Wednesday, March 21, 2007

J'ai eu une pensée qui m'a auto-troublée hier soir.

Je crois que tout le monde le sait, car je l'ai assez chanté sur tous les tons : j'ai accepté mon boulot ici uniquement parce que ça arrivait trop pile, que c'était la seule et unique chose logique que je pouvais faire et parce que je n'avais rien pour me retenir là où j'étais.

Plus le temps passe, plus je mesure à quel point j'ai eu de la chance que ça me tombe sur la tête sans prévenir, MAIS encore aujourd'hui, je suis très consciente qu'avoir eu une vie à Montréal, j'aurais refusé l'offre, sans arrière-pensée et même de gaieté de coeur, je crois bien. Une job restera toujours juste une job et, même si c'est bien pratique, ce ne sera jamais ma priorité numéro un.

Hier soir, donc, je repensais à une conversation que j'ai eu avec A il y a quelques semaines. J'ai découvert que sa vie à elle aussi a planté d'un coup il y a environ un an et demi (avec moi, c'est la troisième personne de ma connaissance, c'en devient particulièrement troublant) et elle m'avait grandement approuvée quand je lui avais dit que j'avais réalisé que dans ma vie, absolument tout pouvait planter au point de vue personnel/psychologique, mais l'aspect professionnel/scolaire, lui, demeurait invariablement au beau fixe.

C'est vrai : j'ai toujours été bonne à l'école (sauf au cégep, mais encore là, faire un DEC au complet sans étudier, c'est quand même pas trop mal) et je n'ai jamais eu de problème à trouver et à conserver une job. Par conséquent, l'élément constant de ma vie, c'est l'aspect professionnel.

Et voilà la question : une job, c'est juste une job - mais qu'est-ce que je fais si ce "juste une job"-là est le seul truc qui ne peut pas planter ? C'est pas une constante à laquelle je veux m'accrocher, pas du tout !

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