Thursday, December 28, 2006

Un blog, c'est une arme à double tranchant.

Et je ne parle même des inconvénients qu'une simili "popularité" peut engendrer pour la prétendue "élite" de la blogosphère. Non-non, je parle au niveau personnel, je parle du terrorisme domestique, auquel je-vous-laisse-deviner-qui fait référence dans The Power of Orange Knickers.

En général, d'abord, les gens prétendent être vos amis pendant une plus ou moins longue période. Pendant cette période-là, il importe peu qu'ils lisent ou non votre blog, il faut seulement qu'ils connaissent son existence.

Au bout d'un certain temps, quand vous êtes aussi facile à oublier et à trahir que je semble l'être, ces gens-là vous jouent dans le dos, puis s'attribuent le rôle de la victime, vous laissant vous débrouiller (ou pas du tout) alors que votre monde s'écroule sur votre tête.

C'est à ce moment-là que ces gens-là vont commencer ou continuer à lire votre blog en tant qu'espion. Pour voir si vous parlez d'eux. Pour être déçus si ce n'est pas le cas. Pour se faire croire qu'ils sont encore en contact avec vous. Pour se convaincre que cette lecture leur permet de connaître le fond de votre pensée. Pour répondre à vos textes ou les plagier honteusement sur leur propre blog, le cas échéant.

En résumé : pour obtenir des réponses à leurs questions ou pour essayer de discuter avec vous, dans les deux cas parce qu'ils n'ont pas le nerf de le faire en personne.

J'ai un problème avec ça, moi, par contre : je déteste qu'on chiale parce que je bitch à mots couverts sur mon blog parce que je suis désolée, vraiment, mais vraiment très désolée, car peu importe ce que je peux dire ici, ça demeure de simples mots sur un blog. Des mots. Juste des mots.

Je pourrais faire ma propre campagne de salissage, je pourrais aller mettre une chainsaw dans ta porte, je pourrais faire tout un tas de trucs pour essayer de te donner une minuscule idée de ce que c'est que perdre tous ses acquis - à la place, je vomis mon venin en crachant des mots sur la blogosphère. Ridicule comme ça. Des mots qui parlent peut-être de toi, mais qui ne s'adressent aucunement à toi puisque si c'était le cas, je te les dirais en pleine figure, moi.

Et d'accord, peut-être que des mots peuvent faire mal, mais du moment qu'ils sont écrits sur un blog, à mon sens du moins, ça leur enlève tout impact. Je peux pas juger de l'effet des miens, mais je n'ai jamais eu la moindre considération pour les réponses et les imitations que j'ai lues sur d'autres blogs, qu'il s'agisse de bitchage ou d'aveu : ce sont de misérables mots sur un blog, ils sont là, je les ai lus mais j'aurais pu ne pas le faire, et ils ne comptent pas.
Bref, un blog n'aura jamais valeur de discussion ou d'explication.

Et bon, le cycle recommence.
On vient lire mon blog, on interprète ce que j'y raconte, on va le raconter à la clique pour bitcher, puis on me pitche des craques par rapport à tout ça.

Puis j'ai eu le flash du siècle : qu'est-ce que ça ferait, si j'inventais des histoires sur mon blog ? Rien de romanesque, juste un peu de trucage çà et là.
Ça pourrait être sérieusement amusant.
Ça illustrerait surtout mon point : qu'un blog ne sera toujours qu'un performance space et qu'il ne faut s'y fier que modérément...

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