois quarts d'heure plus tard : "Allo, je n'ai pas répondu tout de suite, je suis allée voir ma madame dans sa nouvelle place. Ce n'est pas grave, tu m'appelleras quand tu pourras, s'il est trop tard, tu appelleras demain."

Ce n'est pas grave si vous n'avez pas compris la partie concernant sa "madame" parce que moi non plus j'avais pas la moindre idée de quoi elle parlait.

Vraiment, ya pas grand chose qui me fait plus tourner en bourrique que parler à ma mère.

En fait, c'est la raison pour laquelle je pars de ce pas prendre une longue marche...
God. How often am I really supposed to call my mother?

We used to speak on the phone twice a week, but now that she's started working weekends, she can't seriously expect me to call twice in the same week. Please!

Last time I talked to her was Monday last week. I had a fair number of things to do last night, but I planned on calling tonight.

Well, this morning, Mom e-mailed me, asking how I was doing and telling me not to be a stranger. Because we haven't spoken in a week! A week!

This is depressing.

Monday, June 11, 2007

It's funny the kind of choices you have to make sometimes.
A. Un autre coup d'épée dans l'eau : ma physio n'a trouvé rien d'anormal avec ma cheville. Elle m'a par contre appris que j'ai les pieds stiffs et qu'ils ont chacun une bosse plus proéminente que la normale sur le dessus. Ainsi, quand j'aurai fait le tour de tous mes autres défauts physiques, il faudra que je pense à complexer à cause de mes pieds difformes.
B. Slogan particulièrement réaliste créé par un humoriste dont l'identité ne me revient pas : Gatineau, c'est ma ville; Gino, c'est mon nom.
Dans la pratique, ça veut dire qu'au bout de huit mois en Outaouais, vous vous serez faite klaxonner et siffler plus souvent pendant que vous faisiez du jogging ou du vélo que pendant tout le temps que vous avez pu passer à Montréal à vous promener en jupe et en talons hauts dans les trois dernières années. Ce soir, je me suis fait klaxonner par des kids en scooter en me rendant chez la physio. Je suis pas encore certaine de qui, d'eux ou de moi, devrait se sentir humilié.
Maybe I didn't like hear
But I still can't believe Speed Racer is dead
So then I thought I'd make some plans
But fire thought she'd really rather be water instead
And Peggy got a message for me, from Jesus
And I heard every word that you have said
And I know I have been driven like the snow
But this is cooling faster than I can
This is cooling faster than I
But do I hate what she is
Or do I want to be her
And don't we love something fresh
Anything new, virgin
Woman, you got too many brambles
Hiding under these bushes
Woman, you got too many brambles
But I always liked a good storm
Always good for a storm
So then Love walked up to Like
And said I know that you don't like me much
Let's go for a ride
This ocean is wrapped around that pineapple tree
And is your place in heaven worth giving up these kisses
These, yes, these kisses
And Peggy got a message for me, from Jesus
And I heard every word that you have said
And I know I have been driven like the snow
But this is cooling faster than I can
Faster than I can
Cooling
This is cooling
This is cooling
Je suis restée une heure de plus au bureau cet après-midi à plancher sur la mise en forme d'un document.

En marchant jusqu'à mon arrêt d'autobus, j'ai âprement débattu avec moi-même la grave question : est-ce que j'attrappais le premier autobus qui m'amène à 15 minutes de marche de chez moi ou est-ce que j'attendais pendant un temps indéterminé mon express qui me débarque à côté de chez moi ?
C'était pas facile, comme dilemme; avec le premier choix, j'arrivais chez moi plus tôt, mais je scrapais mon pauvre genou que j'ai dû glacer pendant 2 bonnes heures après-midi pour qu'il arrête de m'élancer, et avec le deuxième choix, j'épargnais mon genou, mais j'avais aucune espèce d'idée de l'heure à laquelle j'arriverais chez moi puisque j'ignore totalement l'horaire de mon express.

Finalement, je n'ai pas eu à me poser la question longtemps : juste comme j'arrivais à mon arrêt, j'ai vu mon express s'avancer vers moi comme par magie.

Une autre preuve que l'univers tourne autour de mon nombril.
I gave heels a try again this morning, and I'll have to officially bid them farewell, because they're killing my knee still. Actually, my ankle was the first to raise protest as I walked to work this morning, and I'm thinking that just might be a useful piece of information for my physiotherapist.

This is Quartz versus The Evil Left Knee! Who will win this one? Take your pick!
Suivant du doigt sur le document papier devant moi alors que je relisais mon texte à l'écran, j'étais tellement concentrée que quand la pression exercée sur la feuille de papier par mon doigt l'a déplacée de, oh !, un bon centimètre !, le léger bruit de friction du papier contre mon clavier m'a fait faire le saut.
Quote du jour, merci à Mel qui cherche des suggestions afin de traduire une expression :

Bon, ben si tu as un éclair, tu m'éblouiras...

Sunday, June 10, 2007

NotreMatelot is moving to Ottawa!!!!!!!!!!!!!

This is me bouncing with excitement!!!!!!
Au total, j'ai dû marcher pendant plus d'une heure et demi aujourd'hui. Je vous garantis que je vais dormir ce soir.

J'ai même fait un détour pour aller acheter ma Smirrnof à la SAQ plutôt qu'au dépanneur, dans l'unique objectif de passer plus de temps à marcher et à laisser le soleil me taper dessus.

Malheureusement, je suis vraiment pas due pour me débarrasser de mes Wildcat : parce que j'ai terminé mon jus de canneberge l'autre soir, le pichet a été nettoyé et rangé dans une armoire, ce qui laisse juste assez de place dans mon frigidaire pour mes quatre Smirrnof.

Et comme je n'ai plus besoin de l'espace, je suis incapable de les jeter.
Il y a quelques semaines, j'ai eu un éclair de compréhension soudain qui m'a frappée subitement avant de me couvrir de honte.

Effectivement, j'ai réalisé comme ça, à l'âge de 23 ans, qu'il y avait le mot nut dans "Nutella", donc qu'il s'agissait d'un nom de produit concept.

J'en n'ai pas parlé ici parce que je me trouvais particulièrement innocente de pas avoir vu ça immédiatement.

Or, en faisant part de cet épisode honteux de ma vie à trois personnes, j'ai découvert que j'étais, finalement, la seule de nous quatre à avoir eu cette épiphanie. Ça m'a surprise, mais surtout rassurée un peu.

Par conséquent, je me suis dit qu'il était de mon devoir d'éduquer mes pauvres lecteurs francophones qui vivaient toujours dans l'ignorance.

Voilà, maintenant, c'est fait. Vous pourrez pas dire que je vous traite pas bien.
Hier, en parcourant un quelconque feuillet publicitaire sur le tourisme au Québec, je suis tombée des nues en voyant une publicité d'un truc style arbre-en-arbre qui serait situé.... à St-Glinglin-du-coin-coin, le trou où j'ai grandi !

Je ne l'ai pas cru, je dois l'avouer, et une des premières choses que j'ai fait en revenant chez moi, c'est aller vérifier l'info sur le net.

Eh bien, c'est véridique, ce truc-là est en place depuis quelques temps maintenant.

Ainsi, mes parents habitent maintenant un village où on trouve un dépanneur, mais pas d'épicerie; deux bistrots, mais pas de taxis; une boutique d'artisanat, mais pas de resto respectable; et un parcours d'arbre-en-arbre, mais pas de réseau fonctionnel de piste cyclable.

Je crois que ça en fait officiellement un lieu pittoresque.
A. Bon, eh bien avec tout ça, moi, je me suis levée beaucoup trop tard aujourd'hui. Ma journée passe donc beaucoup trop vite et je vais avoir toute la misère du monde à dormir ce soir. Mais bon, je vous ai promis que j'arrêtais de chialer pour un petit bout, alors prochain point !
B. Il va définitivement que je n'aille pas faire mes commissions à pied trop souvent cet été, parce que même avec de la 30, je finis par bronzer légèrement avec une bandouillière de sacoche. Généralement, ça ne me dérange pas de bronzer tout croche, mais j'ai quand même certaines limites.
C. L'an dernier, à la suite d'une impressionnante réaction allergique à une piqûre de maringouin dans mon front, on avait conclu que j'étais soit un klingon, soit une licorne. Cette année, devant mon look annuel reptilien dû à mes plaques de peau sèche, on a déduit que j'étais une mutante. Je crois que ça marque une amélioration.
D. Il faut vraiment que je vous dise à quel point mon genou va bien depuis mon dernier traitement de physio. Je sais bien que c'est une conséquence directe du traitement et non une amélioration permanente, mais ça me rend heureuse; et quand je suis heureuse, il faut que j'écoeure mon lectorat avec ça. Voilà.
That horizon you'd created for me - there are days, I'm weak and I'd kill to get it back.

There are days, I allow my mind to tweak that scenery - because I've had more than my share of drama and I just want something simple, something easy to soar on, sitting on my cloud.
Parce que je suis complètement crevée.

Parce que plus je suis fatiguée, moins j'ai envie de dormir, et plus j'écris des trucs fuckés sur mon blog.
Mais ça, vous le savez déjà.

Parce que je suis tellement épuisée que j'ai du mal à taper, en fait. Parce que je suis sans aucun doute incapable de rédiger quoi que ce soit de suivi ce soir. Ou ce matin. Disons en ce moment.

Parce que parfois je me demande pourquoi je me suis forcée à m'inscrire au programme coop alors qu'il ne m'intéressait même pas, pourquoi j'ai insisté pour reporter mon second stage malgré les tentatives de manipulation psychologique de Coordonnnatrice. Parce que c'est plus simple que de me demander ce que je fais à l'autre bout du monde; plus simple d'analyser les éléments déclencheurs que le résultat.

Parce qu'une autre certitude dans ma vie, c'est que je serai toujours coincée dans un ou plusieurs entre-deux.

Parce que j'espère que vous ne cherchez pas d'où tout ça sort ou où ça s'en va, parce que ça sort de nulle part et ça y retourne - parce que j'ai définitivement pas envie d'aller me coucher.

Parce que câline, je suis beaucoup trop crevée pour faire ma physio, là....
Yes, I made the choice
For papa, I will stay
But I don't deserve to to lose my freedom in this way
You monster
If you think that what you've done is right, well then
You're a fool - think again
Is this home
Is this where I should learn to be happy
Never dreamed that a home could be dark and cold
I was told every day in my childhood
Even when we grow old
Home will be where the heart is
Never were words so true
My heart's far, far away
Home is too
Is this home
Is this what I must learn to believe in
Try to find something good in this tragic place
Just in case I should stay here forever
Held in this empty place
Oh but that won't be easy
I know the reason why
My heart's far, far away
Home's a lie
What I'd give to return
To the life that I knew lately
But I know now I can't solve my problems going by
Is this home
Am I here for a day or forever
Shut away from the world until who knows when
Oh, but then as my life has been altered once
It can change again
Build higher walls around me
Change every lock and key
Nothing lasts, nothing holds
All of me
My heart's far, far away
Home and free