Thursday, March 08, 2018

Ce matin, j'ai amené Sambuca chez le vétérinaire pour une vilaine toux qui semble indiquer de l'asthme. Et vraiment, chaque fois que je vais chez le vétérinaire, je prends conscience comme si c'était la première fois de la chance que nous avons, au Québec, malgré toute l'imperfection de notre système de santé, de profiter d'une assurance-maladie nationale. Sérieusement, là. J'ai été là un peu plus d'une heure, et entre la consultation, les radiographies, les médicaments et tout le tralala, ça m'a coûté près de 400$.

Pis je me plains pas, parce que comme bill de vétérinaire, c'est franchement rien, pis j'ai la chance d'avoir les moyens de cracher 400$ inopinément sans devoir refinancer ma maison. Mais ce que ça me fait comprendre aussi, sans doute plus clairement parce que c'est un sujet dont j'ai parfois discuté avec Anémone, qui est vétérinaire, c'est à quel point ça doit pas être facile, comme vétérinaire, de devoir gérer simultanément la santé de l'animal et les finances du propriétaire.

Tsé, j'ai les moyens de payer 400$ pour la santé de Sambuca. Ça veut pas dire que j'ai envie de le faire toutes les semaines. Ni que j'ai envie de payer le seul test qui peut déterminer hors de tout doute si elle fait bien de l'asthme (test qui nécessite la sédation du pauvre chat, ce qui signifie que d'une part, c'est solidement invasif et d'autre part, ça doit vraiment coûter les yeux de la tête).

La vet que j'ai vue était géniale : elle a abordé elle-même la question des sous lorsqu'elle a proposé des radiographies. Elle m'a expliqué qu'elle voudrait en faire trois, mais qu'elle pourrait se débrouiller avec deux, et elle m'a sorti les prix. Je n'ai senti aucune pression. Mais après les radios, elle a proposé un essai de traitement, ce qui était le plan qui faisait mon affaire d'avance (plutôt que de faire d'autres tests qui ne donneraient pas de réponse définitive mais feraient fondre mon portefeuille). Je n'ai donc rien eu à considérer, ou à refuser. Mais c'est certainement pas toujours le cas.

Et j'ai vraiment beaucoup de respect pour les vétérinaires, qui doivent, tous les jours, accepter qu'un animal ne bénéficie pas de soins optimaux parce que son propriétaire manque de sous ou est trop cheap. Pis je les juge pas, les propriétaires, là. Je les comprends entièrement. On a beau savoir que le vet, ça coûte cher, on en tient rarement compte quand on décide d'adopter un animal. Mais maudit que ça doit être tof de dealer avec ça tous les jours.

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