Wednesday, December 29, 2021

Aujourd'hui, c'est la journée où moi pis mon chum on a ressorti la vieille liste d'épicerie qui traînait dans ma sacoche depuis deux semaines pour déterminer lequel de nous deux avait omis d'inscrire la crème 35% dont il avait besoin sur la liste d'épicerie.

Évidemment, c'était lui. Ça l'a pas empêché de vider la crème 35% dans ses fettucinis alors que j'avais l'intention d'en faire de la crème fouettée pour mettre dans mes parfaits du Jour de l'An, mais bon, j'avais raison, c'est déjà ça de pris.

Tuesday, December 14, 2021

 Parce que mes écrits obscurs, je ne les garde plus nécessairement pour mon blogue : Le diagnostic : le début du happy end, ou pas...

Tuesday, December 07, 2021

 Quote du jour, gracieuseté de notre adoré Horacio Arruda : "On remet pas de tube dans la pâte à dent."

Wednesday, November 24, 2021

 Plus récent cauchemar en date : "La maison était en lave."

Tuesday, November 23, 2021

Si vous vous posiez la question, Bout d'Chou poursuit dans sa lancée de cauchemars divertissants pour des yeux de parents. Cette nuit, dans son cauchemar, "il y avait un aspirateur qui était méchant et on essayait de trouver un endroit où se cacher".

Thursday, November 04, 2021

Coco qui doit réviser les cinq verbes appris depuis le début de l'année mais qui a pas un max de concentration à l'heure des devoirs :

Je suis
Tu es
Il est
Nous avons
Vous avez
Ils aiment

Friday, October 22, 2021

Parce que changer son divan avec un enfant qui a les émotions un peu trop à vif, c'est compliqué : Attention, petit garçon hypersensible!

Tuesday, October 05, 2021

Monday, September 27, 2021

Deux quotes du jour pour le prix d'une -

Quartz (à Bout d'Chou qui part à l'école) : Bonne journée Bout d'Chou!

Bout d'Chou : Bonne journée Maman! Si jamais la maison prend en feu, sors mon bricolage de pisto-pois, okay?


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Bout d'Chou (arrivant sur le pas de la porte de notre chambre à 4h34 du matin) : Maman? J'ai fait un cauchemar.

Quartz : Viens ici, on va se faire un câlin. Est-ce que tu veux me raconter ton cauchemar?

Bout d'Chou : J'avais échappé ma bouteille d'eau dans l'herbe à puce.

Friday, September 10, 2021

I watched Catch me if you can a number of years ago. I didn't quite get hooked on it. But I watched it again the other night, and I thought the claims it made were so impressive, some of them had to have been exaggerated for the movie. Right?

I started googling today. Did you guys know the whole thing is most likely a hoax?

I find this incredibly fascinating.

Thursday, August 19, 2021

Plaidoyer en faveur de la vaccination


C'était en mai. Après un hiver long et difficile, les cas de COVID-19 étaient de moins en moins nombreux, les hospitalisations diminuaient, et on nous donnait enfin le droit à l'espoir avec un plan de déconfinement qui semblait presque trop beau pour être vrai. Rassemblements privés, spectacles, festivals, tous seraient de retour pour la belle saison. On pourrait même se voir sans distanciation entre personnes vaccinées à deux doses. De la véritable science-fiction. Quelques semaines plus tard, en juin, on nous faisait miroiter la promesse d'une année scolaire normale. Finis, les masques et les bulles-classes!

Tout était bien évidemment conditionnel à l'atteinte d'une couverture vaccinale "suffisante". Pour la fin du mois d'août, on parlait d'une couverture de 75% au sein de la population de 12 ans et plus. En mai-juin, la vaccination était en plein essort, on voyait des selfies de vaccination partout. Le 75% semblait à portée de la main.

Dans la vie, les choses très improbables m'arrivent exclusivement à moi. J'ai accouché deux fois sans épidurale parce que, clairement, c'est sur moi que tomberaient les cas extrêmement rares de complications! Bref, pour cette raison, je n'étais pas mécontente de ne pas figurer parmi les premiers groupes à se faire vacciner, d'avoir le luxe de voir d'abord comment ça se passait pour les autres. Quand mon tour est arrivé, la vaccination était déjà bien entamée dans le monde, il n'y avait pas d'effets secondaires imprévus et on commençait déjà à observer l'effet positif de la vaccination dans certains pays. J'étais rassurée, et c'est avec bonheur que je suis allée me faire vacciner moi aussi. 

Puis le temps a passé. La vaccination a ralenti. Les taux ont stagné. Au même moment, le variant Delta est apparu. De 75%, l'objectif est passé à 90%. Le compte des nouveaux cas quotidiens s'est remis à grimper. Et soudain, nos rêves de normalité ont repris leur auréole d'utopie.

Sans grande surprise, le ministre de l'Éducation a annoncé la semaine dernière que la rentrée scolaire serait assortie de davantage de restrictions que prévu. Il y aura des masques, il y aura le passeport vaccinal. Ça m'a laissé un goût amer. Nous avions le pouvoir d'offrir aux enfants offrir une rentrée quasi-normale, à la hauteur des sacrifices et de la résilience que nous leur demandons depuis un an et demi, mais nous avons choisi de ne pas le faire.

Au-delà de ce sentiment d'échec, si l'imposition de restrictions me déçoit, je l'appuie : ce sont plutôt les assouplissements qui me rendent nerveuse. Savoir que mes enfants se colleront sur différents groupes d'amis dans la classe, dans la cour et au service de garde, ça ne m'amuse pas beaucoup. La quatrième vague est arrivée. La quatrième vague, ce sera celle des non-vaccinés.  Et les non-vaccinés, ce sont nos enfants de moins 12 ans.

C'est vrai, les enfants sont moins durement frappés par la COVID. Mais ils le sont quand même. Aux États-Unis, le nombre d'enfants hospitalisés est à la hausse. Et il n'y a pas que la COVID-19 elle-même : il y a le syndrôme inflammatoire qu'elle peut entraîner des semaines plus tard, il y a la COVID longue. Personnellement, avec ma crainte de tomber du mauvais côté des statistiques, ce sont ces risques-là qui me font peur.

Depuis toujours, on se fait vacciner pour soi, bien sûr, mais aussi pour les autres. On se fait vacciner pour protéger ceux qui ne peuvent pas le faire. Selon les vaccins, il peut s'agir des personnes immunosupprimées, des femmes enceintes, des personnes atteintes de certaines maladies. Ici, il s'agit surtout de nos enfants de moins de 12 ans. Aujourd'hui, c'est pour eux qu'il faut se faire vacciner.

C'est correct d'avoir des craintes face au vaccin, comme moi-même j'en ai eues. C'est correct de prendre le temps de s'informer adéquatement. Mais il est temps d'agir, collectivement, pour nos enfants. Parce qu'on les aime et que c'est vrai, qu'on est prêts à tout pour eux. Parce que leur santé, physique comme mentale, dépend de nous et qu'ils méritent mieux que des sourires cachés par des masques. 

Faisons-nous vacciner. Pas pour soi. Pas pour le gouvernement. Pas pour les blogueuses exaspérées sur Internet. Faisons-nous vacciner pour nos enfants.

L'individualisme a fait son temps.

Monday, August 16, 2021

C'est drôle parce qu'on me l'a raconté plus d'une fois, mais les détails m'échappent toujours. Si bien que ce n'est peut-être même pas exact, mais dans ma tête, ma tante avait présenté son nouveau chum à ma mère quand ma mère était à l'hôpital après avoir accouché de moi. Ça m'a toujours un peu fascinée : ainsi, nous étions entrés dans la famille, lui et moi, en même temps. 

C'est pour ça que, dans mes souvenirs de jeunesse, il est là, partout. Dans les longues parties de cartes que jouaient les adultes pendant que moi je ramassais les bouchons de bière dans mon seau, les discussions qui se prolongeaient dans la nuit et faisaient que, seule dans ma chambre, je ne m'endormais que très tard. Les samedis après-midi, et même quelques nuits, passés dans l'appartement de Verdun, Super Mario World, le bacon le matin, le vieux chat tremblotant. Les autres samedis après-midi chez nous, la fois où on m'a appris à jouer au Monopoly, et celle où nous on lui a appris à jouer au crible.

Il y a eu les étés et les chalets que ma tante et lui louaient, chaque année, avant d'acheter le leur. Les seules fois où j'ai pêché, la fois où j'ai passé à ça de me foutre un vers dans la bouche, et mon oncle qui rit, qui rit. Les beignes roulés dans le sucre en poudre qui se mangent "comme des chips", les feux de camp et mes premières étoiles filantes.

Aux funérailles, dans les photos que ma tante faisait défiler en boucle à l'écran, il y en avait une de moi avec lui à un de ces chalets. J'ai 14 ou 15 ans sur la photo, mon toupet et mes cheveux à l'époque où ils étaient droits et non frisés. Je porte mes jeans taille basse et mon chandail bedaine avec le gros coeur bleu dessus, et je me souviens que je portais ces vêtements-là le jour de notre arrivée au chalet, justement. Je me souviens d'être dans l'auto, d'un arrêt au dépanneur en chemin, et de ces vêtements-là. Fouillez-moi pourquoi. 

Je me souviens qu'il a fait partie des rares personnes qui ont été là quand mon père était malade. Une des rares qui essayaient de donner, plutôt que de prendre ou de s'éloigner dans son malaise. Ma tante et lui venaient visiter, comme avant, comme si les choses n'avaient pas tant changé. La seule différence était qu'ils payaient systématiquement la pizza. Je me souviens que ça faisait suer mon père. Ça le faisait suer qu'ils arrivent chez lui et flashent leur argent. Mais moi je comprenais. Je comprenais parce que je faisais la même chose : je ne pouvais rien faire, rien changer, mais moi j'avais une job et j'avais les moyens de payer des trucs pour mes parents par-ci par-là. Moi, pendant des semaines, j'ai payé le déjeuner au resto hebdomadaire avec la famille de mon père. J'étais impuissante, mais j'avais de l'argent.

Et ça ne s'est pas arrêté avec la maladie de mon père. Parce qu'ensuite, il y a eu son décès. Et encore là, il y a eu très peu de gens qui se sont pas juste garochés sur ses trucs, sur son argent, avant de retourner chez eux comme si de rien n'était. Mais lui et ma tante, ils ont été là. Je n'oublierai jamais la fois où ils nous ont invités à venir passer quelques jours à leur chalet, justement. Ma mère est terrifiée à l'idée de conduire à Montréal, alors comme si de rien n'était, mon oncle est parti de Wentworth-Nord pour aller à chercher à St-Jean et la ramener à Wentworth-Nord, et il a refait le même trajet pour la ramener chez elle ensuite. Je ne crois pas que ma mère a réalisé à quel point c'était généreux de sa part. Mais moi je l'ai réalisé, et ça m'a fait du bien, ça m'a soulagée, de savoir que je n'étais pas seule à soutenir ma mère là-dedans.

Ensuite il y a eu quelques années de turbulence. Ma tante et lui ont divorcé. Il est resté là un peu, dans l'ombre de la famille, pendant un temps, puis il a disparu. C'était bizarre, que subitement, comme ça, après genre 28 ans, il ne fasse plus partie de la famille. Pour moi, il était mon oncle au même titre que la soeur de ma mère était ma tante. Je n'avais jamais considéré que ce lien-là était résiliable. On a tous eu de la peine, un peu, égoïstement, à ce moment-là. Jusqu'à ce que, coup de théâtre, il trouve sa place dans la vie de mon autre tante, celle avec qui lui et sa première femme avaient coupé les ponts des années - une bonne quinzaine - auparavant.

À ce moment-là moi j'ai eu des enfants et j'ai été collée en Outaouais pendant quelques années, pendant que mon oncle et ma tante, eux, rattrappaient le temps perdu et allaient se promener aux quatre coins de la province. Les visites se sont faites rares. La dernière remontait à 2018.

Je me souviens qu'aux funérailles de mon père, il venait d'apprendre que mon père n'avait même pas dix ans de plus que lui. Que ça lui a donné un choc de voir quelqu'un mourir si jeune. C'est très ironique de repenser à ça maintenant, parce qu'à ce moment-là, il ne lui restait déjà plus que onze ans à vivre. C'est comme n'importe quoi. Il est tombé malade lui aussi. Quand il est rentré à l'hôpital, le médecin lui a dit qu'il allait le remettre sur pied. Quelques semaines plus tard, plutôt, il est décédé. Il avait 56 ans. Il venait de s'acheter une nouvelle maison. Il n'avait même pas encore pris sa retraite.

Ce genre d'injustice continue de me scier en deux même maintenant que le temps m'a appris que c'est de même que ça se passe, la vie. Même si c'est absurde et qu'on voudrait croire qu'on mériterait tous mieux que ça. Et des fois je me demande si l'absence revêt plus de sens, avec le temps, quand elle n'arrive pas comme ça en traîtresse au beau milieu de l'histoire.

Friday, August 13, 2021

Tuesday, August 10, 2021

 Citation de Bout d'Chou, qui regarde la cérémonie de clotûre des Olympiques :

Moi je vais aller aux Olympiques pour participer au 10 mètres de couration.

(Je crois qu'il s'agit du 10K de course, mais je n'ai pas voulu poser de question.)

Saturday, August 07, 2021

Friday, July 23, 2021

 Quote du jour :

Bout d'Chou (émerveillé devant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques) : J'ai l'impression d'être dans un rêve, parce que c'est tellement beau.

Thursday, June 24, 2021

 J'aurais dû m'en douter, probablement : ça faisait déjà deux jours que Bout d'Chou chignait chaque soir qu'il ne voulait pas quitter son enseignante de maternelle.

Sure enough, ce matin, à 5h40, il pleurait dans son lit parce que "Je veux revoir Madame Marie."

Bonne vacances tout le monde!

Tuesday, June 22, 2021

 Chère masculinité toxique,

En fin de semaine dernière, nous sommes allés camper, pis j'ai pensé à toi.

J'ai pensé à toi à 2 heures du matin quand je suis sortie de la tente pour aller au bloc sanitaire. Il faisait noir comme dans un four et même s'il y avait des dizaines de tentes et de roulottes partout autour de moi, je me suis fait la réflexion que je ne tripais pas tant, à me promener toute seule comme ça, dans le milieu de la nuit.

Quand je suis sortie du bloc sanitaire pour revenir à la tente, j'ai cru entendre des voix. J'ai regardé dans l'obscurité en dirigeant ma lampe frontale vers le son, mais il n'y avait rien. J'ai été soulagée. Je me suis dit que je n'aimerais pas croiser des gens. Surtout des hommes disons. Et c'est là que je les ai vus : deux hommes, plus grands que moi évidemment, qui marchaient en sens contraire au mien, sans lampe. J'ai détourné le regard pour les ignorer. Mais ils m'ont accostée : "Excuse-moi?"

À cause de toi, masculinité toxique, j'ai répondu "Oui?" sans m'arrêter de marcher en sens contraire. Pour mettre de la distance entre nous. Juste au cas. 

Ils avaient l'air tout à fait inoffensifs. Leur lampe n'avait plus de pile et ils cherchaient leur section du camping dans le noir. Ils n'étaient pas dans la bonne section et j'ignorais où ils devaient aller. Ils ont rebroussé chemin pour aller dans la même direction que moi puisqu'ils se dirigeaient dans un cul de sac. Moi j'arrivais à l'embranchement où je devais tourner pour retourner à ma tente; eux devaient continuer tout droit pour chercher leur section. Moi j'avais une lampe. Eux avaient besoin d'aide. Ça m'aurait pris cinq minutes, les suivre jusqu'à une pancarte pour qu'ils sachent où se diriger. Ça m'aurait demandé vraiment très peu d'effort, pis ç'aurait été super serviable.

Mais je ne l'ai pas fait. À cause de toi, masculinité toxique. Parce que dans le noir, en pleine nuit, même devant deux gars qui ont l'air inoffensifs, j'ai peur. Je ne fais pas confiance. À cause de toi, masculinité toxique, ya deux des tiens qui ont continué à errer dans le noir quasi-total. À cause de toi, ils n'ont pu compter que sur eux-mêmes, parce que moi, c'est des hommes dans leur ensemble dont je dois me méfier, au cas où.

J'espère que tu es fière de toi, masculinité toxique.

Friday, June 11, 2021

 Il y a trois semaines, c'était la fête de Bout d'Chou. Comme je le disais, je me suis lancé dans la grosse décoration de fondant. La veille de sa fête, soit le jour où j'avais le plus besoin de minutie, je suis allée jouer au volleyball avec les gars dans la cour. Pis en voulant faire une touche, j'ai raté mon coup et j'ai reçu le ballon sur mon annulaire droit. La douleur a été foudroyante. J'étais en maudit : je venais encore de me fouler un doigt.

Chez moi, la foulure des doigts, c'est chronique. Ça m'est arrivé cinq fois déjà : au primaire avec le ballon du jeu dont j'oublie le nom - mais vous savez, le grand ballon attaché à une corde qu'il faut enrouler autour d'un poteau? -, au secondaire avec le ballon de basketball, au cégep avec un ballon de volleybal, au bureau avec une chaise à roulettes (don't even ask), à vélo il y a cinq ans.

La première fois, quand j'étais au primaire, ma mère m'a amené chez le médecin, il m'a prescrit une radiographie qui a révélé que rien n'était cassé, pis j'ai guéri toute seule comme une grande sans aide orthopédique. Faque j'ai jamais consulté pour mes foulures subséquentes.

Mais là, après deux semaines, mon doigt ne faisait plus vraiment mal, mais il restait bossu. Alors je suis allée voir ma médecin. Qui m'a prescrit une radio. Que j'ai fait faire ce matin. Pis là ma médecin m'a appelée.

Pis euh, mon doigt est cassé. Depuis trois semaines. Pis je m'en doutais même pas. Et là je suis dans une attelle pour au moins huit semaines et en attente de divers suivis professionnels.

Mais bon, je fais pas trop pitié, parce que par comparaison j'ai Bout d'Chou qui s'est cassé le poignet, aventure qui a révélé un kyste bénin qui fragilisait son radius, ce qui signifie qu'après qu'il se sera tapé au moins quatre semaines de plâtre, il devra subir une greffe d'os pour enlever le kyste et se taper un autre six semaines de plâtre.

Mais quand on se promène ensemble, on a vraiment l'air d'avoir eu genre un accident d'auto ensemble. Ou de s'être battus l'un contre l'autre, au choix.

Wednesday, June 09, 2021

 Parce qu'elles nous passent sous le nez en traîtresses : Vous souvenez-vous des dernières fois?

Monday, May 24, 2021

 Pour sa fête, Bout d'Chou a reçu un livre de l'Agent Jean, dans lequel WXT écoute la chanson Physical d'Olivia Newton-John. J'ai donc ouvert Youtube pour lui faire écouter. C'est comme ça que j'ai découvert un clip franchement malaisant. Presque autant que le clip de Hello de Lionel Richie. Mais juste presque. Parce que ya clairement rien qui clanche Hello.

Monday, May 17, 2021

Dans le même ordre d'idée, je devrais peindre en doré certaines décorations en fondant pour le gâteau de fête de Bout d'Chou. Pour ce faire, on achète de la poudre dorée comestible et on mélange avec de l'alcool clair, pour créer une sorte de peinture.

Comme l'alcool clair est dans le fin fond d'une armoire très haute chez nous, j'ai demandé à Raiontzukai, devant les enfants : "Pourras-tu me descendre une bouteille de vodka ou de rhum pour mercredi soir? Je vais en avoir besoin pour ma peinture dorée."

À côté de Raiontzukai, Coco a fait les yeux ronds en s'exclamant : "Du rhum?"

Je trouvais qu'il avait l'air un peu trop étonné pour un enfant qui n'a jamais entendu parler de rhum, mais j'ai poursuivi ma discussion avec Raiontzukai. En background, Coco continuait de répéter sur un ton de j'en-reviens-pas "Du rhum? Du rhum?"

J'ai fini par répondre : "Oui, Coco, du rhum."

Lui : "Comme le Capitaine Haddock?"

Et voilà la référence. Il me semblait pourtant qu'il ne buvait que du whisky, celui-là. Mais bon. Clairement, j'ai tort. J'ai confirmé que oui, c'était bien du même type de rhum dont je parlais. Bout d'Chou a éclaté de rire, l'air de ne pas y croire : "On va manger ça?"

Bon, je leur ai expliqué que l'alcool s'évapore et qu'il n'en restera pas dans le gâteau, mais ils ont choisi d'ignorer ostensiblement mon affirmation pour continuer d'avoir beaucoup trop de fun avec ce délicieux quipropos.

When I decided to make my kids' birthday cakes myself, "birthday week" became a thing. Especially when the cakes started getting more and more elaborated and requiring fondant work. It means that a full week before the actual birthday date, I need to start preparing any topper and decorations so that they have time to dry. Then I need to bake the cakes. Then I need to prepare the buttercream or ganache. Then I need to make the fondant I need in all the necessary colours (and of the course the kids generally go for red and black, ie THE MOST DIFFICULT COLOURS TO ACHIEVE - although, if a Google search brought you here for that reason, dark cocoa will melt away all your black-colour nightmares, you're welcome). Then I need to cover the cake in fondant. Then I need to decorate as needed. So, as I was saying, "birthday weeks" have become a thing: they're the week I spend gradually assembling a cake.

And with Bout d'Chou's birthday coming up this week, it is 9:12 and before I even had breakfast this morning I had eaten lost bits of chocolate cake and licked the spoon used to make vanilla cake. (Yes. Because the kids also generally pick more than one flavour of cake. Why not, right? Last year, Coco actually chose FOUR. I don't even think professional bakers do four flavours, even for freaking wedding cakes.)

Friday, May 14, 2021

Avant d'avoir des enfants, je lisais. Quand j'ai eu des enfants, ben.... j'ai eu des enfants. J'ai manqué de temps. D'énergie. De sommeil. De concentration. Les Runner's World que je reçois chaque mois se sont mis à s'accumuler sur la table du salon sans que j'ai le temps de les lire. À un moment donné, je les ai montés dans la chambre pour les ranger dans ma table de chevet parce que ça devenait gênant (et aussi parce que je voulais pas que Coco bave dessus). Le temps a continué de filer. J'ai eu un deuxième bébé.

Pis à un moment donné, j'ai trouvé un petit bout de temps pour moi entre 22h30 et 22h45, quand je suis prête à dormir et que Raiontzukai prend sa douche. J'ai commencé à rattraper mon backlog de Runner's World. J'ai lu des trucs vraiment après le fait, genre un article sur la préparation des athlètes qui allaient tenter pour la première fois de courir un marathon en moins de deux heures alors que, fort probablement, l'essai en question avait déjà eu lieu et s'était déjà soldé par un échec.

J'ai fini par retrouver assez d'énergie pour me trouver un autre petit bout de temps pour lire des livres, soit entre 7h20 et 7h50 et entre 16h20 et 16h50, du lundi au vendredi : dans l'autobus, les jours où je travaillais.

Ça allait bien mon affaire. J'avais réussi à rattraper mes trois ans de Runner's World en retard, c'est dire.

Puis la pandémie est arrivée, forçant le télétravail. J'ai arrêté de lire. C'était temporaire anyway. J'allais recommencer à prendre l'autobus incessamment, non?

Ben pas tant, non. Au bout d'un an, je me suis tannée. Surtout qu'après avoir eu une énorme de pile de revues à ma disposition pendant aussi longtemps, je trouvais le temps long en maudit entre chaque édition de mon Runner's. Faque j'ai décidé de recharger mon Kobo et de commencer à lire des livres à 22h30.

Merci, merci.

Je rajouterai que je viens de lire "Les tranchées" de Fanny Britt (qui était sur ma liste depuis, oh, juste trois-quatre ans sans doute) pis si vous êtes mère, vous avez besoin de lire ça. Vous le savez pas, mais faites-moi confiance. Je l'ai repris du début dès que je l'ai eu terminé.

Wednesday, May 12, 2021

Tuesday, May 11, 2021

 Dans les derniers mois, j'ai découvert le groupe Buy Nothing de mon quartier. En fait, je le connaissais déjà, disons plutôt que je suis tombée dedans. Parce qu'un jour j'ai été victime d'une attaque de motivation à vider ma maison de toute la crap que j'utilise pas et qui prend de la place, mais qui ne se vend pas super bien. Genre des casse-tête pour enfant un peu maganés, mais encore très utilisables. Des petits jouets cheaps que je ne ferais payer à personne, mais qui rendraient encore des enfants heureux. Pour ça, le Buy Nothing, c'est génial.

Dans le groupe, il est aussi permis de faire des demandes. Je cherche tel truc, en avez-vous un qui traîne? Ce qui m'étonne chaque fois, par contre, ce sont les trucs chers que les gens demandent. Genre des vélos, des électroménagers, des meubles. C'est sûr qu'il n'y a pas de mal à s'essayer là avant d'acheter. Mais je trouve quand même ça étrange.

Parallèlement (je vous jure qu'il y a un lien), en fin de semaine, nous nous sommes commandé du homard chez Metro. Moi j'y connais rien et Raiontzukai a vu grand (il a tendance à faire ça). En plus Bout d'Chou a décrété qu'il ne voulait pas en manger et, un repas plus tard, Coco (qui avait pourtant passé un après-midi à répéter à Bout d'Chou que c'était donc ben excellent le homard et qu'il était donc weird de ne pas aimer ça), a fait de même. Faque on a beaucoup de homard dans le frigo, et, à deux, il y a une limite à la quantité qu'on peut en manger quotidiennement. Si bien que hier soir, quand on a sorti le pain fraîchement cuit de la machine à pain, il n'y avait pas de place pour le ranger dans le frigo. (Je sais, je sais, on n'est pas supposé mettre du pain au frigo, laissez-moi donc raconter mon histoire.)

On a donc eu un fun noir à se plaindre "qu'on a trop de homard dans le frigo" et à s'imaginer afficher dans le Buy Nothing une annonce qui dirait : "Bonjour, est-ce que quelqu'un ici aurait un frigo en état de marche à donner? Notre frigo est plein parce qu'on a trop de homard."

Monday, May 10, 2021

Ça y est, depuis hier, 17h50, Raiontzukai sommes demi-vaccinés contre la COVID. C'est pas rien.

On prévoyait au départ prendre rendez-vous à des moments différents pour que celui qui n'avait pas rendez-vous reste à la maison avec les enfants. Comme les plages horaires s'envolaient, nous avons fini par prendre rendez-vous en même temps. J'aimais bien l'idée d'amener les enfants de toute façon. Je me disais que ce serait cool de leur montrer toute l'organisation de la chose, puis de leur permettre de voir leurs parents se faire vacciner. Dans la file, Bout d'Chou a dû nous demander cinq fois si nous avions peur que ça fasse mal. Ce qui n'est pas si mal, remarquez, parce que jeudi après-midi, quand on a pris notre rendez-vous, il m'a carrément dit : "Maman, je t'avertis : la piqûre dans le bras, elle fait VRAIMENT MAL." Bout d'Chou, c'est vraiment la personne vers qui se tourner pour avoir des encouragements. 

Friday, May 07, 2021

Une affaire gossante, dans la vie, c'est que quand les gens vous parlent et que vous ne comprenez pas du premier coup, ils ont souvent la fâcheuse habitude de répéter une seule partie de la phrase que vous avez manquée. Ou c'est peut-être juste Raiontzukai.

POURQUOI, SEIGNEUR DU BON DIEU?

À titre d'exemple, la conversation qui vient de se dérouler dans ma cuisine -

Raiontzukai (en chuchotant parce que Coco est assis à la table pour son cours de l'après-midi avec son enseignante) : (bout de phrase intelligible) café.

Quartz: Quoi?

Raiontzukai : Ton café.

Quartz : Oui, quoi?

Raiontzukai : Ton café!

Quartz : Oui, mais quoi?

Raiontuzkai : Ton café!

Quartz : Mais QUOI, mon café???

Raiontzukai : Oh! Il va être prêt, tu vas pouvoir le prendre.

Essayez de jaser rénovation avec un gars de même après, pour le fun.

Wednesday, May 05, 2021

Bribe de conversation enfantine captée de l'étage du dessous -

Coco : Sais-tu ce qui est essentiel dans la vie?

Bout d'Chou : Non.

Coco : D'avoir des amis.

Je sais pas encore si mes enfants vivent dans une chanson ou un film quétaine.

Wednesday, April 21, 2021

 L'école à distance pour un enfant de cinq ans, ben, c'est de la marde. Si jamais vous en doutiez.

Les choses se sont grandement améliorées depuis la première semaine (pendant laquelle la prof de Bout d'Chou ne maîtrisait pas du tout Teams et ne faisait que passer un peu le temps avant le retour en classe, ce qui donnait des "cours" cacophoniques qui auraient donné mal à la tête à n'importe qui), mais reste que capter l'attention d'enfants de la maternelle à distance, pendant plus de 5 minutes, c'est pas évident. Pensée pour tous les profs qui doivent haïr leur job en ce moment.

Bout d'Chou fait quand même bien ça, dans l'ensemble. Il faut pas lui en demander trop. Pour les cours avec sa prof, ça va relativement bien. Pour les cours d'édu, il a besoin d'un peu de surplus de motivation. Quant aux cours de musique, il voudrait bien les passer roulé en boule en lyrant comme un petit chien. Alors pour le pousser à participer, moi je participe. Je me suis d'ailleurs fait prendre par le prof d'édu ce matin quand j'ai par mégarde fait mes jumping jacks dans l'angle de la caméra. Pour le cours de musique, Bout d'Chou ferme son micro et sa caméra alors mon anonymat est sauf, mais je chante, je fais des mouvements et tout.

Ça, c'est le matin, parce que l'après-midi, c'est Raiontzukai qui gère l'apprentissage à distance pendant que je travaille. Alors il est 15h48, je révise un projet de règlement fédéral pis ce qui me joue dans la tête, c'est "Vive, vive les voyelles, a-e-i-u-o! Oui, oui, grâce à elles, on peut faire chanter les mots!"

Sunday, April 18, 2021

Vous dire à quel point je suis tannée de ne pas jamais pouvoir être prise en charge au travail. Je suis tellement à boutte.

Cette fois, le problème, c'est que j'ai une prise en charge qui en est à ses premiers balbutiements de prise en charge. Pis elle essaie, elle est pleine de bonne volonté, mais elle a aucune idée. Et bon, je concède que prendre en charge en temps de pandémie, ça doit pas être évident. Je voudrais pas le faire. Je le ferais pas nécessairement mieux. Mais avez-vous vu que je n'essaie pas de le faire, non plus?

Faque en janvier j'ai posé des questions. J'ai obtenu des réponses à toutes sauf une, soit celle qui me permet d'appliquer les réponses à toutes les autres. Ma Prise en charge devait me revenir. On est trois mois plus tard, pis c'est le silence radio. Pas le moindre petit osti de suivi de politesse. Fuck all. Sweet e-rien. En conséquence de ça, j'ai droit à des trucs, mais je ne peux pas m'en prévaloir. Je me trouve à être pénalisée, pis ma Prise en charge s'en contrecâlisse, clairement, parce que je l'ai pas vue depuis janvier. Vous dire comment ça me met en crisse. Mais en crisse, là. Pourquoi c'est si difficile de se faire respecter dans la vie, saint-osti?

Faque je suis en plein rush au bureau, j'entame ma troisième semaine de préposée à l'apprentissage virtuel des enfants, mais je vais quand même devoir prendre le temps de chialer à qui de droit. Pis je suis tellement serviable que je vais même proposer une solution à ma Prise en charge - autrement dire, faire sa foutue job à sa place. Pis si elle accepte pas, ça se peut que ça vire mal en tabarnak.

Thursday, April 01, 2021

Aujourd'hui, 1er avril. Hier soir, avant de me coucher, j'ai échangé les pantalons des gars, pour que Coco se ramasse avec des pantalons trop petits, et Bout d'Chou avec des pantalons trop grands. Quand ils se sont levés ce matin, avant nous, nous les avons écouté jaser de notre chambre.

Ils ont commencé par discuter tranquillement dans la salle de bain. 

- Bout d'Chou, aujourd'hui, c'est le jour du poisson d'avril!

- Oui! Est-ce que j'ai un poisson dans le dos?

- Non.

- Ouf. Aujourd'hui, je vais porter de belles couleurs parce que c'est Pâques.

- Oui, mais ya pas vraiment de couleurs de Pâques, Bout d'Chou. Hé, Bout d'Chou, tu sais comment Papa disait hier que des vrais diamants c'est très cher?

- Oui.

- Ben on pourrait s'en fabriquer nous-mêmes, comme ça on aurait des vrais diamants, mais gratuitement!

Moi et Raiontzukai trouvions déjà la conversation hilarante. Mais c'est à ce moment-là que les gars ont décidé d'aller s'habiller. Coco a essayé une première paire de pantalons, trop petits. Il les a enlevés pour regarder l'étiquette, puis a appelé Bout d'Chou : "Bout d'Chou! Ce sont des 5. Ils sont à toi!" Il a sorti une deuxième, puis une troisième paire de pantalons, qu'il a rapportées à Bout d'Chou une à une, avant d'affirmer : "Bon, ben moi j'aurai pas le choix de porter mes pantalons gris, parce que c'est tout ce qui me reste.... Oh, Bout d'Chou! Ils sont à toi ceux-là aussi. Tu devrais regarder dans ton tiroir si tu as pas mes pantalons!"

Les garçons ont donc finalement démêlé leurs pantalons, avant de venir nous annoncer que "je sais pas qui a rangé nos pantalons, mais j'avais TOUS les pantalons de Bout d'Chou". Même quand j'ai lancé un "Poisson d'avril!", ils n'ont pas compris que ce n'était pas une simple erreur. 

Après qu'on leur a eu expliqué par contre, Coco a fusé au rez-de-chaussée pour préparer des poissons qu'il a collés un peu partout dans la maison, par vengeance.

Wednesday, March 31, 2021

I've been spending a lot of time on Kate's Facebook page this week, just in case more info on how she passed would be shared. Which I know is unlikely at this point, but what else is there to do? I read her old entries, her comments. Just in case the outcome changes after I've read them over enough times. It's worth a try, right?

I've also been spending some time on her website and her blog. I started read the part of her book that is available on Google Books. I figured I'd post the links, because if nothing else, the way she died epitomizes the importance of the advocacy work she did.

Tuesday, March 30, 2021

 Mon petit dernier : Il y a un an, le confinement.

Monday, March 29, 2021

En 2000, je n'allais pas bien.

Vous vous doutez sûrement de ce que j'ai fait alors (ou en tk, vous devriez) : j'ai écrit. C'était avant que les blogs deviennent vraiment a thing, alors j'ai commencé mon journal sur Open Diary (which I am shocked to discover still exists). C'était une belle petite communauté , avant les hashtags et les tags, permettait aux utilisateurs de lire les journaux des autres, de laisser des commentaires et d'établir des liens. J'avais ma petite liste de journaux favoris que je suivais religieusement, j'avais mes personnes préférées avec qui je discutais.

C'est comme ça que j'ai rencontré Kate.

C'était une Américaine âgée d'un an de moins que moi. Elle n'allait pas très bien non plus, c'était le premier élément que nous avions en commun, mais ce qui l'avait surtout fait accrocher, c'était que le titre de mon journal était en français. Elle avait appris un peu de français et rêvait de le parler couramment. Elle était intense. Ses commentaires (et les entrées de son journal) étaient toujours très longs et détaillés. Mais on s'entendait bien. On s'était envoyé des courriels. On s'était parlé un peu sur MSN (ou - gasp - c'était peut-être même AOL). Puis nous avons quitté Open Diary et nous avons perdu contact. Quelques années plus tard nous avons échangé d'autres courriels, et c'est là qu'elle m'a annoncé qu'elle avait reçu un diagnotic du syndrôme d'Asperger. J'ai compris pourquoi ses commentaires sur mon journal étaient toujours si longs et passionnés. Elle a a jouté qu'elle avait développé de grandes chemical sensitivities. Elle avait dû abandonner ses études et retourner chez ses parents. Elle ne savait pas si elle serait un jour apte à travailler. Parce qu'elle était tout de même géniale, elle a commencé à faire des conférences et à rédiger des articles sur sa réalité. Elle avait somme toute l'air de bien se débrouiller.

Nous avons de nouveau perdu contact, jusqu'à ce qu'on se retrouve sur Facebook. On se parlait ponctuellement, mais nos réalités étaient devenues si différentes que nous n'avions plus grand chose de quoi discuter. Elle écrivait genre cinq énormes posts par jour sur son profil. Je ne les lisais pas toujours. Parfois je les lisais en diagonale. Je commentais rarement, sauf lorsqu'elle parlait du Canada ou de français. Kate habitait seule, mais avait besoin d'aide pour accomplir beaucoup de choses. Elle était hautement fonctionnelle, si bien qu'elle n'avait pas accès à de l'aide à domicile. Il y avait des jours plus difficiles, mais dans l'ensemble elle semblait bien s'arranger : elle se promenait, allait à la bibliothèque, discutait avec des gens. Puis il y a eu la COVID-19.

C'est à la suite d'un de mes commentaires, en janvier, que nous avons recommencé à nous parler plus régulièrement. Après presque un an de pandémie, donc d'isolement, Kate rushait. Elle avait toujours eu besoin de tant de contact humain. Elle taggait des tas de personnes chaque matin sur son profil Facebook pour savoir si quelqu'un était disponible pour jaser. On a donc commencé à s'envoyer des courriel pour qu'elle pratique son français. Mais elle n'y arrivait pas vraiment. Ses journées la laissaient trop épuisée pour qu'elle ait la force de ressortir son français rouillé.

En janvier, Kate a commencé à avoir des problèmes de santé. Ses amis Facebook lui disaient d'aller à l'hôpital. Mais aller à l'hôpital, quand on a des hypersensibilités environnementales et qu'on est Asperger, c'est pas nécessairement si simple. Kate avait peur. Et elle avait une tête de cochon, faut se le dire. Au bout de quelques jours, elle a fini par se rendre à l'hôpital. L'expérience n'a pas été super agréable, évidemment. Mais elle est allée. On lui a diagnostiqué une pneumonie, prescrit des antibiotiques, et elle est retournée chez elle.

Elle a continué à voir des médecins. Je n'ai pas trop suivi ce qui s'est passé ensuite. Elle passait des tests. Son médecin pensait qu'elle faisait peut-être de l'asthme et l'a référée à un spécialiste. Kate chialait contre tout le monde qui ne faisait pas exactement ce qu'elle voulait qu'ils fassent. Elle refusait l'aide qui était offerte, mais répétait qu'elle avait besoin d'aide. Je trouvais qu'elle ne s'aidait pas, mais je savais aussi que je ne pouvais pas comprendre les obstacles auxquels elle faisait face. Alors je n'ai rien dit. J'ai suivi la situation de loin. Je l'ai encouragée quand elle était à bout. Mais je n'ai jamais tenté de comprendre ou de lui proposer des solutions.

Vendredi dernier, Kate a écrit qu'elle avait du mal à respirer et que sa fréquence cardiaque était rapide. J'ai regardé les commentaires. Tout le monde lui disait d'aller à l'hôpital. Alors je n'ai pas rajouté de commentaire. Tout était dit. Mais Kate avait peur, encore. Et comme les choses ne s'étaient pas très bien passé en janvier, elle était encore plus réticente à y retourner. Elle respirait mal encore samedi, et dimanche. Elle était essouflée après avoir parlé au téléphone. Elle avait du mal à dormir parce qu'elle manquait d'air.

Lundi matin, elle a écrit qu'elle irait à l'urgence pendant la journée. Ce n'était pas la première fois qu'elle le disait. Elle finissait toujours par ne pas le faire.

Soudainement, vendredi, ou samedi, je me suis rendu compte que je n'avais plus vu ses cinq posts quotidiens passer dans mon fil Facebook. Depuis quand, donc?

Hier matin, je suis donc allée voir son profil.

Kate s'est finalement rendue à l'urgence lundi soir. Les médecins ont commencé à l'examiner. Puis elle a fait un arrêt cardiaque et elle est décédée. On ne sait pas encore pourquoi. Une autopsie a été recommandée, mais je ne sais pas si elle aura lieu.

Ça fera une semaine aujourd'hui. Elle venait d'avoir 37 ans. C'était une adulte. C'était une femme intelligente. C'était un être humain hautement fonctionnel. Trop fonctionnel pour avoir de l'aide.

Alors, fort probablement, elle a trop attendu. Elle a trop attendu et ça l'a tuée.

C'est la faute de la pandémie. C'est la faute de ses problèmes mentaux. C'est la faute du système. Mais ça ne change rien de blâmer quoi que ce soit, parce qu'at the end of the day, elle n'est plus là et ça n'a pas juste pas de sens.

Rest in peace, Kate. I wrote this in French because you loved the language so much, I feel like you would have loved to see so much written in that language about you. I wish you would have gotten the help you needed. I'm sorry the system failed you so hard. You deserved so much better.

Sunday, March 14, 2021

 Il y a dans la chambre de Coco une plug lousse. Genre que tout appareil qu'on essaie de ploguer dedans pend lamentablement, parfois au moins de perdre tout contact avec le courant que ladite plug est supposée fournir. Pis pour faire exprès, c'est celle drette derrière le lit de Coco. Tsé, facilement accessible, là? Faque hier soir à l'heure du dodo j'ai dû faire sortir Coco de son lit pour tasser le lit et rebrancher son cadran, puis resetter l'heure sur le cadran, avant de replacer le lit et enfin laisser Coco se coucher pour la nuit.

Selon Raiontzukai (qui a consulté Google), c'est signe que la plug est finie. Il faudra donc la remplacer.

Vous vous souviendrez peut-être (nous on avait oublié) qu'on a changé une switch de la chambre de Coco il y a de ça deux ans.

Alors je vous pose la question (je pourrais consulter Google encore, ça viendra peut-être, je suis pas encore si intéressée à la réponse) : quelle est la durée de vie utile de ces patentes électriques-là? Parce que là ya un côté de moi qui craint légèrement que toutes les plugs de ma maison soient à remplacer à court terme. C'est pas cher, c'est pas compliqué, mais je sais pas si vous savez, mais yen a, des plugs, dans ma maison, faque ça risque d'être long...

Thursday, March 11, 2021

Mon ancienne superviseure avait lancé un carnaval en février-mars, il y a deux ans. L'idée était de contrer le gris environnant à cette période de l'année en s'arrangeant de façon un peu fofolle au bureau, selon un thème quotidien. Il y a eu plein de thèmes en deux ans, mais selon qui, contre toute attente, fait courir les foules, c'est celui des bûcherons. Or, il s'avère que c'est également celui pour lequel j'ai absolument rien pour fitter. J'ai passé deux ans à traîner au bureau la scie jouet de Coco et Bout d'Chou. La première année, j'avais fini par emprunter une chemise et un foulard à deux collègues, mais l'an dernier, sur la photo, je détonne franchement sur la photo, où je suis la seule personne sans chemise à carreaux.

Cette semaine, mes collègues ont réclamé le retour du carnaval. Pour donner une idée du concept aux nouveaux collègues qui n'étaient pas là lors de la dernière édition, j'ai envoyé sur Teams la photo de la journée bûcheron de l'an passé. Une collègue a commenté qu'elle me ferait parvenir une chemise à carreaux. Ha! Ha! J'ai bien ri. Ensuite j'ai mis mon chapeau de comité social et j'ai lancé le carnaval, ramenant bien sûr la journée bûcheron. 

Et voilà, il y a quelques minutes, ma collègue m'a écrit pour m'informer qu'elle m'a acheté une chemise à carreaux et me demander à quelle adresse elle doit m'envoyer ça.

Elle vient de supplanter dans mon palmarès personnel le collègue qui m'avait donné une bouteille de vin après avoir jeté mon pain et celui qui avait fait ma vaisselle à ma place.

Saturday, February 27, 2021

Si vous vous posiez la question : c'est février. Les enfants font toffer leurs articles d'hiver jusqu'en février : gants, salopettes, bottes, name it. Jusqu'en février, mais pas plus longtemps. À partir de février, c'est moi qui les fais toffer en recousant des trucs qui se cousent donc ben mal.

Note to self: acheter trois paires de gants par enfant l'an prochaine, parce que deux, c'est pas assez....

Thursday, February 25, 2021

 Parce que moi j'ai lâché prise : C'est propre chez nous (à peu près).

Monday, February 08, 2021

Bout d'Chou a commencé à posé des questions sur comment on fait les bébés dans les derniers mois. C'est drôle que ça vienne de lui, parce que, je vous le rappelle, c'est le plus jeune des deux. Coco n'a jamais manifesté la moindre curiosité sur le sujet, même s'il a écouté les explications que nous avons fournies à Bout d'Chou. Comme Bout d'Chou semble en être arrivé à un point où il aimerait avoir un certain visuel, j'ai emprunté un livre à la bibliothèque. En même temps, j'ai ramassé un Amos Daragon pour Coco. J'ai mis les deux livres en quarantaine dans le garde-robe jusqu'à hier soir, après le bain. Il était un peu tard, alors Coco a simplement lu une ou deux pages de son roman avant le dodo. J'ai laissé l'autre livre en haut des escaliers pour que les enfants puissent y jeter un oeil ce matin si ça leur tentait.

Quand Coco est descendu à la cuisine avec son roman ce matin, il a pris le livre pour l'apporter à Bout d'Chou. Quand Raiontzukai lui a dit que nous avions pris le livre pour eux deux, Coco a protesté en disant : "Mais il est écrit 4 à 6 ans sur la couverture. Moi, j'ai 7 ans. Et pis ça m'intéresse pas, comment on fait les bébés."

Friday, February 05, 2021

 Quotes du jour infantile, catégorie "corps humain" -


Bout d'Chou (qui tend un album de Tintin à Raiontzukai) : Tu peux lire "Les 7 boules de Chrystel"?

...


Quartz (à Coco en train de dézipper son manteau d'hiver et sa salopette pour replacer son pénis à la bonne place) : C'est ben pas commode, un pénis, faut toujours le replacer!

Coco (sans hésitation) C'est ben pas commode, une vulve, on sait même pas où est-ce que ça va.

Monday, February 01, 2021

Sunday, January 31, 2021

 Hier après-midi, Coco est tombé endormi sur le divan et y a dormi près de deux heures. Évidemment, ça a fait qu'à l'heure du dodo, il ne s'endormait pas du tout. Je lui ai donc proposé de lire un peu, dans son lit, le temps que la fatigue vienne. Ce qui a mené à la conversation suivante :

Coco : Mais j'ai rien à lire! Tous mes livres, je les ai lus!

Quartz : Mais tu sais, il est permis de relire les livres qu'on a déjà lus.

Coco : Je veux pas!

Quartz : Veux-tu un des Tintin que tu n'as pas lus?

Coco : Non!

Quartz : Veux-tu un guide de voyage?

Coco : On peut même pas voyager, c'est encore la COVID!

Tuesday, January 26, 2021

Je vous l'avais promis jadis,  et j'avais atteint mon but de sortir de chez nous le célèbre divan de cuir de Raiontzukai. Peu avant la naissance de Coco, nous avons décidé de réaménager l'espace assis du salon, ce qui a mené à l'achat d'un nouveau kit divan-causeuse. Ledit kit était d'une qualité de marde, si bien qu'au bout de deux ans, un des springs du coussin le plus utilisé a commencé à poker légèrement vers le haut. Il était comme pas question de remplacer un divan après deux ans (sacrament), alors nous l'avons toffé. C'était pas si mal en réalité. On n'offrait pas cette place à la visite mettons, mais moi je m'en accomodais très bien.

Puis, il y a eu la COVID-19, le confinement, la fermeture de tous les magasins non essentiels.... et en quelque part genre en avril, le spring problématique a carrément abandonné. Le coussin s'est écroulé vers l'intérieur, et ce faisant le spring a fait découdre une couture, se laissant ainsi partiellement entrevoir par la population de la maisonnée.

Comme on n'avait pas beaucoup d'options à ce moment-là, on a couvert le tout avec un gigantesque coussin et on a attendu que le confinement prenne fin. Pendant ce temps, j'ai fait des recherches et j'ai déniché un divan à mon goût chez IKEA. Raiontzukai a approuvé mon choix, mais, comme il a tendance à le faire, oh, juste TOUT LE TEMPS, ben quand est venu le temps d'acheter ledit divan, ben il avait changé d'idée.

J'étais pas super impressionnée, faque je l'ai envoyé courir la ville à la recherche d'un divan qui matchait avec notre causeuse, pis après j'ai gossé pendant un ou deux mois avant de regarder les photos qu'il m'avait ramené parce que je voulais voir ce que ça fait de laisser quelqu'un d'autre s'occuper d'une tâche pis de le laisser poireauter jusqu'au moment où, enfin, ça nous adonne de nous pencher sur la question, ha!

C'était alors rendu l'automne, et c'est là qu'on a constaté que les magasins de meuble sont, de façon générale, en rupture de stock dans tous les départements. Vous pouvez acheter un divan, mais la date de livraison estimative est deux mois plus tard, pis on se croise les doigts pour qu'elle ne soit pas reportée. On a donc regardé du côté d'IKEA, encore, parce qu'IKEA, quand ils sont en rupture de stock, ils ne vous laissent juste pas acheter le divan. On a donc choisi un divan en se disant qu'on attendrait simplement qu'il soit en stock. Ça faisait déjà six mois que je m'assoyais sur un coussin, tsé.

Sauf que les collectes d'encombrants ont pris fin en octobre dernier. Ensuite, on était comme pris avec notre vieux divan si on en achetait un neuf. On a brièvement envisagé de le mettre devant la maison avec des lumières de Noël dessus, mais on n'était pas convaincus que les voisins triperaient.

Les collectes d'encombrants reprennent cette semaine, et on ne se l'est pas fait dire deux fois. Au lieu d'attendre après IKEA, on a finalement décidé d'y aller pour un divan en boîte avec Cozey, qui a été magnifiquement livré en deux jours ouvrables. On l'a assemblé en une heure à deux (ce qui comprend le temps consacré à refaire deux étapes juste au cas où et à observer Raiontzukai réfléchir intensément sans bouger, une étape cruciale pour lui chaque fois qu'il monte de quoi et que je passe à me retenir à deux mains de taper du pied et de demander "faque on peut tu continuer?"), pis on a un nouveau divan, gang.

Nous, évidemment, après neuf mois de divan défoncé, on tripe. Ce que nous n'avions pas prévu, c'est à quel point l'expérience serait NOËL pour les enfants. Tout d'abord parce qu'un divan en boîte, s'il faut vous le préciser, ben ça vient dans des boîtes. Coco et Bout d'Chou ont donc passé la soirée d'hier à jouer à une sorte de volley-ball en utilisant les boîtes en guise de filet. Après le souper, ils ont bouncé sur place en ne se pouvant pu de regarder Raiontzukai démonter le vieux divan. Ils ont pris leur douche en quatrième vitesse pour avoir le temps de redescendre observer la suite des choses avant le dodo. Quand Raiontzukai a eu démonté les dossiers du vieux divan, ils se sont couchés dessus pour lire l'Agent Jean. Quand est venue l'heure du dodo, Bout d'Chou était tellement excité que j'ai dû m'étendre avec lui et lui chanter une berceuse. Et finalement, à 6 heures ce matin, ils se sont levés en quatrième vitesse pour aller voir le nouveau divan. Noël, je vous dis.

Maintenant, on entame la période d'essai de notre Cozey. On espère vraiment que ce sera concluant parce que franchement, on adore le concept! (Pis faudrait vraiment changer la causeuse qui ne matche franchement plus, maintenant...)

Tuesday, January 12, 2021

 Bout d'Chou (qui dessine) : Regarde Papa mon immense talent.

Sunday, January 10, 2021

Because this needs to be put out there, while cleaning up I just found a "Congratulations" card sent to Raiontzukai by his family when Coco was born - if you're not clear, that's over seven ago. The fact that Raiontzukai put the card on our dresser and never touched it again wouldn't be all that extraordinary (you should see the pile of years-old receipts on his bedside table) if said card did not include a $50 bill that Raiontzukai apparently did not feel the need to pocket before forgetting about it.

But anyway. I say "finders, keepers". Right? Who's with me?