Saturday, June 22, 2002

J'allais écrire quelque chose, sauf qu'avec des lecteurs non-identifiés, je trouve pas ça safe. Et ce n'est pas de l'auto-censure (parce que je vais simplement aller l'écrire ailleurs), c'est de l'instinct de conservation.
C'est pas que je veuille parler dans le dos de quelqu'un : ça, ça me gênerait pas du tout de le faire ici, et si la personne en question n'est pas contente, ce n'est pas mon problème.
Alors vous voyez, à cause que certaines personnes ne signent pas le guestbook, vous manquez une histoire ! Pour ceux qui me voient sur une base régulière, je vais sûrement finir par vous en parler d'une manière ou d'une autre ! Ça m'écoeure quand même de pas pouvoir l'écrire ici, parce que je voulais vraiment conter ça en français, et mes autres cossins sont en anglais !

Oh. Au fait. Quiz de la journée : essayez de deviner comment mon boss m'a appelée, ce matin. J'en suis restée bouche bée. Le temps de me reprendre et il était déjà parti. Allez-y, devinez. Un suçon à celui ou celle qui trouve en premier.

Après cette introduction, bonne journée à vous tous ! Je travaille jusqu'à mercredi, et je commence même deux fois à neuf heures et demi. (bon, ça y est. J'ai oublié ma règle de «demi». Je me souviens simplement qu'après une heure ça reste invariable, mais j'ai pensé le contraire tellement longtemps que je suis toute fourrée, maintenant. Je pense que «et demi» est toujours invariable, ou quelque chose du style. Bâtard. 18 ans et déjà l'Alzheimer.)
Je suis vraiment contente d'enfin travailler un peu... Le bar laitier, après mes trois heures, m'ont jamais rappelée. Pas qu'ils voulaient pas, j'en suis convaincue, après tout, c'est eux qui sont venus me supplier d'aller travailler pour eux, simplement parce qu'ils ont pas d'argent, d'après moi. Alors je vais attendre jusqu'à ma fête, et ensuite, je vais aller me faire payer (cé pas gros, trois heures, mais je ne suis quand même pas bénévole), et je vais appeler au couvoir. Là, au moins, en plus de m'apprécier, ils me font travailler. (et lever à 3:45hres le matin et rester sur mes pieds jusqu'à huit heures le soir, mais bon.)

Ensuite de ça, j'ai réalisé aujourd'hui combien il y a d'expressions anglaises que je connais sans savoir que je les connais. Des expressions dont je n'ai pas besoin sur une base régulière (après tout, je parle anglais seulement à la job, et toujours à la même personne) et que je n'ai jamais cherché à connaître. Par exemple, je me suis rendue compte aujourd'hui que je savais quel était l'équivalent anglais de «monter une table».
J'ai aussi réalisé aujourd'hui combien il y a d'expressions anglais que je ne connais pas sans savoir que je ne les connais pas. Des expressions dont je ne me sers pas sur une base régulière, que je suis convaincue que je sais jusqu'à ce que j'ouvre la bouche.
Par exemple, je parlais à mon amie thaïlandaise, à la job, cet après-midi, et comme elle apprend le français, elle me demande quelquefois ce que veulent dire certains mots qu'elle nous entend dire. Eh bien aujourd'hui, elle m'a demandé ce que c'était qu'une tourtière, et là je me suis rendue compte que je ne savais plus comment dire ça ! Je m'en suis souvenue une bonne dizaine de minutes plus tard, mais quand même. Elle m'a aussi demandé ce que c'était que du bacon sec. Cette fois, j'étais sûre de mon coup, j'ai ouvert la bouche, sauf que je me suis arrêtée parce que bien sûr, si sec veut dire «dry» en anglais, ça se dit pas en parlant de bacon - en tout cas, je pense pas. Mon amie thaïlandaise a continué en me demandant si ça voulait dire «very dry», soit parce que ça se dit, soit parce qu'elle est pas meilleure en anglais que moi - et c'est ma mère qui m'a dit qu'on devait probablement utiliser l'expression «cuit» au lieu de sec. Je me suis crue avancée sur le moment, mais je me rends compte maintenant que je ne sais pas plus dire ça en anglais.

En résumé, je n'ai aucun vocabulaire de restauration, de bouffe ou de quoi que ce soit d'approchant, sorti des pâtes et des traductions littérales.

Bon, maintenant, je m'en vais conter mon histoire ailleurs ! Qui sait, peut-être que Lecteur Anonyme va se réveiller, bâtard ?

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