Thursday, January 16, 2020

Right now the two cubicles next to mine are being split down into four. Three men are undertaking the endavour, so it's a little noisy around here. However, I must admit I am very, very impressed with the fact that they are swearing very little.
Histoire d'enfant numéro 2 -

Au début de l'année dernière, nous avons fait écouter Big Hero 6 aux enfants. Si vous ne l'avez pas vu (je l'ai moi-même écouté d'une seule oreille - regardé d'un seul oeil?), sachez que le film finit bien. Mais qu'avant de finir bien, l'attachant Baymax reste pris en quelque part et Hiro doit l'y abandonner. (Non, je peux pas vous expliquer ça plus clairement que ça, je vous ai dit que j'ai pas vraiment regardé ce qui se passait.) Lorsque le générique a commencé à défiler, Coco nous a dit gravement : "Moi je veux plus jamais regarder ce film-là parce que ça me fait trop de peine." Puis, après une pause de quelques secondes, il a éclaté en sanglots. Pis Coco, il pleure à pleine intensité, qu'il se rentre une broche dans le doigt (je vous raconterai ça une autre fois) ou qu'il se fasse refuser un deuxième dessert. Aucune nuance. Faque on a passé de longues minutes à le consoler. Et effectivement, nous n'avons plus jamais revu Big Hero 6.

Un an plus tard : cette fois, c'est Toy Story que nous faisons écouter aux enfants. (Ben non, cette fois-là non plus je l'ai pas regardé, si vous vous demandez.) Ils l'ont écouté au complet en fin de semaine, puis ils ont choisi de le revoir à coup de quinze minutes, puisqu'ils ont droit à une petite émission pour décompresser au retour de l'école et de la garderie pendant qu'on prépare le souper. La soirée s'est déroulée normalement, et c'est une demi-heure après s'être couché que Bout d'Chou a éclaté en sanglots dans sa chambre. Il a d'abord essayé de me faire croire qu'il avait fait un cauchemar, mais il avait pas encore dormi. Ensuite il m'a dit qu'il ne savait pas pourquoi il pleurait. Il pleurait tellement que j'ai fini par le bercer pour qu'il se calme. Je me suis ensuite couchée avec lui dans son lit, et il continuait d'avoir envie de pleurer aux trente secondes. Puis, subitement, il m'a demandé : "Maman, pourquoi Buzz il s'accroche dans le poteau dans les escaliers?" Je vous rappelle que j'ai pas vu le foutu film depuis le cégep. Alors j'ai posé des questions pour savoir de quoi Bout d'Chou parlait. Ce qui a eu pour effet que Bout d'Chou a refondu en larmes au milieu de la phrase : "Parce que Buzz il essayait de sortir par la fenêtre, pis il a volé et là le truc qui est devant son visage s'est accroché dans le poteau des escaliers PIS IL A MANQUÉ SON COUP!" Bon, j'avoue que je comprends pas exactement ce qui s'est passé dans la scène en question encore maintenant, mais j'ai au moins pu comprendre que mon deuxième fils était à son tour en proie à une tristesse inénarrable à cause d'un film pour enfant.

Au total j'ai passé une demi-heure à consoler Bout d'Chou jusqu'à qu'il soit prêt à dormir. Tout ça à cause de Buzz Lightyear.
En quelque part la semaine dernière, Bout d'Chou, qui se limitait au barbouillage, a décidé qu'il se mettait aux bonhommes. Ce fut fulgurant : il s'est installé à côté de moi pendant que je préparais le lunch de Coco pour le lendemain en faisant des ronds avec des yeux, et quand j'ai eu fini le lunch, il avait passé genre 15 feuilles et la dernière s'ornait d'un bonhomme avec yeux, nez, bouche, jambes, bras et mains à cinq doigts.

Nous nous sommes exclamés, Bout d'Chou était fier, si bien qu'il a passé trois ou quatre jours à refaire inlassablement le même bonhomme avec quelques variations - lundi, il est revenu de la garderie avec un dessin du bonhomme avec un rond rose au-dessus de la tête, rond sensé représenter "le lever du soleil rose".

Coco ne partageait évidemment pas notre émerveillement, si bien que quand Bout d'Chou s'est installé à la table de la cuisine et a commencé pour la millième fois son nouveau dessin fétiche, Coco a jeté un coup d'oeil avant de s'écrier : "Ah, seigneur, pas encore ce bonhomme-là!"