Monday, February 20, 2006

En tant que traductrice, donc en tant que travailleuse dont les heures de travail se divisent entre les heures facturables aux clients et les heures facturables au bureau, ma productivité sera toujours mesurée selon le temps facturable que je fais. Je suis donc condamnée, même si je peux détester ça pour mourir, à devoir rentrer mon temps de façon détaillé : j'ai passé tant de temps à faire tel truc, c'est facturable ou ça l'est pas et voici exactement ce que j'ai fait pendant ce temps.

Étant stagiaire ici, il est évident que la productivité qu'on attend de moi n'est pas la même que celle d'un employé régulier. Je suis donc condamnée à passer des heures sur des trucs et puis à couper mes heures au moment de la facturation. Ça n'a aucun impact réel pour moi, au fond, puisque les heures que j'ai passé à travailler mais que je ne peux pas facturer (pour que le client ne fasse pas une crise de coeur), je les mets simplement dans autre chose, dans du temps non-facturable, généralement dans «Receiving Other Training» (oui, mes feuilles de temps sont en anglais). J'ai simplement un peu de difficulté psychologiquement à facturer 4 h alors que j'en ai passé plus de 6 sur le document en question. Je suis légèrement tro perfectionniste. Enfin. Je travaille présentement sur un dossier en équipe avec une autre traductrice; ce dossier est un ramassis de contrats, de billets et d'annexes, et je lui disais tantôt justement que je complexais un peu à force de faire couper mes heures.... Puis elle m'a dit que pour les contrats, tout le monde finissait par couper ses heures pour facturer le client de façon raisonnable. Ça m'a encouragée un peu.

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