Wednesday, March 25, 2020

Depuis le début du confinement collectif, ya du monde qui chiale. Pis moi je les juge. Pourquoi? Oh, parce que je suis chanceuse et que, franchement, mis à part que, comme tout le monde, je trouve ça lourd d'être pognée chez nous à ne pas pouvoir sortir, à paranoyer dès que je vais à l'épicerie et à aller courir en m'assurant de garder une distance de 2 mètres avec chaque personne que je dépasse, ben je suis pas trop trop affectée. J'ai réussi à soutirer à mon ministère l'outil ultime me permettant de travailler à l'écran à la toute dernière minute avant de quitter mon bureau lundi de la semaine dernière, soit le jour où nous avons tous eu la consigne de rester chez nous à l'avenir. (Pause pour être malgré tout reconnaissante du fait que, après sept ans à ne pas revenir du fait que je travaille encore sur papier, j'ai enfin une solution technologique qui me permet de faire ça autrement. Pis badtripper parce que ça prend une fucking pandémie pour qu'on arrive à ça.) Mes enfants sont (plutôt) autonomes. J'ai la liste des mots d'orthographes pour le reste de l'année à la maison pour continuer à faire travailler Coco. J'ai droit à un congé payé pour gérer mes enfants et j'ai une superviseure full compréhensive qui me permet de travailler des demi-journées à présent. J'ai pas besoin de retourner à l'école au plus vite pour pouvoir récupérer quelque chose de crucial, par exemple un lunch oublié le jeudi précédant la fermeture.

Je juge pas tous les gens qui chialent, en fait. Je comprends que certains ont besoin de chialer actuellement. Mais ceux qui chialent qu'ils ont pas pu récupérer les trucs de leurs enfants à l'école, ils m'énarvent. Même s'il s'agit d'une paire d'orthèses full chères laissées dans la paire de souliers de la classe. Parce que câline, this is bigger than you.

Pis là, tantôt, je me suis subitement rappelé que les souliers de Bout d'Chou, ils sont à la garderie. Pis le printemps s'en vient. Ya de bonnes chances qu'on se balade en souliers dehors avant la fin du confinement. Bon, la garderie est ouverte pour les parents qui sont des travailleurs essentiels, oui, et je suppose que si je voulais vraiment, je pourrais aller implorer qu'on me remette les souliers de Bout d'Chou à l'entrée. Sauf que, euh, j'ai précisé que les enfants qui fréquentent la garderie actuellement - et qui donc côtoient les souliers de Bout d'Chou - sont ceux des travailleurs essentiels, soit les personnes les plus à risque de contracter la COVID-19? Vous pensez vraiment que je veux ces souliers-là? Euh, non, merci, vraiment, sans façon.

Faque j'ai passé quelques minutes à jongler avec mes possibilités : la vieille paire de souliers d'intérieur de Coco qui font quand même bien à Bout d'Chou - mais est-ce que je voudrais vraiment qu'il les utilise dehors? C'est une bonne marque et Bout d'Chou pourrait à son tour les utiliser à l'intérieur quand il commencera la maternelle. J'ai une autre paire, un point plus grand, achetée en spécial à l'avance pour Bout d'Chou (parce que je suis cheap et je refuse d'acheter des souliers plein prix à mes enfants, faque quand les soldes partent, je stock), quels sont mes plans à long terme pour l'utilisation intérieure/extérieure de celle-là? Pis j'ai un peu compris les gens qui chialent pour ce genre de futilité.

Mais ça s'est arrêté là. Je suis pas allée chialer. Parce que vraiment, c'est pas commode, mais ça va aller. Dans le pire des cas, Bout d'Chou se promènera en sandales.

Pis vraiment, gang, respirez un peu par le nez, pis réalisez donc que ya rien d'évident actuellement, mais que vraiment, vraiment, c'est pas grave.

Tuesday, March 24, 2020

J'allais écrire sur autre chose ce mois-ci, mais j'ai pas eu le temps, alors j'ai écrit sur ma réalité très concrète depuis une semaine : Télétravail et jeunes enfants : 5 astuces pour faciliter le tout