Saturday, May 27, 2017

Je le disais l'autre jour, je vais à un bachelorette ce soir. C'est plutôt marquant parce que bon, depuis la naissance de Coco, compte tenu l'absence de toute famille dans la région, Raiontzukai et moi ne sortons à peu près plus - et la dernière fois où je suis sortie sans Raiontzukai remonte au temps où j'étais enceinte de Bout d'Chou.

Sortir quand on a deux jeunes enfants et qu'on ne fait plus jamais ça, ça veut dire quoi?

Ça veut dire, tout d'abord, qu'on doit se réserver du temps pour essayer la robe qu'on veut mettre et qu'on n'a plus eu l'occasion de porter depuis plus de quatre ans, pour être bien certaine qu'elle fait encore. Et pour essayer les sandales à talons hauts qu'on n'a plus portées non plus - et se demander dans quelle mesure elles risquent de se désintégrer subitement en plein milieu de la soirée.

(Parce que c'est un truc qui m'arrive un peu trop souvent, et j'ai l'impression que c'est une conspiration. On trouve deux épisodes dans mes archives, auxquels on peut ajouter celui qui s'est déroulé le matin de mon retour au bureau après mon congé de maternité, à l'automne dernier. En effet, ce matin-là, une sandale d'une magnifique paire que j'attendais avec impatience de reporter un jour où je n'aurais pas à jouer par terre avec un enfant, m'a lâchée à genre 7h53 le matin, en plein milieu de la passerelle qui mène au lobby de mon immeuble. Et comme il s'agissait de sandales au talon haut d'au moins trois pouces et que je n'avais pas envie de claudiquer perceptiblement jusqu'à destination, j'ai dû parcourir les quelques mètres restants nue pieds. Par application de la Loi de Murphy, l'adjointe qui devait me faire entrer à 8h ce matin-là (mes cartes d'accès m'ayant été retirées à mon départ) était en retard, si bien que j'ai dû m'installer, pieds nus, sandales dans les mains, dans les chaises destinées aux visiteurs dans le lobby pour attendre,  devant l'important traffic de travailleurs qui venaient commencer leur journée. Et finalement, dans ce flot de travailleurs, est apparue une directrice qui travaille à l'étage en haut du mien, dont j'avais une vague idée du nom et qui a manifestement une mémoire incroyable des visages, qui m'a reconnue, saluée, et offert de me faire monter. Ah, et j'ai passé le reste de la journée avec dans les pieds des chaussures empruntées à mon adjointe en retard. Depuis, on dirait que j'ai comme une crainte quand je porte une paire de sandales ayant peu servi dans les mois précédents....)

Mais je digresse. Disons simplement que j'ai décidé de porter lesdites sandales (parce qu'elles sont beeeeeeelles!) et bon, advienne que pourra.

Sinon, sortir quand on a deux jeunes enfants et qu'on ne fait plus jamais ça, surtout quand on doit partir dès les monstres couchés, ça veut aussi dire conclure qu'on disposera uniquement du temps consacré au bain pour se changer et faire ses cheveux et son maquillage. (Période qui sera suivie de genre une demi-heure de routine de dodo qu'on passera à espérer éviter tout accident de pipi, vômi, bave et autres fluides.)

Enfin, quand en plus vous avez un grand qui voudrait bien vivre sa vie juste avec Maman et que Papa ne lui adresse plus jamais la parole, ça veut dire qu'on passe la journée à préparer le grand à son absence quand il se relèvera sous je ne sais quel prétexte non valide, et ce, avec absolument aucun véritable espoir d'éviter à Papa une crise quand, à ce moment, le grand constatera que Maman n'est pas là.

Des questions?

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