Sunday, August 10, 2003

Ce matin je suis rentrée au resto de bonne humeur (à sept heures le matin, moi, je suis pas assez réveillée pour être de mauvaise humeur...) et puis avant même d'avoir punchée, deux personnes avaient réussi à saper mon humeur pour la journée. En fait, en temps normal, je serais peut-être restée fâchée pendant une heure ou deux, mais que voulez-vous, je suis influençable, moi, le matin. J'entends une toune, elle me reste dans la tête toute la journée. Vous me mettez de mauvaise humeur, je le reste toute la journée. C'est de même. Enfin.
Mon boss s'est mis à me chialer après dès qu'il m'a vue parce que j'ai oublié de mettre la poudre à pâte dans mon pouding chômeur d'hier. Je sais pas si vous avez déjà fait cuire un pouding chômeur sans poudre à pâte, mais disons que ça a triste mine à la fin. C'est assez drôle. Quand on pense que c'est la deuxième fois que ça m'arrive, c'est encore plus drôle. Surtout à sept heures le matin. Comme je riais, mon boss a commencé à chialer que je lui avais fait perdre de l'argent en temps de cuisson, et de bouffe etc, etc. Ce qui ne me touche pas vraiment, parce que c'était surtout pour m'enlever le sourire de la face qu'il disait ça, mais tenez-vous bien, j'ai fait ce pouding-là HIER MATIN et mon boss NE L'A PAS JETÉ !!!! Il l'a laissé là jusqu'à ce matin pour que je le jette moi-même ! NON MAIS !!!!
Et puis là t'as l'autre tapon de cuisinier qui a jamais fait de pouding de sa vie qui dit : «Je pense que je vais le faire à ta place, Quartz, comme ça on est sûr que ça va être correct.»
Ah ben mon tabarnak.
ET J'AVAIS MÊME PAS ENCORE PUNCHÉ, MOI, CRISSE !!!!
Enfin. Je punche, et je m'attaque à décoller la relique de pouding-chômeur-sans-poudre-à-pâte et à faire cuire deux autres poudings. Pendant que j'essaie de nettoyer le contenant de feu-le-pouding-manqué, ce qui est toute une partie de plaisir, t'as l'autre cuisinier qui s'en vient foutre sa foutue plaque de bacon toute dégueulasse drette sur moi. Pas à côté, non, juste sur mes affaires. Je l'envoie chier, et pis t'as le même autre tapon de cuisinier dont j'ai parlé plus haut qui commence à rire de moi. Je l'ai gratifié d'un air bête et d'un «Ben, ta gueule !» Ben étant son nom. qui lui ont apparemment fait assez peur pour qu'il me demande doucement si j'étais fâchée et qu'il m'aide à faire mes poudings et qu'il commence à me dire que s'il devait faire autant de poudings que moi, il les manquerait sûrement plus souvent que moi, etc, etc. Notez la contradiction, qui prouve que ce gars-là va raconter n'importe quoi pour se faire aimer.
Enfin. Pour faire une histoire courte avec le reste, je me suis fait changer de place cavalièrement par mon boss toute la crisse de journée, yavait pas moyen de savoir ce que je devais faire au juste, c'était de la foutue MARDE, ya un plongeur cave qui s'est amusé à me pitcher des serviettes sales sur moi et mes serviettes propres pendant un bon 10 minutes et qui arrêtait plus, si bien que j'ai dû m'abaisser à appeler ma boss à ma rescousse, j'ai travaillé presque 7 heures et ils ont failli faire partir une autre fille qui était rentrée après moi à ma place, argh !
::décompression::
J'ai aussi découvert que les gars avec qui je travaille sont des espèces de courailleux. (Autre trait pas très séduisant chez les gars)

Mon chum est reparti chez lui et on se verra pas avant vendredi soir ou samedi.

Je me suis rendue compte qu'il est foutument temps que j'aille à l'Université faire faire ma carte étudiante. Et qu'il ne me reste plus beaucoup de temps pour :
a) graver les CD's que ma mère veut que je lui grave avant de déménager;
b) finir le site du voyage;
c) checker les choses d'école que je possède qui pourraient endurer une ré-utilisation.

Là-dessus, j'arrête, je me sens juste particulièrement inintéressante aujourd'hui.

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