Thursday, September 05, 2002

C'est jamais assez bien, jamais assez, il en faudrait toujours, toujours, toujours plus, et ça m'énerve !

Je serai jamais contente de ce que j'ai, ça sera jamais assez bien, ça sera jamais exactement ce que je voulais, jamais à mon goût. Et ce n'est pas que du perfectionnisme. C'est simplement la façon fuckée dont est construite ma foutue tête, je suis condamnée à être insatisfaite de ce que j'ai et fait, et probablement de ce que je suis aussi.
Ça, vous voyez, tant que ça ne concerne que moi et que ça ne fait de mal à personne d'autre que moi, je peux vivre (plus ou moins bien dépendant des jours bien évidemment) avec.

Je suis consciente, et je l'ai déjà dit plusieurs fois, que je demande autant aux autres que ce que j'exige de moi-même. Ça, c'est moins gentil, et je le sais, et je croyais jusqu'à une date récente que j'étais moins pire. Sauf que je ne regardais qu'un seul point, sur lequel c'est vrai que je suis beaucoup moins pointilleuse qu'avant.
Mais sur les autres points, je suis pareille, et c'est totalement ridicule.

Parce que peu importe ce que les autres auront à me donner, ça non plus, ça ne sera jamais assez pour moi. Il y aura toujours quelque chose de plus qu'on ne me donnera pas et qui me fera déprimer parce que je ne l'ai pas.

Vous voyez, je m'attends à ce que vous soyez toujours chez vous quand je vous appelle parce que j'ai quelque chose d'important à vous dire, je m'attends non seulement à ce que vous le sachiez quand je ne feel pas, mais aussi à ce que vous sachiez ce qu'il y a exactement qui ne va pas, je m'attends à ce que vous sachiez quand je veux socialiser et quand je veux la paix et je m'attends à ce vous fassiez tout parfaitement.
En gros, je suppose que je suis une grosse égoïste.
Sauf que je sais très bien que je le suis et que ce que je demande n'a aucun sens.

Jusqu'à une date récente (encore), je me disais que ça compensait, parce que je m'empêchais de pogner les nerfs quand les choses n'étaient pas à la hauteur de mes attentes.

Excepté que non, ça ne compense pas. Parce que ce n'est pas agréable de savoir que rien ni personne ne sera assez bien pour vous pour le restant de vos jours et qu'à ce rythme-là, vous risquez de courir très longtemps après le bonheur.

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