Saturday, January 01, 2005

Happy New Year !

Tweety : quand est-ce que tu retournes à Sherbrooke ?
Enfin, si tu veux faire quelque chose, cé cool, je suis libre demain et lundi avant 5 heures (à 6 heures, j'ai un cours, moi, désespoir) ainsi que mardi toute la journée... Par contre, quant à savoir ce qu'on pourrait, je sais pas trop. Du eye toy ? Une game de Jour de paye ? Du magasinage ? Du jogging sur les trottoirs glacés ? En fait, je sais pas pourquoi je demande, les possibilités sont infinies...

Là-dessus, je vous raconte ma petite histoire du temps des fêtes :

Il y en a une dans toutes les familles : la matante achalante. Vous savez, celle qui chiale tout le temps et que tout le monde déteste mais que ya toujours quelqu'un, à chaque année, qui finit par se sentir obligé d'inviter ?
Dans ma famille à moi, c'est ma grand-tante, la soeur de la mère de mon père. Tout le monde la déteste, et je dois dire que de mon côté, je lui avais jamais assez parlé pour pouvoir la juger d'après mon expérience personnelle. J'ai un côté optimiste, et je croyais qu'elle pouvait pas être vraiment si pire que ça.

Puis, ce soir, nous sommes tous allés souper au Coq rapide pour le jour de l'an, et quelqu'un avait eu la malencontreuse idée d'inviter ma grand-tante. Elle est arrivée en dernier, et au bout de quelques secondes à peine, j'avais envie de la rentrer dans le mur.

À son arrivée, il restait deux chaises de libre (une pour elle, et une de trop) Au lieu de prendre la chaise à côté de celle de mon père, en face de moi, elle a préféré la chaise isolée au bout de la table. Comme si ce n'était pas assez, elle a tiré cette chaise-là tout au bout de la table (style la place du maître de maison, éloigné de tout le monde). Sauf que de cet endroit-là, elle était près d'une seule autre personne, et c'était ma mère. J'ai trouvé ça absolument stupide comme attitude, mais ça allait, jusqu'à ce qu'elle dise à mon père de se tasser d'une chaise pour se rapprocher d'elle. Je lui ai d'ailleurs répondu avec mon air bête le moins agressif que c'était elle qui s'était exclue et que c'était à elle de se rapprocher si ça l'intéressait, ce à quoi elle a répondu, dans une logique très obscure : "Ben non, c'est ton père qui s'est assis loin, une chaise, ça se bouge."

Les critiques se sont enchaînées tout au long du repas (je l'ai ostentiblement ignorée toute la soirée, mais j'ai pas pu m'empêcher d'entendre) : la cuisse de poulet n'était pas assez grosse, un tel était mort, un autre était paralysé, tel restaurant ne vendaient plus de beignes, un autre n'avait pas ouvert cet été, etc, etc.

Enfin, sinon, la soirée s'est bien déroulée, mais quand même...

À part de ça, je me suis transformée sans m'en rendre compte en déesse du crible. J'ai planté mon père deux fois en ligne à Noël, je l'ai battu deux fois de plus hier. Aujourd'hui, j'ai flanché un peu et il m'a battu trois fois, et moi, deux fois. Mais quand même. J'ai appris à jouer à ce jeu-là au secondaire, je crois, et c'est la première fois depuis que je suis une adversaire à la hauteur de mon père. Généralement, quand je gagne, c'est une luck, et ça arrive une fois par trois mois. J'ai apparemment muté en une créature programmée génétiquement pour gagner. Hourrah.

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