J'ai une collègue qui sait tout. En fait, c'était mon encadreure lorsque j'ai fait mon arrivée au bureau. Elle est incroyable parce qu'elle est incroyablement compétente, qu'elle agit plutôt que de parler et selon ses principes, et qu'elle est un mentor extraordinaire. Comme vous le voyez, je l'admire beaucoup.

Vous devinez bien que la semaine entre Noël et le Jour de l'an n'est pas le moment de l'année où le bureau est le plus rempli. En fait, cette semaine, l'équipe juridique se résume à moi et à ma collègue qui sait tout (donc, compte tenu du fait que j'ai même pas fini la moitié de mon certificat encore, à ma collègue qui sait tout). Ma collègue est donc pas mal dans le jus, si bien que c'est Mel qui me relira un texte juridique lundi matin. Ça, ça va.

Ce qui est plus troublant, c'est que c'est moi qui dois relire un texte de ma collègue qui sait tout pour lundi matin également. Bon, on se relit assez régulièrement entre collègues, ici, mais entre collègues du même niveau. Je me sens généralement assez bien placée pour relire Mel, J et Raiontzukai, qui sont ici depuis au moins aussi longtemps que moi, mais je me contente généralement de faire quelques suggestions, des phrases qui sonnent mieux à mes oreilles. Disons que je me crois au même niveau qu'eux et que leur travail vaut bien le mien.

Mais le travail de ma collègue qui sait tout, il est loin de valoir le mien, étant donné qu'elle sait tout et qu'elle a des années d'expérience que moi je suis loin d'avoir ! Par conséquent, je suis pas super à l'aise à l'idée de la relire. Sauf que le texte a 12 pages de long, et laissez-moi vous dire que c'est long en maudit, être mal à l'aise pendant 12 pages...